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Publiée le 05-06-2022

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​Revue Presse Maires condamnés qui se pourvoient en cassation : des exemples récents

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La Cour de cassation prend ses arrêts environ dix-huit mois après le pourvoi.

Midi Libre 10/10/2023

À Sassenage (Isère)

En novembre 2022, la Cour d’appel de Grenoble confirme la peine contre Christian Coigné, maire de Sassenage, pour prise illégale d’intérêts : 2000 € d’amende et 2 ans d’inéligibilité. Après s’être pourvu en cassation, l’élu, en poste depuis 22 ans, renonce "par fatigue et lassitude" à ses fonctions au printemps 2023.

À Aix-en-Provence

En décembre 2020, Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence quatre fois réélue, est condamnée à 8 mois de prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité pour "prise illégale d’intérêts" et "détournement" par la Cour d’appel de Montpellier. La peine est supérieure à celle requise par le parquet et à celle prononcée la première fois par la cour d’appel, avant que le jugement ne soit cassé.

Quelques mois plus tard, invoquant des raisons de santé, Maryse Joissans rend finalement son tablier de maire avant que la Cour de cassation ne la condamne définitivement en prononçant son inéligibilité.

À Orange (Vaucluse)

Le 14 mars 2021, la Cour d’appel de Nîmes condamne Jacques Bompard à unan de prison avec sursis, 5ans d’inéligibilité et 30 000 € d’amende pour prise illégale d’intérêts. Le maire, engagé dans son 5e mandat, se pourvoit en cassation.

Le 17 novembre 2023, huit mois plus tard seulement, la justice rejette le pourvoi. Jacques Bompard doit céder sa place de maire.

À Marchiennes (Nord)

Condamné en appel pour favoritisme à six mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité par la Cour d’appel de Douai en janvier 2022, Claude Merly, maire de Marchiennes (Nord) s’était pourvu en cassation, où il avait obtenu gain de cause. De nouveau jugé en appel, il a à nouveau été condamné, le mois dernier, à deux ans d’inéligibilité. Et s’est à nouveau pourvu en cassation.

À Sanary-sur-Mer (Var)

En octobre 2021, le maire de Sanary-sur-Mer (Var), Ferdinand Bernhard, se pourvoit lui aussi en cassation après avoir été condamné en appel à 3 ans de prison, dont un ferme, et 5 ans d’inéligibilité, pour "détournement de fonds publics".

La Cour d’appel ayant ici assorti son jugement d’une exécution provisoire, le pourvoi n’a pas suspendu les 5 ans de privation des droits civils et civiques. En cassation, 18 mois plus tard, Ferdinand Bernard, désormais ex-maire est reconnu coupable de cinq infractions de probité publique.

Patrice Espinasse


Publié le : Mercredi 11 octobre 2023

​Revue Presse Le maire de Sète François Commeinhes condamné en appel à un an de prison avec sursis pour détournement de fonds

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Le maire n'était pas présent au délibéré. Midi Libre - NICOLAS ZARROUK

Midi Libre 10/10/2023

Le maire de Sète avait été relaxé en première instance. Il lui est reproché des augmentations indues de salaire, notamment de l'ancien directeur général des services, lui aussi condamné par la cour d'appel de Montpellier. L'avocat de François Commeinhes a aussitôt annoncé un pourvoi en cassation, procédure qui suspend l'application de la peine.

La cour d'appel de Montpellier a rendu son arrêt ce lundi 9 octobre dans l'affaire du maire de Sète (Hérault) François Commeinhes poursuivi pour des détournements de fonds qu'il a toujours contestés.

La cour a condamné l'élu à un an de prison avec sursis et 15 000 € d'amende, mais aussi prononcé 5 ans d'inéligibilité et d'interdiction d'exercer la fonction de maire. "Nous allons nous pourvoir en cassation immédiatement" indique Me David Mendel, l'avocat du maire. En l'attente de ce recours qui prendra plusieurs mois, les sanctions prononcées ne sont pas applicables.

