Le premier paquebot est attendu aujourd'hui. Jusqu'en novembre, 120 000 passagers vont débarquer.
PHILIPPE MALRIC
Midi Libre le 28/02/2019
L'escale du Viking Jupiter, ce jeudi 28 février, marque le coup d'envoi de la saison des croisières en île singulière.
Selon des études, un paquebot à quai produit des rejets dans l'atmosphère équivalents à 10 000 à 30 000 véhicules, et en propulsion, cinq à dix fois plus.
Le port de Sète essaie de faire baisser ces nuisances. Ainsi l'électrification du quai d'Alger est en passe d'être réalisée pour que les navires s'y branchent et stoppent leurs moteurs. Une opération difficile à réaliser du côté du Môle Masselin. Là, les paquebots accueillis y sont beaucoup plus grands et la puissance électrique ne serait pas assez importante. Mais pourquoi pas pour les ferrys¦
Les plus grandes unités accostent, elles, au quai H. Le plus loin possible de la ville. Un pis-aller en attendant 2022. Cette année-là sera appliqué le protocole ECA Méditerranée imposant moins de soufre dans le carburant et des filtres à particules pour les navires.
D'un autre côté, de plus en plus de compagnies basculent à la propulsion au gaz naturel. Enfin, le port réfléchit à une politique tarifaire avantageuse pour les moins polluants.
Et la pollution ?
La saison 2018 s'était terminée par l'escale d'un Viking. Celle de 2019 s'ouvre par l'arrivée d'un Viking. Après, donc le Viking Sky en décembre, c'est l'étrave du Viking Jupiter qui va couper, ce jeudi matin à 8 h, le ruban d'inauguration de la nouvelle saison des croisières dans le port de Sète.
Selon des études, un paquebot à quai produit des rejets dans l'atmosphère équivalents à 10 000 à 30 000 véhicules, et en propulsion, cinq à dix fois plus. Le port de Sète essaie de faire baisser ces nuisances. Ainsi l'électrification du quai d'Alger est en passe d'être réalisée pour que les navires s'y branchent et stoppent leurs moteurs. Une opération difficile à réaliser du côté du Môle Masselin. Là, les paquebots accueillis y sont beaucoup plus grands et la puissance électrique ne serait pas assez importante.
Mais pourquoi pas pour les ferrys¦ Les plus grandes unités accostent, elles, au quai H. Le plus loin possible de la ville. Un pis-aller en attendant 2022. Cette année-là sera appliqué le protocole ECA Méditerranée imposant moins de soufre dans le carburant et des filtres à particules pour les navires. D'un autre côté, de plus en plus de compagnies basculent à la propulsion au gaz naturel. Enfin, le port réfléchit à une politique tarifaire avantageuse pour les moins polluants.
La population de Montbazin sur un paquebot !
Une œinauguration particulière puisque ce navire “ entré dans la flotte de Viking Cruises le 7 février - effectue sa croisière inaugurale. Il est aussi entré, à cause du vent, dans une jetée du port du Pirée (Grèce), le 14 février.
Un choc qui lui a occasionné une petite brèche au-dessus de la ligne de flottaison. Première sortie, premier œpét. Le voilà paré pour des années. Cette escale sera la première des 78 annoncées cette année à Sète. Soit un nombre maximum de 120 000 passagers.
Maintien des escales dominicales
Pour mémoire, en 2018, les quais sétois avaient vu passer, précisément, 114 429 passagers lors de 72 escales. Pour 2020, 83 escales seraient déjà programmées.
En ce qui concerne cette année, le record de taille de bateau (294 m) ne sera pas battu. Il faudra attendre la prochaine campagne. En revanche, le record du nombre de passagers sur un même bateau devrait être battu puisque le Sapphire Princess (le 4 août) aura à son bord quelque 2 870 croisiéristes. Soit, à une centaine de personnes près, la population de¦ Montbazin.
Les habitants de Balaruc-le-Vieux, eux, seraient à l'aise sur le Sovereign (2 773 places). Comme en 2018, le navire espagnol (265 m) sera l'un des plus réguliers puisque 33 escales (le dimanche, sauf exception) sont inscrites sur son carnet de bord. ça promet donc quelques beaux embouteillages humains, le dimanche, dans les Halles. Parce que dans les rues adjacentes du centre, il n'est pas sûr que les passagers espagnols trouveront de quoi consommer¦.
De 6 à 120 000 passages
En neuf ans c'est rien de le dire l'activité croisières du port de Sète a connu une croissance exponentielle. Il faut dire que la construction par la Région du quai H (long de 467 m) a permis de proposer l'accueil de grandes unités qui étaient dans l'impossibilité d'accoster quai d'Alger et au môle Masselin, trop courts. Ainsi de 16 escales en 2010, le port est passé, pour cette année, à 78. Sur la même période, le nombre de passagers a sauté de 5 686 (en 2010) à 120 000 pour cette année. A noter que de 2017 à 2018, ils sont passés de 43 777 à 114 429, grâce, notamment, aux multiples escales du Sovereign.
Douze œnouveaux bateaux attendus
Cette nouvelle campagne de croisières sera aussi l'occasion de voir de nouveaux paquebots. Nouveaux dans le sens où ils ne sont jamais passés par l'île singulière. Il y en a douze, cette année. Hormis le Viking Jupiter donc, les Aida Vita, World Explorer, Celebrity Infinity, Le Bougainville, Silver Whisper, Veendam, Silver Shadow, Sapphire Princess, Spirit of Discovery, Norwegian Pearl et Emerald Princess et leurs passagers viendront découvrir les quais sétois.
Et si ces escales se déroulent bien, autant pour le navire que pour l'équipage et les passagers (qui remplissent à bord un formulaire de satisfaction), les compagnies concernées peuvent ensuite décider de revenir d'autres années. Elles sont maintenant une vingtaine, de compagnies, à passer par le port de Sète.
La dernière en date ? Viking Cruises.
Philippe MALRIC
Publié le : Jeudi 28 février 2019
Les premiers travaux de consolidation sont prévus au printemps. D.R
Midi Libre le 24/01/2019
L'association Les Amis du fort de Brescou a été primée par la fondation Banque Populaire du Sud.
A l'heure où les premiers travaux de consolidation vont enfin démarrer au printemps prochain, l'association Les Amis du fort de Brescou, présidée par Jean-Louis Guggisberg, a reçu une excellente nouvelle cette semaine.
Des travaux sur le front Sud-est du fort
Lauréate dans la catégorie Patrimoine culturel local, un prix décerné par la fondation Banque Populaire du Sud, l'association va en effet recevoir une somme de 7000 €, qui va permettre de financer une partie des travaux sur le front Sud-Est du fort.