Soit 99 000 €, ces augmentations ayant été signées par le maire. Poursuivi pour recel de détournement de fonds publics, l'ex DGS écope d'un an de prison avec sursis et 50 000 € d'amende.

Il est aussi reproché au maire de Sète des augmentations indues pour la responsable "immobilier" de la commune de Sète, à hauteur de 45 000 €. Cette dernière n'était, elle, pas poursuivie.

Lors de ce procès en appel, le 26 juin à Montpellier, douze mois de prison avec sursis et 15 000 € d’amende avaient été requis contre François Commeinhes.

"Il n'y a eu aucun enrichissement personnel dans cette affaire"

L’élu et Patrice Millet, l’ancien cadre incriminé, qui ont toujours nié toute malversation, avaient, en revanche, été relaxés en première instance par le tribunal judiciaire de Montpellier. La juridiction avait mis en avant, le 12 décembre 2022, que l'élément intentionnel n'était pas caractérisé : il n'y avait pas de doute pour ces premiers magistrats que l'édile n'avait pas voulu volontairement commettre une infraction.

"Je ne vois pas comment nous pouvons passer d'une absence totale de démonstration de volonté de commettre une infraction pourtant actée dans le procès-verbal du SRPJ à une infraction volontaire" dénonce Me Mendel.

"Il n'y a eu aucun enrichissement personnel dans cette affaire. En comparaison, Madame Lagarde avait été condamnée devant la cour de justice de la République pour un détournement de fonds involontaire et avait bénéficié d'une dispense de peine".

Interrogé à l'issue de sa relaxe fin 2022, François Commeinhes l'avait assuré : "Je me suis appuyé sur mon administration en confiance. J'ai signé des documents dans un parapheur comme j'en signe tout au long de l'année".

"Fait du prince"

Mais les magistrats de la cour d'appel, dans leur arrêt, fustigent cette position.

Ils écrivent que "le fait que le maire tente de se soustraire à ses responsabilités en se réfugiant derrière les parapheurs qui lui étaient présentés et en se présentant comme non-juriste révèle son peu de considération pour ses fonctions de maire (...)  Ces faits n'ayant pas de fondement juridique légal mais relevant en réalité du fait du prince n'ayant pas respecté le principe de base de présentation du projet d'indemnités au conseil municipal".

La cour estime même que l'élu et le DGS ont agit "de concert". De quoi faire bondir la défense : "Il n'y a absolument pas eu de concertation entre les deux, ça ressort du dossier" répond Me Mendel qui a d'ores et déjà déposé le recours en cassation.

Yanick Philipponnat


Publié le : Mardi 10 octobre 2023

​Revue Presse Suite au rapport de la Chambre régionale des comptes sur la Sodéal, le collectif des plaisanciers se fait entendre

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Le collectif des plaisanciers Cap d’Agde estime que les tarifs du port sont 20 % trop élevés
ML © Michel DESNOS

Midi Libre 03/10/2023

L’audit de la Chambre régionale des comptes n’a pas manqué de faire réagir le Collectif des plaisanciers Cap d'Agde, qui critique depuis plusieurs années la gestion du port par la Sodéal.

Présenté la semaine dernière en conseil municipal et publié le 29 septembre sur le site de la Chambre régionale des comptes, le rapport sur la gestion de la Sodéal couvrant la période 2017-2022, a quelque peu fait tiquer le Collectif des plaisanciers Cap d’Agde (CDPCA), qui a publié un communiqué sur son site internet, lundi 2 octobre.

Port vétuste, réunions du Clupp trop rares...

L’association, qui milite notamment pour le passage en régie municipale du port de plaisance, estime "qu’il y a un consensus pour dire que le port se trouve dans un état de vétusté important. Les investissements portuaires n’ont pas été réalisés car les recettes du port compensent irrégulièrement les déficits des autres activités de la Sodéal, campings (activité abandonnée en mai 2021, NDLR) et Centre nautique, anomalie que le CDPCA combat en vain depuis des années.

La quasi-absence de réunions du Comité local des usagers permanents du port (Clupp) durant cette période (il a été convoqué en 2023), organisme qui doit être réuni une fois par an sur convocation du maire ou de son représentant, est également pointée du doigt par le bureau du CDPCA, qui y voit un "non-respect du code des transports.