Une ancienne prison d'Etat
Malmenée par les tempêtes, l'ancienne prison d'Etat bâtie au 16e siècle au large du Cap-d'Agde, a en effet aujourd'hui besoin de travaux. Une urgence prise en compte par Les Amis du fort de Brescou d'abord, puis la ville d'Agde ensuite, sans oublier la Fondation du patrimoine, qui assure la collecte et la redistribution des dons.
OLIVIER RAYNAUD
Publié le : Samedi 26 janvier 2019
Vue d'architecte du projet de marina à Orsetti. D.R
Midi Libre le 21/01/2019
Le collectif œUne marina : pour qui, pour quoi ?organise une réunion publique le mercredi 23 janvier à partir de 19 h au théâtre de la mer, salle Tarbouriech.
L'objet de la réunion est donc la marina pour méga-yachts souhaitée par la Région Occitanie et le port de Sète. Un projet est refusé malgré son déplacement du quai d'Alger où il était initialement prévu vers le bassin Orsetti.
La Région fustigée
Les opposants dénoncent " la Région (qui) semble vouloir aller vite pour mener les travaux qui ont commencé ce mois-ci. Mais c'est sans compter sur notre détermination à faire en sorte que les décisions qui nous concernent ne se prennent plus sans nous!". D'autant que les antis croient savoir que la société YGY Marina qui doit la réaliser, utilise un paradis fiscal !
Des élus pour et contre
L'ordre du jour comprend les points suivants : le déplacement du projet au bassin Orsetti, les impacts économiques et environnementaux du projet, les propositions d'alternatives.
Pour enrichir le débat, des élus régionaux ont été invités pour expliquer les raisons de leur vote pour ou contre ce projet.
" Une information claire"
Et le collectif d'exiger " une information claire, une transparence de la Région Occitanie sur ce projet". Arguant qu'il est "inacceptable qu'après une telle opposition des citoyens, qui doit amener à reconnaître que ce projet divise, l'avancée du projet continue en toute opacité et sans créer les conditions d'un dialogue. Il est inacceptable, alors que les demandes de participation démocratique se font particulièrement vives en ce moment, le projet continue à être imposé aux habitants !"
S. M.
Publié le : Lundi 21 janvier 2019
La tortue nageait dans le fleuve Hérault. Aire Marine Protégée
Midi Libre le 20/01/2019
L'animal, qui appartient à une espèce protégée, a été installé pour l'heure à l'aquarium de la Ville.
Jeudi, le chantier naval Allemand, situé à Agde sur le fleuve Hérault, a contacté l'équipe de Aire Marine protégée d'Agde pour récupérer une jeune tortue caouanne vivante dans le fleuve Hérault. L'équipe de l'AMP a procédé aux mesures (42 cm) et aux contrôles sanitaires. L'animal est aujourd'hui aux petits soins de l'Aquarium Du Cap d'Agde. Rappelons que cette espèce protégée fréquente de plus en plus souvent les rivages agathois.
JEAN-PIERRE AMARGER
@jpa_midilibre
Publié le : Lundi 21 janvier 2019
Dans les ports du Cap-d'Agde, près de 300 bateaux peuvent être loués à quai pour un séjour. DR
Midi Libre le 21/11/2018
Au Cap d'Agde, des navires qui restent à quai sont loués par leurs propriétaires sur Airbnb, Booking, Le Bon Coin... Environ 300 bateaux ont ainsi été recensés. Une activité qui s'appuie sur un vide juridique à l'heure actuelle.
Le phénomène est assez récent, mais il a pris une telle ampleur sur les côtes françaises qu'il ne pouvait que susciter la curiosité des clients... et le courroux des autorités.
Des vacances... à quai
Le développement des plateformes de locations touristiques (Airbnb, Booking, Le Bon Coin...) a entraîné une multiplication des offres locatives, plus ou moins confortables, il faut en convenir. Si bien qu'aujourd'hui, aux côtés des appartements traditionnels, des villas ou des chambres d'hôtes, il est tout à fait possible de réserver un bateau à quai pour passer quelques jours de vacances.
Bien évidemment, le Cap-d'Agde n'échappe pas à cette tendance. On peut même dire qu'au niveau des bateaux disponibles à la location, l'offre est surprenante. "On en a recensé près de 300", peste Stéphane Hugonnet, président de la Sodéal, la société d'économie mixte qui gère les ports de la station. Dont une centaine pour le seul port du village naturiste.
Un vide juridique
Ce chiffre s'explique notamment par le vide juridique dans lequel exercent certains propriétaires. "Un particulier n'a pas le droit de pratiquer une activité d'hôtellerie sur un bateau, assure Stéphane Hugonnet. Certains le font sous couvert d'une activité de location destinée à la navigation, d'autres ne prennent même pas cette peine et en font une activité commerciale interdite."
En juin dernier, sur le site de L'Argus du Bateau, l'avocat parisien Henri Jeannin se montrait plus nuancé, expliquant que "sur un plan réglementaire, la location de bateau à quai est assez difficile à classer. On pourrait l'assimiler à une location de résidence secondaire de tourisme qui, par son caractère saisonnier, n'est pas soumise au droit de l'urbanisme." Et d'ajouter que "le rattachement de ce type de location à la réglementation du code du tourisme sur les résidences secondaires n'est cependant pas certain (comme pour les préfabriqués, NDLR)." Flou, on vous disait.
Une cohabitation délicate sur les pontons
Du côté des clients, en s'attardant sur les tarifs, on comprend mieux pourquoi ces annonces ont du succès. On trouve par exemple en été des nuitées à moins de 50 € pour quatre personnes. Imbattable, sauf à planter sa tente dans le camping du coin. Le problème, c'est que la cohabitation sur les pontons n'est pas toujours simple. "Il y a de nombreuses dérives, avec des nuisances sonores, des alcoolisations excessives, dénonce le président de la Sodéal. On voit parfois six personnes séjourner dans des bateaux d'à peine 8 mètres... Cela va à l'opposé de l'image que l'on souhaite donner du port."
Jusqu'à rupture de contrat
Question sécurité, là encore, le compte n'y est pas forcément. Au niveau des assurances, qu'adviendrait-il si des fêtards louant un navire venaient à dégrader des équipements sur les pontons, à aborder accidentellement un bateau voisin ou engendrer une voie d'eau ? Ou pire, si une noyade venait à survenir ? On imagine déjà le casse-tête juridique. Et l'on vous passe les détails sur les eaux noires (qui contiennent les matières fécales) qui, trop souvent, ne sont ni stockées à bord, ni traitées, comme l'exige désormais la réglementation.
A la Sodéal, une réponse est en cours d'élaboration, sous forme de cahier des charges. "Une constatation sera effectuée par un agent de la Sodéal, suivie d'un premier avertissement par lettre recommandée. Nous pourrons aller jusqu'à la rupture du contrat d'amodiation (qui confère le droit de mouillage dans le port, NDLR)", prévient Stéphane Hugonnet. Un plaisancier averti en vaut deux.
Olivier Raynaud
Publié le : Jeudi 22 novembre 2018
Dans l'attente d'analyses favorables, la collecte des coquillages est suspendue.
L'activité conchylicole est paralysée. (ARCHIVES)
Midi Libre le 15/11/2018
Des analyses réalisées mardi par Ifremer ont révélé la persistance d'une contamination bactérienne au niveau du point de prélévement numéro 10, au large de Marseillan. Les professionnels rongent leur frein.
Le 7 novembre, le préfet de l'Hérault avait pris un arrêté de suspension provisoire de collecte et de commercialisation des huîtres et moules en provenance de la lagune de Thau. La décision faisait suite à des analyses qui révélaient une contamination microbienne "incompatible avec les normes de consommation", décelée sur le point d'analyse n°10, au large de Marseillan. Liée à des bactéries coliformes e-coli, elle est susceptible d'être d'origine humaine, ou animale (fientes d'oiseaux).
Il faudra patienter une semaine au moins
Or, ce mardi, une nouvelle analyse réalisée par Ifremer dans le cadre du REMI (réseau de contrôle microbiologique des zones de production), a confirmé la présence de coliformes sur le point 10, alors que les taux (déjà en dessous des seuils la semaine précédente) sont en très nette diminution (quand ce n'est pas une absence totale de œtraces) par ailleurs. Les conchyliculteurs devront au moins attendre mardi prochain pour espérer une réouverture, si les résultats s'avèrent alors favorables et si, bien sûr, un second test (que diligentera le Comité conchylicole) le confirme.
Une analyse de l'Agglo pour savoir si les oiseaux sont en cause
Pour l'heure, Sète Agglopôle a pris en charge une analyse qui permettra de déterminer (mais pas tout de suite) si la contamination en question est d'origine humaine, ou animale.
Et du côté des conchyliculteurs, on perd patience. Non au regard de la fermeture mais plutôt de œl'origine du mal: ce fameux point 10, au large de Marseillan (dans une zone où, depuis la dernière malaïgue, ne se trouve plus une huître en production, assure le Comité conchylicole et "où les résultats d'analyses sont toujours diamétralement opposés à ceux du reste du bassin". Impactant néanmoins l'activité de 450 entreprises conchylicoles.
PA.C
Publié le : Vendredi 16 novembre 2018
Les plages naturistes et de la Roquille sont touchées
Aire marine protégée de la côte agathoise
Midi Libre le 09/11/2018
Depuis quelques jours, des traces d'hydrocarbures ont été observées sur les plages du Gard et de l'Hérault. La plage naturiste et celle de la Roquille sont touchées depuis vendredi.
Comme cela a déjà été le cas cette semaine à Carnon et Villeneuve-lès-Maguelone, le Cap-d'Agde est lui aussi touché par une pollution aux hydrocarbures. Plusieurs petites plaques et des "boulettes" ont été repérées ce vendredi sur les plages du village naturiste et de la Roquille.
Un rapport avec la collision du Cap Corse ?
L'équipe de l'Aire marine protégée de la côte agathoise est actuellement sur zone pour ramasser le plus gros de cette pollution et procéder à des prélèvements avec la gendarmerie, afin de déterminer la nature des résidus et savoir s'ils sont liés à l'accident maritime qui s'est produit le 7 octobre dernier au large du Cap Corse. Le navire porte-conteneurs Virginia avait été percuté par un navire roulier et du carburant s'était échappé de ses soutes.
Un coup de mer annoncé pour lundi
La météo n'incite pas à l'optimisme puisqu'un nouveau coup de mer est annoncé pour lundi 12 novembre.
Publié le : Samedi 10 novembre 2018
Stuart Rogerson (à d.) et son coéquipier Roberto, devant les débris de leur bateau
PH. M
Midi Libre le 07/11/2018
Le VSD II s'est échoué dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 novembre contre le Môle. Ses occupants sont sains et saufs.
Avec son bonnet, son ciré, sa barbe, ses traits burinés, Stuart Rogerson colle à merveille au look stéréotypé du vieux loup de mer. Il en a aussi la faconde, l'humilité, le détachement. Mais ce mardi, en milieu de matinée, Stuart n'a pas le coeur à blaguer. Et pour cause.
A ses pieds, sur les rochers du Môle, peu avant l'ex-base Tabarly, gisent les débris de ce qui fut son rêve. Des morceaux de coque, de flotteurs, un pare-battage siglé œVSD, des gilets de sauvetage, une nourrice, une barre de flèche, etc... Le tout éparpillé sur une vingtaine de mètres. Le reste a déjà été avalé par la mer. En cette nuit du 6 novembre, le VSD II, multicoque de légende, construit en polyester-mousse carbone, a été réduit en charpie.
50 heures après leur départ d'Ibiza
L'essentiel, bien sûr, c'est que l'équipage soit sain et sauf. Mais le désastre est tel que Zack, le fils de Stuart, ne peut en supporter la vision. Il reste assis, accablé, dans une voiture stationnée quelques mètres plus loin, attendant de partir au plus vite.
Son père, lui, consent, non sans émotion, à relater la nuit de cauchemar qu'ils ont vécue. Lui, Zack et Roberto, leur co-équipier, sans oublier Petit-Loup, le minuscule chien de Stuart : "Nous étions partis d'Ibiza il y a deux jours (NDLR : dimanche) pour Sète où l'on vient chaque année pour le carénage. Car ici, il y a un savoir-faire.
Après 50 h de traversée sans problème, à l'entrée de la passe, vers 1 h du matin, un bout s'est coincé dans l'hélice. La mer était grosse. Le bateau est devenu incontrôlable. Il a été rabattu à côté du phare de la digue (NDLR : le feu de chenal, à bâbord). J'ai eu juste le temps de prendre le chien dans mes bras. Et tous les quatre, on a réussi à se sauver en grimpant sur les rochers de la digue. Ah, si on avait pu arriver deux heures avant...".
Quelques instants plus tard, le voilier, transformé en œbateau ivre, était drossé contre les rochers du Môle, près de la petite plagette, à l'angle avec l'ex-base Tabarly. Il était encore entier quand les hommes de la station SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) sont arrivés sur place. Mais jusqu'à l'aube, les coups de boutoir implacables des vagues l'ont peu à peu passé à la moulinette.
18 ans de travail ruinés
Ce bateau, ce n˜est pas rien. Un trimaran rendu célèbre voici bientôt 40 ans. Mais aussi 18 ans de travail ruinés en quelques secondes. "Quand on l'a récupéré au début des années 2000, raconte Stuart, il était dans un sale état. Une épave. J'ai passé mon temps à le réparer avec mon fils. On a pu faire 4 traversées de l'Atlantique."