Port Camargue et La Grande-Motte pour exemple

Alors que les tarifs du port ont augmenté de 12 % cette année pour compenser les effets de l’inflation, le Collectif des plaisanciers Cap d’Agde évoque " des augmentations tarifaires sans formule de révision de prix dans le contrat de service public."

Et pense également que "les états comparatifs du rapport ne sont pas significatifs, car il faut comparer avec le tarif et la situation des ports issus du plan Racine comme la Grande Motte ou Port Camargue, qui sont gérés en régie municipale et réalisent des investissements exemplaires, ce qui était le cas à l’origine au Cap d’Agde.

Depuis la mise en place de la Sodéal (en 1990, lors de la première mandature de l’ancien maire socialiste Régis Passerieux, NDLR), les dérives successives démontrent une surtarification injustifiée de l’ordre de 20 %.

Action intentée auprès du tribunal administratif

Les plaisanciers qui regrettent aussi que "sans doute pas informée, la Chambre n’évoque pas notre requête en annulation auprès du tribunal administratif de Montpellier (de la décision de la Sodéal d’augmenter les tarifs de 12 %, NDLR).

Si notre requête devait être validée par le TA, les plaisanciers seraient alors en droit de réclamer réparation auprès de la Sodéal et de la mairie d’Agde", estiment-ils.

Une étape de plus dans les relations décidément compliquées entre le CDPCA et le délégataire des ports de plaisance.

Olivier Raynaud


Publié le : Mardi 03 octobre 2023

​Revue Presse Gestion des ports de plaisance en régie municipale : une hypothèse qui prend de l'épaisseur

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Midi Libre 29/09/2023

Lors du conseil municipal cette semaine, où le rapport de la Chambre des comptes sur la Sodéal était présenté aux élus, le maire d'Agde, Gilles D'Ettore, a évoqué cette possibilité.

Quel avenir pour la Sodéal après la publication du rapport de la Chambre régionale des comptes ?

Le sujet a été posé sur la table lors du dernier conseil municipal. "Cette dégradation des installations et donc de l’activité est-elle voulue afin de transférer l’activité des ports à compte à un gestionnaire privé ?" s’est interrogé Thierry Nadal, élu d’opposition. "Cela fait 25 ans que la Sodéal existe elle a été créée en 1990 par l’ancien maire socialiste Régis Passerieux et que la société fait polémique", lui rétorquait Gilles D’Ettore. Qui dit "réfléchir sérieusement, avec notre partenaire de la Banque des territoires, à un changement de statut de la société, à la “remunicipaliser” s’il le faut.

Tout cela de manière à rendre les choses les plus transparentes possible."

Des ports d'Occitanie fonctionnent en régie

La piste du retour en régie municipale de la gestion des ports de plaisance n’est donc plus une hypothèse farfelue.

Après tout, de nombreux ports voisins, issus notamment de la mission Racine comme le Cap d’Agde, fonctionnent de la sorte.

Techniquement, cela demanderait bien sûr quelques ajustements, notamment au niveau des salariés. "Ceux de la Sodéal bénéficient de la convention collective des ports de plaisance", rappelait le président Stéphane Hugonnet lors du conseil municipal.

En clair, les conditions salariales sont (un peu) plus avantageuses que celle des agents publics. Ce qui ne devrait pas poser de problème insurmontable si la volonté politique de repasser en régie municipale était affirmée dans les mois qui viennent.

"Quoi qu’il en soit, les salariés de la Sodéal ne sont en aucun cas en difficulté, ni menacés de perdre leur emploi", rassure Stéphane Hugonnet, fort d’un bilan comptable somme toute satisfaisant, dans un contexte toutefois de sous-investissement dans les équipements portuaires, comme l’a relevé la Chambre régionale des comptes.


Publié le : Dimanche 01 octobre 2023

​Revue Presse Opposition, majorité... les réactions des élus agathois après la publication du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la Sodéal

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Midi Libre 29/09/2023

Le conseil municipal d’Agde a pris acte du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la Sodéal cette semaine. L’occasion pour les élus de la minorité de dénoncer sa gestion et pour la majorité de se défendre tant bien que mal.