L'aventure de la œtribu Rogerson a fait l'objet d'un reportage pour Thalassa, visible sur Youtube. La perte du VSD II, évalué à 250 000 €, est irréparable : "J'ai toujours considéré que Riguidel, qui venait souvent me voir, était le vrai patron de ce bateau, poursuit Stuart. Moi, j'en étais plutôt le gardien. VSD II fait partie du patrimoine de la voile française".
En fin de matinée, Stuart, Zack et Roberto sont repartis, direction Balaruc, chez leur ami Denis Kergomar, architecte marin. C'est là qu'ils ont commencé à redonner vie à un autre œGolden Oldie, Tahiti Douche. "Un chantier colossal". Qui leur permettra de surmonter au moins un peu le traumatisme subi en cette funeste nuit de novembre à Sète...
Vainqueur de Tabarly et Pajot
Le VSD II a donc fini sa carrière comme son prédécesseur. VSD s'était échoué sur des récifs de Barbuda lors de la Route du Rhum en 1978. Eugène Riguidel fait donc reconstruire ce trimaran.
Pour sa première épreuve en 1979, il remporte - un fait rare pour une sortie inaugurale - avec Gilles Gahinet la première transat en double Lorient, Les Bermudes, Lorient en battant de cinq minutes la paire Tabarly- Pajot sur Paul-Ricard. La gloire.
Le trimaran (appelé un temps Kawazaki, Lesieur-Tournesol ou, Chaîne Gaz) a ensuite participé à plusieurs courses (La Baule-Dakar, Ostar, Twostar) mais sans jamais plus remonter sur un podium. Quand Stuart Rogerson l'a récupéré en 2002, abandonné à Ibiza, il servait de plongeoir pour les enfants...
Marc CAILLAUD
Publié le : Vendredi 09 novembre 2018
Il ne reste rien du trimaran de 15 m
PIXSET
Midi Libre le 06/11/2018
L'accident s'est produit cette nuit. Les trois occupants et un chien sont sains et saufs.
L'ancien trimaran de course VSD II a fait naufrage cette nuit contre le Môle. Ce bateau de course, skippé à l'époque par Eugène Riguidel, a donné l'alerte aux environs de 1 h du matin alors que la mer présentait des creux de 4 mètres. Visiblement l'hélice du moteur s'est prise dans un bout et le voilier, sans propulsion, a dérivé vers l'entrée du port de Sète.
Le canot de sauvetage a essayé de lui porter secours mais à ce moment-là le voilier était déjà drossé contre les rochers. Les pompiers ont été appelés en renfort pour récupérer les trois occupants, et leur chien, qui s'étaient abrités sur la digue.
Publié le : Mardi 06 novembre 2018
La chasse aux bonnes affaires est ouverte dès mercredi
CAPTURE D'ECRAN OLIVIER RAYNAUD
Midi Libre le 30/10/2018
La 19e édition dui Salon nautique du Cap d'Agde ouvrira ses portes mercredi 31 octobre au matin, jusqu'au dimanche 4 novembre.
"C'est la course !" Nouveau président de l'Union des professionnels du nautisme (UPN), Bernard Paire n'en finit plus de parcourir les allées du Salon nautique sur sa trottinette électrique.
Il faut dire que les mauvais temps de ces derniers jours n'a pas arrangé les affaires des organisateurs, qui mettent un sacré coup de collier depuis ce mardi matin afin que tout soit prêt pour l'inauguration officielle, mercredi 31 octobre, à 11 h.
Entre 40 000 et 50 000 visiteurs attendus
Cette année encore, malgré des prévisions météo un peu pessimistes, on attend entre 40 000 et 50 000 visiteurs sur la zone technique du Cap-d'Agde pour venir admirer les dernières nouveautés sorties des plus grands chantiers français. Et pour ceux qui ont décidé de franchir le pas et de s'offrir un bateau, près de 500 unités sont en vente lors de ce salon.
Des navires neufs bien sûr, mais aussi de nombreuses occasions, avec un prix-plancher qui tourne autour des 2 000 euros. La chasse aux bonnes affaires est ouverte !
OLIVIER RAYNAUD
Publié le : Mercredi 31 octobre 2018
Il va rester en position basse. archives
Midi Libre le 29/10/2018
Le pont assurant le passage de la ligne SNCF rencontre quelques soucis techniques. Cela n'a aucune influence sur la circulation des trains.
Jusqu'à nouvel ordre le pont Foch va rester en position basse. Ce pont basculant pour le trafic SNCF, unique en France, rencontre quelques soucis techniques depuis ce dimanche soir et ne peut se lever pour permettre le passage des bateaux entre la ville et l'étang, et inversement.
Le fonctionnement des autres ponts mobiles de la ville est, en revanche, assuré.
Publié le : Mardi 30 octobre 2018
Midi Libre le 24/10/2018
Le nombre de plainte est passé de 117 à 48 en deux ans.
C'est un des soucis récurrent depuis plusieurs années.Inhérent à la présence d'établissements nocturne.Le bruit est forcément régulièrement un problème, notamment sur l'île aux loisirs, où se trouvent les boîtes de nuit.
Mais depuis quelques années, il y a du mieux. "En deux ans, les plaintes sont passées de 117 à 48", détaille Luc Larose, le chef de la police municipale. Des résultats obtenus notamment grâce à un travail de fond mené avec les boîtes, sur l'insonorisation.
Gilles D'Etorre en profite pour féliciter l'Amnésia. "Elle a reçu pendant l'été tous les plus grand DJs du monde, avec en moyenne un tous les trois jours, et il n'y a eu aucune plainte."
Publié le : Vendredi 26 octobre 2018
La biomasse des poissons bleus (sardines, anchois) baisse, la pollution en cause
V. LACOUR
Midi Libre le 26/10/2018
Marc Chevallier, le président de la commission Méditerranée du Ceser, évoque l'urgence à agir.
La filière pêche et aquaculture d'Occitanie traverse une période cruciale et le Ceser, Conseil économique et social, rend un imposant rapport à la Région pour le signaler.
"On s'est demandé quelles étaient les urgences à traiter, la pêche était une évidence. J'ai vu, par exemple, les apports en criée fondre entre 2010 et 2017, c'est une catastrophe, notamment pour le poisson bleu. On vendait 23 000 tonnes d'anchois et de sardines dans les criées, on en vend 10 000 aujourd'hui", alerte Marc Chevallier, président de la commission Méditerranée du Ceser, qui a rendu l'avis avec le rapporteur Bernard Perez, président du comité régional des pêches.
Tous les spécialistes et professionnels de la filière, du local au niveau européen, de la pêche, de la conchyliculture et de l'aquaculture ont été sondés. Et le Ceser alerte notamment sur le devenir des chalutiers, dans le collimateur de l'Europe et des associations de défense de l'environnement.
Occitanie : 700 navires, 4 500 emplois
"Le chalutage est en grand danger. On a détruit des chalutiers, il n'en reste que 64 en Méditerranée dont 59 en Occitanie contre 300 dans les années 70, indique Marc Chevallier. Ce n'est pas la surpêche qui empêche la sardine ou l'anchois de grossir parce que la biomasse des sardines et des anchois a fortement chuté, parce qu'avec un plancton correct, elles regrossissent. En Espagne, elles sont normales, ce qui veut dire que notre Golfe du Lion est pollué, on rejette quand même 800 tonnes de plastique par jour en Méditerranée", analyse l'ex-président du port de Sète. Il évoque également la pollution des bassins-versants et de ces produits pharmaceutiques "qui ne sont pas détruits par les stations d'épuration".
Pour le Ceser, la menace pesant sur le chalutage peut avoir l'effet du château de cartes qui s'écroule. Car la pêche en Occitanie, ce sont 700 navires, 1 300 marins, quatre criées, 10 000 tonnes de poisson, 35 M€ de chiffres d'affaires, 4 500 emplois directs et indirects (mareyeurs, transporteur, poissonniers, carénage, construction navale¦).
"Or, s'il n'y a plus de chalut, il n'y a plus de criée et c'est toute la filière qui disparaît. 80 à 90 % des criées sont alimentées par les chaluts, il y a une urgence absolue", assène le vice-président du comité économique. Mais comment sauver la profession alors qu'indéniablement la ressource en mer s'épuise ?
"Inventer le bateau du futur, économique et écologique"
"Pour les chalutiers, il faut inventer le bateau du futur, économique et écologique, beaucoup plus économe en énergie car aujourd'hui 30 % du coût d'exploitation c'est le gasoil, c'est considérable préconise Marc Chevallier, évoquant les pistes de l'alimentation électrique, par gaz ou hydrogène. Ma conclusion, c'est aussi qu'il faut pêcher moins en maintenant une rentabilité correcte".
Mais il exhorte l'Europe à introduire une progressivité dans l'effort de pêche, elle qui veut limiter les heures de mer, du nombre de jours de capture ou interdire la pêche de 0 à 100 m pendant trois mois : "ce serait dramatique ! Les pêcheurs sont d'accord mais ils ont déjà fait beaucoup de concessions, ça va les tuer".
Le Ceser demande par ailleurs une meilleure connaissance scientifique de la ressource, rappelant qu'il n'y a que six espèces suivies (merlu, thon, espadon, rouget notamment) sur la centaine pêchée.
Y. P
Publié le : Vendredi 26 octobre 2018
Un cétacé à la dérive. Bleu Marine Plaisance
Midi Libre le 19/10/2018
Un bateau vient de le signaler sur les réseaux sociaux. Il a repéré un cétacé mort flottant au large du Cap d'Agde.
"Un cachalot mort au large du Cap d'Agde". L'équipe de Bleu Marine Plaisance, une société capagathoise de location de bateaux, vient de publier sur les réseaux sociaux la photo d'un cétacé mort à la dérive.
Une espèce présente en Méditerranée
On ne peut, pour l'heure, affirmer à ce stade qu'il s'agisse d'un cachalot, une espèce présente en Méditerranée, comme le rorqual commun, qui compte près de 3 500 individus au large de nos côtes.
Publié le : Vendredi 19 octobre 2018
L'anguille, une richesse mésestimée de l'étang. DR
Midi Libre le 19/10/2018
Samedi à Marseillan, Thau Agglo organise la 4e édition de la Fête de l'anguille, un événement qui vise à redorer le blason d'un mets indissociable du patrimoine culinaire du Bassin.
Verte, au court-bouillon, l'été, ou argentée, au grill, l'hiver, en bourride, aussi, l'anguille s'est invitée des siècles durant sur les tables, modestes comme bourgeoises, du bassin de Thau. Puis cette tradition culinaire a peu à peu décliné. Et les femmes de pêcheurs qui, sur les marchés du pourtour de la lagune, proposaient au chaland le fameux poisson serpentiforme, se sont faites de plus en plus rares. Au point que, pour les jeunes générations, l'anguille - mets d'une grande finesse - est passée au rang de curiosité¦
Soixante pêcheurs la traquent
C'est notamment ce qui a motivé la Ville de Marseillan et l'Agglo à lancer une fête de l'anguille. Qui, samedi, dans la ville au¦ Crabe, fêtera sa 4e édition entre dégustations et découverte des méthodes de pêche de ceux qui la traquent.
Une petite soixantaine de pêcheurs, en effet, s'adonnent encore, dans le bassin de Thau, à cette pêche traditionnelle (sous licence, et dans le cadre d'un plan de gestion drastique), pour une production annuelle de près de 50 tonnes. Qu'ils n'ont pas de peine à écouler.
Injustement boudée
Car si l'anguille est - injustement boudée - aujourd'hui, sur les tables de Thau, d'autres ne s'y trompent pas : Italiens, Portugais, Espagnols, mais aussi Allemands et Néerlandais en raffolent, et s'achalandent auprès des trois mareyeurs spécialisés auprès desquels les pêcheurs de Thau écoulent leur production - de 6 € à 7,50 € le kilo selon qu'il s'agit de la œverte (pêchée d'avril à juillet) ou de l'argentée (de septembre à fin février). " L'anguille se vend vivante, et elle est ainsi transportée, en camions viviers, vers les lieux de consommation et / ou d'engraissement, explique Robert Rumeau, incontournable pêcheur de la Pointe-Courte. Les petits calibres font le bonheur des Italiens, qui assurent eux-mêmes le grossissement¦ "
Publié le : Vendredi 19 octobre 2018
Une espèce très prisée des acheteurs
VINCENT PEREIRA
Midi Libre le 12/10/2018
Les petits métiers observaient pour la première fois une interdiction de cinq mois.
C'est lundi 15 octobre que les pêcheurs petits métiers agathois vont pouvoir caler à nouveau leurs pots et partir en quête d'une espèce très prisée des acheteurs, le poulpe.
Cela fait en effet cinq mois maintenant que les professionnels respectent à la lettre l'interdiction de pêcher cette espèce durant les mois de ponte (en gros de mai à octobre), décidée par la Prud'homie "et validée par 90 % des pêcheurs" explique Gérald Chambre, premier prud'homme depuis une dizaine de mois.
Un nouveau pas vers une pêche durable
Une avancée importante dans la quête d'une pêche durable, dans laquelle se sont lancés les professionnels agathois, qui attendent de voir maintenant où en est l'état de la ressource après plusieurs mois de relative tranquillité. "Des plongeurs nous disent qu'ils ont vu de nombreux poulpes, mais nous ferons un premier bilan dans une dizaine de jours" s'impatiente Gérald Chambre.
Après la forte houle de ces derniers jours, la rentrée d'un vent de Nord prévue la semaine prochaine devrait permettre à la flottille du Grau de se lancer en quête du céphalopode tant recherché.