La présentation du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la Sodéal n’était que le dix-neuvième point à l’ordre du jour du conseil municipal de cette semaine et dans l’atmosphère, flottait une impatience, une envie d’en découvre.

Fabienne Varesano et les usagers du port, comme on pouvait s’y attendre, les élus d’opposition n’ont pas manqué de s’emparer de la question.

À commencer par Fabienne Varesano, pour le Rassemblement agathois, cette dernière parlant "d’un rapport accablant."

Revenant au passage sur "les salaires exorbitants perçus par le directeur général délégué" et la vétusté des installations portuaires "la réfection des quais est pourtant une promesse de votre programme de campagne depuis plusieurs mandats", lançait-elle à Gilles D’Ettore , l’élue de la minorité relevait "les manquements à réunir le Comité local des usagers du port, qui doit avoir connaissance des budgets." Une instance convoquée "une seule fois entre 2017 et 2022", les années covid étant mises en avant par le maire d’Agde pour justifier cette situation.

Thierry Nadal et le salaire du directeur

Pour le groupe “Agde juste, verte, sûre”, Thierry Nadal parle pour sa part "d’un rapport calamiteux et sidérant.

Il met directement en cause votre méthode de gestion en tant que maire de la ville d’Agde et président de l’Agglo Hérault-Méditerranée qui, je le répète, sont actionnaires de la Sodéal à 80 %.

Les remarques faîtes par les Sages sur le contrôle que vous auriez dû exercer sont assassines et vous concernent directement."  Ironisant sur les conditions salariales accordées au directeur général délégué de la société, "plus qu’un salaire de ministre", il lisait à la tribune plusieurs passages du rapport durant une bonne vingtaine de minutes, citant les observations de la Chambre des comptes sur les activités portuaires, la gestion des campings municipaux de la Clape et la Tamarissière, sans oublier le rôle des uns et des autres au niveau de la gouvernance.

"Ce rapport pitoyable ne peut que nous faire craindre un avenir funeste pour la Sodéal." Ce à quoi le premier magistrat rétorquait "que la Sodéal n’est pas en péril." Gilles D’Ettore qui reconnaît "que ce rapport n’est pas bon.

Quand j’en ai eu connaissance, j’ai demandé que l’on remplace le directeur général délégué, ce qui a été fait depuis."

Pour autant, les observations de la Chambre régionale des comptes "ne sont pas paroles d’Évangile. Un ancien rapport reprochait à la Sodéal de trop investir, celui-là de ne pas assez le faire… Et d’un autre côté, la Chambre nous félicite d’avoir délégué la gestion des campings à un autre délégataire."

La question de confiance invoquée

Alors que l’anonymat des personnes est la règle dans ce rapport, Stéphane Hugonnet, conseiller municipal de la majorité et président de la Sodéal, ne s’est pas dérobé en prenant la parole.

Évoquant lui aussi "un rapport peu glorieux", il reconnaissait "que la Chambre régionale des comptes souligne des difficultés entre la fonction de président-directeur général que j’exerce et celle de directeur général délégué. Le rapport veut que l’on éclaircisse ce point, savoir qui fait quoi et nous aurons l’occasion de le faire." Au soutien du président, Gilles D’Ettore mettait l’accent sur une notion fondamentale selon lui : "quand vous travaillez avec un directeur, la notion de confiance doit s’établir.

Car un président, son rôle est d’abord politique. Mais le directeur n’a pas toujours exprimé cette confiance auprès du président."

Une subvention de 550 000 €

Le conseil municipal et la question sur la Sodéal a donné l’occasion à Gilles D’Ettore d’annoncer que l’État venait d’octroyer une subvention de 550 000 € à la Sodéal, qui viendra abonder les travaux entrepris (et à entreprendre) sur la zone technique. C’est le secrétaire d’État chargé de la Mer, Hervé Berville, qui a annoncé les onze lauréats de l’appel à projets “Ports de plaisance d’avenir”, dans le cadre du plan “Destination France”.