OLIVIER RAYNAUD
Publié le : Samedi 13 octobre 2018
Le cargo sera vraisemblablement déchiré sur place
© PHILIPPE MALRIC
Midi Libre le 06/10/2018
L'Etat n'a pas délivré de certificat de remorquabilité. Le démantèlement sur place se rapproche.
A côté les rebondissements de la série Demain nous appartient apparaissent comme de petites plaisanteries. Car le feuilleton du Rio Tagus vient de connaître un nouvel épisode. Un de plus. Il s'avère que l'Etat a refusé au propriétaire espagnol du cargo de lui accorder le certificat de remorquabilité. Le dernier formulaire manquant dans l'épais dossier pour que le navire, stocké à Sète depuis huit ans, puisse prendre le large et se faire déchirer dans un chantier naval espagnol. Mais le propriétaire du pays des corridas ne l'entend pas de cette oreille. Il a contesté la décision française devant la justice. Ce sera donc à elle de trancher sur le sort du Rio Tagus. Si le certificat de remorquabilité n'est pas, in fine, attribué, le cargo devra donc être démantelé sur place.
Le port a provisionné 400…000 €
Et cela ne traînera pas. Le port, via la Région, vient de provisionner 400…000 € pour cette opération. "On se prépare à la deuxième solution, concède Olivier Carmes, le directeur du port. Ce sera la solution ultime." En effet, si le port n'a aucune nouvelle de la justice à la fin de cette année, elle enclenchera une procédure pour demander le déchirage sur site du navire. "On avait déjà eu l'autorisation lorsque le Rio Tagus n'avait plus de propriétaire, explique le directeur de l'EPR Port Sud de France. Donc notre dossier de demande est prêt. Il ne reste plus qu'à le réactiver pour décrocher l'autorisation et trouver quelqu'un pour le démantèlement.…"
120 € la tonne pour un navire de 1…700 t
Ensuite le port se retournera vers le propriétaire pour remboursement. Et la facture sera coton. En effet si la valeur totale de la tôle du navire (120 € la tonne) ne va pas atteindre des sommets “ le navire fait environ 1…700 tonnes - ce sera tout le dispositif l'entourant au moment de la découpe qui va coûter très cher. Déchirer un cargo en plein canal maritime, en plein courant, en plein dans l'axe de la tramontane impose des normes drastiques en terme de préservation de l'environnement et de normes antipollution. Tout cela même si le Rio Tagus a déjà fait, il y a deux ans de cela, l'objet d'une dépollution en règle. Tous les éléments liquides ont été pompés. Désormais toutes les parties prenantes sont dans l'attente. Jusqu'au prochain épisode.
L'histoire du Rio Tagus, navire abandonné
Le cargo chargé d'urée arrive dans le port de Sète en provenance de Damiette (Egypte). Le navire ne passe pas l'inspection réalisée par le centre de sécurité des navires. Sa coque apparaît comme trop abîmée pour pouvoir reprendre la mer sans réparations.
Après un temps de latence, les marins ont été rapatriés et comme la compagnie a périclité, le navire a été abandonné. Il a été mis à la vente plusieurs fois par le port jusqu'à ce qu'un acheteur catalan l'acquière, en 2016, pour 11…000 €. Il devait le remorquer en Espagne pour le déchirer.
PHILIPPE MALRIC
Publié le : Lundi 08 octobre 2018
La météo sera idéale pour les compétiteurs engagés. DR
Midi Libre le 12/09/2018
La quatrième édition du challenge se déroule ce week-end des 15 et 16 septembre.
Organisé par l'association Loisirs Pêche Méditerranée sous l'égide de la Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers et sportifs (FNPPS), en partenariat avec la Ville, le concours de pêche au gros aura lieu ce week-end.
C'est la 4e édition de ce challenge pour lequel 35 bateaux sont d'ores et déjà déjà inscrits. Pour l'occasion, l'association Pêche loisirs Méditerranée n'a pas hésité à commander une météo idéale. Vendredi soir, les organisateurs procéderont à la clôture des inscriptions.
Samedi et dimanche, de 8 h à 17 heures, il s'agira pour tous de remonter la pièce qui permettra d'inscrire son nom au palmarès du challenge. Les pesées auront lieu sur le port de plaisance aux abords de l'enseigne Espadon.
La remise des prix est programmée dimanche à 18 h. Convivialité et passion de la mer seront comme toujours les ingrédients qui animeront ce 4e challenge Espadon Trophy.
Publié le : Jeudi 13 septembre 2018
Equipés de chalumeaux, les ouvriers travaillent dans une nacelle alors que d'autres, au sol, poursuivent le découpage. S. M
Midi Libre le 12/09/2018
Trois entreprises spécialisées se coordonnent pour faire place nette avant de s'attaquer aux fondations.
Dressé à la verticale comme un gigantesque totem, le vieux pont Sadi-Carnot domine les canaux de Sète. Mais, depuis lundi, il perd, chaque jour, un peu de sa superbe. Débitée en tronçons, cette masse de 300 tonnes d'acier partira "à la ferraille" pour être recyclée. Un chantier hors normes et complexe.
Une équipe d'une quinzaine d'ouvriers de trois entreprises différentes travaille pour faire place nette et permettre la construction d'un nouvel ouvrage.
C'est la société Horizon Démolition BTP (Thézan-les-Béziers) qui manie le chalumeau. Tandis que l'engin de levage d'Hugon Manutention (Sigean, Aude) soutient la partie à découper. Le tout coordonné par Baudin-Châteauneuf (Loiret), l'un des leaders français de la construction et de la rénovation de ponts métalliques.
L'équipe oeuvre en hauteur. La longueur initiale du pont est d'un peu plus de 50 mètres. La nacelle où les découpeurs se trouvent a une portée de 65 m.
300 tonnes de métal à recycler et 500 tonnes de béton à fracturer
Aussi le chantier est-il tributaire des conditions météo, surtout du vent. Depuis le début du déchirage, lundi, il a été discret. "Pour l'instant, le timing est respecté. Si cela continue ainsi, nous aurons fini de découper le pont vendredi 14 ou lundi 17 septembre", explique Matthieu Schweben, responsable travaux à la Région.
C'est, en effet, la collectivité qui pilote l'opération d'un montant de 9,5 M€, cofinancée à parts égales par la Ville et le Département.
Les fondations sont en aussi mauvais état que le pont
Autre contrainte : une fois au sol, les "bouts" de pont doivent être encore réduits avant d'être évacués dans un espace contraint d'environ 1 000 m². Donc, ce qui se passe en haut doit tenir compte de ce qui se passe en bas. Coordination est encore le maître-mot.
Prochaine étape : la démolition du contrepoids du pont. Soit 500 tonnes de béton qui ne devraient pas résister au brise-roche hydraulique qui entrera en action le 24 septembre.