Olivier Raynaud
 


Publié le : Dimanche 01 octobre 2023

​Revue Presse Michel Tauler : "Le port d'Agde, c’est la locomotive de la station"

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Midi Libre 18/04/2021

Olivier RAYNAUD
Le directeur de la Sodéal revient sur le renouvellement pour 20 ans de la délégation pour la gestion des ports, les projets, mais aussi l’épisode des campings municipaux.

Lors du dernier conseil municipal, la Sodéal a été reconduite pour 20 ans dans la gestion des ports du Cap-d’Agde. C’est une satisfaction, on imagine.Oui, d’autant que sept dossiers de candidature avaient été retirés au préalable et que le cahier des charges édité par la municipalité était très contraignant. Il a éliminé, de fait, les entités qui n’étaient pas compétentes et celles qui étaient, disons, essentiellement motivées par l’appât du gain.

D’autant que la redevance annuelle que vous devrez verser à la ville d’Agde va doubler et atteindre plus de 700 000 €…

Ce que la société peut tout à fait supporter. Le chiffre d’affaires de la Sodéal avoisine les 9 millions d’euros. Il y a aujourd’hui 4 200 anneaux, ce qui nous positionne dans les trois premiers ports européens. Mais la gestion est capitale dans ce schéma, car quand tu as bouclé ton exercice, on ne gagne rien !Précisez…

On est resté sur un prix moyen des anneaux (il est de 1 775 € annuels sur le port principal, NDLR), sans augmenter les prix. Pourquoi ?

Parce que l’on n’offre pas d’autres prestations que les services de base dus aux plaisanciers.Si on vous suit bien, l’objectif est maintenant d’investir massivement dans les équipements du port ?Il faut avant tout garder à l’esprit que le port, c’est la locomotive touristique de la station.

Il a 50 ans, mais c’est le premier équipement que l’on a construit au Cap-d’Agde. C’est autour du port que l’on a bâti la station et je pense qu’à ce titre, les enjeux ont été bien perçus dès le départ. Pour vendre la destination, les premiers éléments que l’on met en avant, ce sont la plage et le port. Ceci étant, ce port, il faut le moderniser, vous avez raison. L’un des premiers objectifs est de le rendre connecté.

C’est une demande de la commune. Pour y parvenir, nous allons devoir dans un premier temps améliorer les réseaux, qui eux aussi ont 50 ans. On va massivement investir dans les cinq ans qui viennent, ce qui permettra notamment de s’adapter aux nouveaux enjeux environnementaux, avec la maîtrise de l’électricité et de l’eau, notamment. Le port connecté va permettre cela, d’offrir une vision globale de l’activité du plaisancier.

1 300 anneaux seront connectés dans les cinq ans qui viennent.Quels sont les autres axes d’amélioration ?

Nous allons augmenter les niveaux de service pour une meilleure attractivité. Aujourd’hui, le réseau WiFi est, par exemple, obsolète, alors qu’il doit couvrir l’ensemble du port. Il faut aussi améliorer l’accessibilité aux installations et mettre en avant le patrimoine du territoire auprès des plaisanciers, au travers de la communication, de l’info en temps réel. Connecter le port à la ville.

Permettre, par exemple, de réserver un court de tennis ou une partie de golf depuis son bateau. La concurrence, notamment avec les ports espagnols, se joue aussi sur ces services.

Pour finir, un mot sur les campings de la Clape et de la Tamarissière. C’est la Sodéal qui les gérait avant que la Ville et la société ne mettent un terme au contrat, fin 2020. Est-ce un désaveu de votre gestion ?

Non, je ne pense pas. Notre vrai métier, c’est gestionnaire de port et pas de vendre de l’hôtellerie de plein air. On est arrivé à un degré de compétence qui nous a un peu dépassés et un manque financier qui ne nous a pas permis de faire les investissements nécessaires pour mettre les campings au goût du jour, notamment par rapport aux gros outils, les campings 5 étoiles que l’on peut trouver autour de nous.

Je précise qu’en tant que gestionnaire, on a toujours tenu notre rang, jamais rendu des comptes négatifs dans le cadre de la gestion de la Sodéal en général. En revanche, on ne gagnait plus d’argent aux niveaux des campings, sachant aussi que l’on versait 1,3 million d’euros de redevance annuelle à la Ville.


Publié le : Dimanche 18 avril 2021

​Revue Presse Michel Tauler : « Créer une marque » Cap-d’Agde

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Midi Libre 27/01/2015

Recueilli PAR MÉLISSA ALCOLÉA
Entretien avec le nouveau directeur de la Sodeal.  

Costume bien mis, un petit côté dandy, Michel Tauler, 58 ans, vient d’être nommé directeur exécutif de la Sodeal, société d'économie mixte qui gère notamment les ports d'Agde. Stratège politique pendant des années en Île singulière, il fait son retour sur ses terres.

Né à Marseillan, vous êtes ici un peu chez vous. Comment vivez-vous ce retour ?

Je suis ravi. C’est une chance. Et ça me permet d’apporter l’expérience que j’ai accumulée aux côtés de Blanc à la Région et de Commeinhes à Sète...

Justement, vous avez un parcours plus politique qu’économique, quelle est votre mission à la tête de la Sodeal ?

Gilles d’Ettore m’a confié la direction de la Sodeal, bras armé de la politique touristique et économique de la ville d’Agde. C’est ma mission de la développer en partenariat avec l’office de tourisme. C’est une mission formidable et intéressante. Et même si je ne suis pas issu de la formation Sem (Société d’économie mixte, NDLR), j’ai déjà mené des missions économiques avec la Région. En 1988, aux Jeux olympiques de Séoul, on avait fait venir des entreprises et des producteurs locaux, on s’est servi de l’événement pour vendre l’appellation Languedoc- Roussillon. On a continué en 1992 à Barcelone (...) En 1996 à Atlanta, en 2000 à Sydney.

Ensuite, vous avez été pendant onze ans directeur de cabinet du maire de Sète François Commeinhes. Vous êtes sûr que la politique ne va pas vous manquer ?

Non. Ici, le maire est très impliqué pour sa commune et son territoire, il veut y installer une marque autour de la station, cela fait partie de la mission qu’il m’a confiée (...) L’idée est d’utiliser l’outil de la Sodeal pour amener une plus-value.

Quelle est votre ambition à travers ce poste et au-delà quelle sera votre touche personnelle, votre patte ?

Mon ambition, c’est de servir le territoire, via le port, l’économie, le tourisme (...) Il y a déjà une destination touristique qui compte, ils n’ont pas eu besoin de moi pour cela. Alors ma motivation forte, c’est de créer une marque, de la nourrir, de la développer. Avant la virgule du Nike, il a fallu beaucoup d’investissement, de lobbying. On a des atouts. J’ai la chance de bien connaître le territoire (...) Une marque, c’est aussi une réputation à enrichir en travaillant avec les acteurs professionnels concernés.

Avez-vous déjà une idée des gros dossiers qui vous attendent ?

Non, il est trop tôt. Je salue le travail fait par mon prédécesseur (Thierry Boucher, parti à la Sebli, NDLR). Il nous laisse un outil à l’équilibre. On me parle d’économie, de baisse des dépenses, mais je voudrais accompagner cela par une augmentation des recettes. Et c’est ma volonté de ne pas aller chercher les fonds publics pour renflouer les caisses de la Sodeal.

Pour vous, c’est une première, un poste de dirigeant comme celui-ci ?

Oui. Mais je ne suis pas en première ligne, il y a un conseil d’administration qui saura me juger. Je suis rentré avec beaucoup d’humilité, j’écoute, je me nourris, je m’informe, le temps me jugera, je n’ai pas pour habitude de fuir mes responsabilités.

Vous aviez plutôt l’habitude d’évoluer dans l’ombre. Être dans la lumière, ça aussi c’est nouveau...

Le seul soleil que je verrai ce sera sur la plage quand j’irai. Je suis directeur général délégué, je reste derrière un président et derrière mon employeur. Il m’a confié une mission qui me plaît mais ce n’est pas pour être dans la lumière. Je reste un technicien avec un devoir qu’on m’a confié.