"Ensuite il faudra s'attaquer aux fondations qui sont en aussi mauvais état que le pont", souligne Matthieu Schweben. Une infrastructure constituée de pieux en béton qu'il faudra profondément araser, quasiment jusqu'au niveau du canal. De nouveaux pieux de béton seront alors implantés dans les quais de Bosc et Maréchal-Joffre.
Si tout va bien, la fabrication et la pose du nouveau pont débuteront en avril 2019. Suivront au moins deux mois pendant lesquels sont prévus la mise en place du système de manoeuvre de l'ouvrage mobile, la pose du raccordement au pavillon de commande des ponts, des réglages, des tests¦
L'ouvrage datant du début du siècle dernier fut "miné" puis reconstruit en 1949
"Un pont, c'est déjà compliqué. Mais quand il est mobile, ça l'est encore plus ! Il doit être équilibré comme une balance. Son poids doit être le plus réduit possible pour limiter la contrainte quand il se lève", confie Matthieu Schweben.
La mise en service du pont Sadi-Carnot nouvelle génération devrait alors intervenir en juin 2019. Les conducteurs qui subissent depuis le début du chantier, les tracasseries d'un trajet quelque peu chaotique seront alors soulagés.
"Le remplacement du pont était vraiment nécessaire. L'ouvrage datant du début du siècle dernier, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruit à partir de morceaux repêchés dans le canal, était arrivé à la limite de l'entretien courant. Il fallait le remplacer", insiste Matthieu Schweden.
Les poids lourds de plus de 19 tonnes qui, depuis 2011, étaient interdits sur l'ancien pont pour des questions de sécurité, pourront être accueillis et ne viendront plus encombrer les quais du Pavois d'or, de Bosc, Merle et Dr Scheydt lors du contournement obligatoire. Gênant les automobilistes et les riverains. Donc encore un peu de patience !
Sid Mokhtari
Publié le : Mercredi 12 septembre 2018
Alain Goma au départ de Valras Plage. DR
Midi Libre le 11/09/2018
Alain Goma est parti de Valras le 17 août 2017 pour réaliser un tour du monde à la voile. Il est prisonnier des Houthistes, à Sanaa au Yémen, depuis le 3 juin. Sa soeur Christine en appelle au président Macron.
Christine Goma a lancé un appel au président Macron. "Faites en sorte, Monsieur le Président, que mon frère ne reste pas un otage oublié. C'est sa plus grande crainte", a-t-elle confié à nos confrère du Figaro ce mardi.
Retenu depuis 100 jours
Alain Goma a été fait prisonnier par les Houthistes le 3 juin dernier alors que son bateau s'était échoué à Houdeida. Depuis, il aurait été transféré dans une prison de Sanaa, la capitale du Yémen où sévit une rébellion.
Alain Goma, le Biterrois, était tombé en panne d'eau alors qu'il croisait en Mer Rouge. Contraint de se rapprocher des côtes, il n'avait pu faire autrement que d'accoster alors qu'il avait prévu une halte à Djibouti. Cela fait maintenant cent jours qu'Alain Goma est détenu contre son gré dans ce pays en guerre.
Deux contacts téléphoniques cet été
Le premier contact d'Alain Goma avec sa famille remonte au 8 août dernier. Il y en aura un second le 4 septembre. Le détenu a fait part de son angoisse à sa famille. Il serait accusé d'être un espion. Et comme dans ce conflit, la France a une position diamétralement opposée aux Houthistes, tout se complique. D'où l'appel lancé au Président de la République.
Publié le : Mardi 11 septembre 2018
L'animal, doté d'une carapace sans écailles, présente une large blessure. DR
Midi Libre le 07/09/2018
La tortue retrouvée jeudi soir en état de décomposition avancée, gisait non loin du poste de secours Tahiti, sur la plage muscatière.
Il s'agit de la plus grosse tortue au monde. Dont les spécimens les plus imposants peuvent peser plus d'une tonne !
Il est aussi beaucoup plus rare de rencontrer la tortue luth sur le littoral que la caouanne (qui ne mesure pas plus de 90 cm à l'âge adulte).
Environ 2 m de long
Ce jeudi soir, c'est un groupe de plongeurs muscatiers qui a découvert l'animal, en état de décomposition assez avancé, face à la paillote La Pirogue, plage de Tahiti à Frontignan. Prévenus, les sapeurs-pompiers sont intervenus avant de demander le soutien logistique des services techniques de la ville pour manipuler une tortue pesant 400 kg pour environ 2 m de long.
Le CrossMed, également alerté, a prévenu le coordonnateur local du réseau Tortues de Méditerranée française, Jacques Sacchi.
Une tortue océanique qui suit les bancs de méduses
Cet ancien d'Ifremer confirme le caractère assez exceptionnel d'un tel échouage sur nos côtes : "Des tortues luth, on en trouve une à trois par an, pas plus. Et c'est généralement du côté du Var, ou en Corse. C'est une tortue océanique qui s'alimente essentiellement sur les bancs de méduses, les rhizostoma pulmo¦ Quand l'animal est encore frais on sonde l'oesophage pour vérifier qu'il n'ait pas ingéré de plastique", complète Jacques Sacchi. Or, l'état de décomposition avancée du spécimen découvert ce jeudi n'a permis aucune analyse ou autopsie.
Collision avec un navire ?
Il est néanmoins très probable que le vénérable animal ait succombé à la collision avec un navire. Vu son état, le cadavre de la tortue luth n'a pas eu à être évacué vers le CestMed, le centre de soins du Grau-du-Roi, qui pratique aussi les autopsies. Elle a été dirigée vers un centre d'équarrissage.
La dernière tortue luth découverte dans le secteur l'avait été au large de Sète, en août 2016.
Patrice CASTAN
Publié le : Samedi 08 septembre 2018
En quelques jours, plus d'un tiers de la production annuelle d'huîtres a disparu
ARCHIVE / CHRISTINE PALASZ
Midi Libre le 30/08/2018
Les exploitants d'huîtres et de moules ont été touchés par ce phénomène naturel, conjugaison des fortes chaleurs et de l'absence de vent, qui prive d'oxygène le milieu marin. La perte est chiffrée à près de 6 millions d'euros pour les conchyliculteurs.
La mission d'expertise de la préfecture de l'Hérault sur le phénomène naturel dit de la "malaïgue", qui a touché l'étang de Thau en août, vient de confirmer ce jeudi 30 août l'importance des dégâts chez les conchyliculteurs.
L'évaluation des pertes s'élève à 2 703 tonnes d'huîtres pour une valeur de 4,73 millions d'euros : plus d'un tiers de la production annuelle d'huître sur le bassin a été détruit en quelques jours. Pour les moules, les pertes sont même de 100% sur l'ensemble de l'étang : ce sont 1 218 tonnes qui ont été perdues pour une valeur de 1,22 millions d'euros. Cette expertise a été réalisée dans le cadre de la procédure de reconnaissance comme "calamité agricole".