Son CV

Né à Marseillan, Michel Tauler est entré à la Région en 1988, aux côtés de Jacques Blanc, en tant que chargé de mission. Il œuvre pour la promotion de la région. Il y restera jusqu’en 2002. Cette année-là, entre les deux tours des législatives, il rejoint le candidat François Commeinhes et devient dans la foulée son directeur de cabinet à la mairie de Sète. Un poste qu’il occupera pendant 11 ans. En 2013, il accepte la proposition faite par Élie Aboud et dirige sa campagne pour les municipales à Béziers. "Mon seul échec politique", dit-il. Récemment, il a aussi dirigé la campagne de Commeinhes pour les sénatoriales et était son attaché parlementaire jusqu’à sa nomination à la Sodeal.
Il est aussi le cousin du directeur de cabinet de Gilles d’Ettore, Jérôme Cavaillès.


Publié le : Mardi 27 janvier 2015

​Revue Presse Vétusté des équipements portuaires, disfonctionnements dans la gouvernance... la Chambre régionale des comptes épingle la gestion de la Sodéal

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Midi Libre 28/09/2023

En charge de la gestion des ports du Cap d’Agde, mais aussi des deux campings municipaux de la Clape et la Tamarissière jusqu'en 2021, la société d’économie mixte a été auditée par la chambre régionale des comptes sur la période 2017-2022. Les conclusions de ce rapport sont sans concession.

C’est un pavé de 80 pages qui fera immanquablement des vagues dans le port du Cap d’Agde. Un rapport édité par la chambre régionale des comptes, qui a été présenté aux élus du conseil municipal cette semaine et qui n’est pas tendre, c’est le moins que l’on puisse dire : ni avec les instances dirigeantes de la Sodéal, ni avec la, municipalité elle-même, actionnaire majoritaire de cette SEM.

Un audit où l’anonymat des personnes a été respecté, mené sur la période 2017-2022, dont nous publions ici les grandes lignes.

Une gouvernance pointée du doigt "La gouvernance se caractérise par un déficit de contrôle des actionnaires", estime la CRC. En l’occurrence la ville d’Agde, actionnaire à 73 % de la Sodéal et l’agglo Hérault-Méditerranée, à un degré moindre (un peu moins de 7 %). "Alors que le niveau d’information produit par la Sodéal à travers les rapports d’activité apparaît peu satisfaisant, les actionnaires n’émettent aucune observation et désertent les instances de direction." Au sein même de la société, la Chambre s’interroge sur les fonctions des uns et des autres.

"Si la société a, en apparence, choisi de fusionner les fonctions de président et de directeur général, en réalité, le PDG délègue depuis 2015 toute la direction générale de la société au directeur général délégué, titulaire d’un contrat de travail." Ce qui ferait de ce dernier "un mandataire social", ce que réfute la Ville dans les réponses adressées en annexe. Les conditions d’exercice du directeur général délégué de la Sodéal sont également mises en exergue.

Et elles sont pour le moins avantageuses, avec notamment un salaire XXL : "sur la période sous revue, la rémunération brute globale versée au directeur général délégué a augmenté fortement (+ 50 % entre 2018 et 2021), passant de 115 236 € en 2017 à 172 643 € (primes diverses comprises, NDLR) en 2021, alors que parallèlement les objectifs (de la société) n’étaient pas atteints." Le DG délégué avait aussi la possibilité de reporter des jours de congé, "qui lui ont permis “d’épargner” 236 jours depuis son recrutement à la Sodéal et qui lui ont déjà ouvert droit à une indemnisation de 36 293 € pour 93 jours en 2021", est-il mentionné. Un fonctionnement "irrégulier" pour la Chambre régionale des comptes, ce dont convient également la présidence de la SEM et la ville d’Agde, mais pas l’intéressé, qui conteste ce point.

Des équipements mal gérés Jusqu’en mai 2021, la Sodéal gérait en plus des ports de plaisance les deux campings municipaux de la Clape et de la Tamarissière, gestion qui a depuis été confiée à la société Cottage Parks Méditerrannée, qui a déjà investi lourdement dans ces équipements, comme le souhaitait la municipalité. Ce qui n’a pas été le cas de la Sodéal pendant des années.