L'étang asphyxié
Les fortes chaleurs, conjuguées à l'absence de vent pendant plusieurs jours, conduisent à une absence d'oxygène dans le milieu marin et donc à une malaïgue, un phénomène naturel, qui s'était déja produit en 2003 et 2006.
"Le phénomène naturel correspond à celui d'un incendie : les parcelles brûlées sont perdues, mais sur les autres on peut ramasser les coquillages et ces zones qui restent vont réserver un millésime exceptionnel, un grand cru" rappelle Jean-Christophe Cabrol, vice-président du comité régional conchylicole de Méditerranée.
"C'est une maigre consolation, certains conchyliculteurs ont perdu 40% de leur production, d'autres 80% ou 100%. On va se battre pour avoir un maximum d'aides et tout le monde semble vouloir jouer le jeu. Nous avons un seul souci : le coût du prix de production sur lequel l'indemnisation va être basée n'a pas bougé depuis 2006 alors que ce coût a explosé depuis. On va voir si nos dirigeants territoriaux peuvent compenser."
Y. PHILIPPONNAT
Publié le : Lundi 03 septembre 2018
Une balade familiale entre deux eaux, à deux pas de la Plagette et de la station. R. d. G.
Midi Libre 28/08/2018
Des changements sont envisagés dès 2020. Tour d'horizon
Ces derniers jours, il faisait bon plonger dans les eaux du Cap-d'Agde. Bon, pas au niveau de la température de la mer (18° maximum), on vous le concède. Mais point de vue clarté et transparence, on n'a pas souvent vu ça !
Pour bon nombre de vacanciers, il n'en fallait pas plus pour aller tenter l'expérience du sentier sous-marin de la Plagette. Plus de vingt ans maintenant que le Cap-d'Agde a lancé ce projet de circuit sous-marin à destination du grand public. Le premier était à Port-Cros, le second au Cap, donc, dès 1995.
Riche en biodiversité
Une douzaine d'années près des falaises de la Conque puis, depuis 2007, sur le site de la Plagette. Un lieu riche en biodiversité et un véritable régal pour les yeux quand les conditions météos sont réunies pour une bonne visibilité. Ici, de larges bancs de sars et de saupes jouent avec les plongeurs, qui peuvent s'accrocher à des bouées pédagogiques pour observer les poissons en toute quiétude.
Vous l'aurez compris, il s'agit là de la sortie familiale par excellence. "Nous encadrons entre un millier et 1 500 personnes chaque été", précise Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur du milieu marin en mairie d'Agde. Un chiffre tout à fait encourageant - d'autant qu'il serait certainement dangereux d'aller trop loin en terme de fréquentation afin de ne pas altérer le milieu naturel -, même s'il est à mettre en rapport avec la dizaine de milliers de nageurs qui viennent de leur propre chef sur ce site pour plonger eux aussi.
Création de la réserve marine du Cap-d'Agde
Pour autant, la municipalité a dans les cartons un projet de modernisation qui va dans le sens de l'écotourisme bien sûr, mais aussi du patrimoine historique, ce qui est une nouveauté. "Nous réfléchissons à la possibilité d'intégrer du mobilier archéologique (des copies d'amphores, de statues, NDLR) le long du sentier sous-marin", explique Renaud Dupuy de la Grandrive. Une manière d'enseigner aussi au plus grand nombre l'incroyable passé historique d'Agde, de façon, disons, moins rébarbative.
La modernisation du sentier sous-marin ne pourra se faire sans une nécessaire réflexion sur les conditions d'accueil du public. Aujourd'hui, un simple préfabriqué sans âme fait office de bureau et de lieu de stockage. Là encore, une réflexion est engagée sur la modernisation de cet équipement, mais certainement pas avant 2020, voire plus tard. Car le chantier le plus important pour l'équipe de l'Aire marine protégée demeure bel et bien la création de la réserve marine du Cap-d'Agde, sur près de 300 hectares.
Plaisance : encore trop de nuisances
Au Cap comme ailleurs sur la côte, il n'est pas rare de tomber sur des déchets plastiques dans les eaux proches de côtes. Mais cet été, les réseaux sociaux aidant, de nombreuses voix se sont également élevées contre les dégazages supposés de plaisanciers indélicats au large de la station. Gazole, pollution fécale, bouteilles à la mer, on ne compte plus les dizaines de posts de baigneurs ulcérés par des pratiques que l'on pensait d'un autre âge. Mais il faut croire que certaines mauvaises habitudes ont la vie dure. D'autant plus impardonnable qu'une unité de pompage des eaux usées est en service dans les ports du Cap-d'Agde.
OLIVIER RAYNAUD
Publié le : Jeudi 30 août 2018
CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Info M6info le 30/07/2018
La Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) de Saint-Tropez avait lancé un appel aux dons pour pouvoir faire réparer son canot de sauvetage, sans succès.
Depuis la mi-juin, le canot de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) de Saint-Tropez est immobilisé à quai. La raison ? Le bateau est en panne, et les sauveteurs n'ont pas le budget nécessaire pour effectuer les réparations, comme l'a révélé Var-Matin.
Alors pour assurer le sauvetage de navires en détresse pendant la période estivale, les bénévoles de la station SNSM ont eu une idée : solliciter les grands fortunes du coin propriétaires de yachts amarrés à Saint-Tropez.
œOn n'a eu aucun retour, sauf une promesse jamais tenue (Pierre-Yves Barasc, président de la station SNSM de Saint-Tropez)
Mais quasiment aucun d'entre n'a daigné répondre à leur appel. œOn a demandé à tous les propriétaires importants de bateaux ici “ le CAC 40 : Arnault, Pinault, Lagardère¦ “ et à des sociétés, a expliqué dans les colonnes du quotidien local Pierre-Yves Barasc, le président de la station de la SNSM Saint-Topez. œOn n'a eu aucun retour, sauf une promesse jamais tenue. Un seul bateau, loin d'être le plus gros, a donné 10.000 euros. Si 30 personnes en avaient fait autant¦on aurait pu avancer plus vite, regrette-t-il.
œTout le monde doit être concerné
RTL a retrouvé l'un des donateurs, et pas le plus riche puisqu'il est le propriétaire d'un bateau pneumatique. œTout le monde doit être concerné, affirme-t-il, œcela nécessite des moyens, il faut qu'ils participent aussi à l'effort collectif, estime le plaisancier.
Si le canot, œseule unité de ce type dans le département avec le Bâtonnier Alphonse Grandval basé à Hyères selon œVar-Matin, est voué à être immobilisé jusqu'au 15 août prochain, la SNSM espère d'ici-là un sursaut de la part des propriétaires de yachts qui ont les moyens de les aider.
Publié le : Lundi 30 juillet 2018