"Cette activité (de gestion des campings) se caractérisait par une absence préjudiciable de pilotage et par un niveau d’investissement inadapté pour maintenir les campings attractifs" est-il stipulé dans le rapport. La Sodéal, qui n’a pas jugé bon de nommer un directeur des campings, pas plus qu’un chargé de marketing "durant quatre saisons consécutives", est accusée "de gestion lacunaire", ayant "contribué à accroître les pertes de cette activité, conduisant à la résiliation anticipée de la concession cinq ans avant son terme."

Dans ses écrits, l’organise de contrôle parle même de "résultats déficitaires pérennes" et de "potentiel inexploité." Mais les campings ne sont pas les seuls concernés. La gestion du port est également dans le viseur des collaborateurs de la Chambre des comptes. "Les installations sont dans un état de vétusté inquiétant. Cet état de dégradation, notamment des quais ouverts au public (le quai de la Trirème est pris en exemple, ainsi que le quai d’accueil, NDLR) est partiellement la conséquence du défaut d’investissement imputable à la Sodéal."

Dans son rapport, la CRC évoque des possibilités de développement de l’activité, "dans un contexte de vieillissement des installations portuaires : restructuration des emplacements, revalorisation des tarifs (qui ont toutefois été augmentés de 12 % en 2023, NDLR) et facturation au réel des fluides", ce dernier chantier ayant été lancé. Rentabilité et sous-investissement Le déficit d’investissements structurels revient souvent dans le rapport.  Ce qui a au moins un effet positif sur les comptes de la Sodéal, plutôt bons ces dernières années. "Le résultat net s’améliore de manière conjoncturelle, passant de 372 000 € en 2017, à 922 000 € en 2021, à la faveur d’un produit exceptionnel d’1,2 millions € dégagé dans le secteur portuaire", explique la Chambre des comptes.

Qui ajoute néanmoins "que ce résultat global positif est intervenu dans un contexte de sous-investissement, la Sodéal ne respectant pas ses obligations contractuelles. La question de l’équilibre d’exploitation se pose ainsi au-delà de 2021, dans le cadre d’une nouvelle concession imposant 20 millions € d’investissements au délégant, auxquels s’ajouteront des travaux de sécurisation urgents. La société, pour ce faire, devra accroître sa capacité d’autofinancement et donc avoir une gestion plus dynamique des produits du port." A lire vendredi 29 septembre : le débat entre élus agathois après la présentation de ce rapport et l'avenir de la Sodéal en question.  

Olivier Raynaud


Publié le : Jeudi 28 septembre 2023

​Revue Presse Au Vieux-Port, la nouvelle estacade a été inaugurée

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Plaisanciers et professionnels sont venus constater le côté pratique de ce nouveau bassin d'accueil

Midi Libre 28/04/2023

Cet équipement, situé près de la capitainerie, fait office de ponton d’accueil et permet les escales hivernales des unités de plus de 11 mètres. Un investissement de plus de 850 000 € hors taxes qui va faciliter la vie des usagers, comme des professionnels.

Une bonne partie du petit monde de la plaisance agathoise s’était donné rendez-vous vendredi matin au Vieux-Port du Cap d’Agde. C’est ici en effet que la Sodéal, la société d’économie mixte qui a en charge la gestion des ports de la station, a inauguré sa nouvelle estacade.

Un chantier de 852 000 € hors taxes, "qui permet d’embellir, mais aussi de restructurer l’entrée du port dans sa globalité", rappelait il y a quelques semaines Laurent Bourriquel, le directeur des ports.

Des pontons qui suivent les variations du niveau de l'eau

D’un point de vue purement technique, ce bassin constitué de plusieurs pontons est autonome en cas de montée des eaux. Les différents éléments qui y sont rattachés ne sont plus arrimés au quai, comme c’était le cas par le passé et coulissent au gré des mouvements de la mer, offrant ainsi une plus grande sécurité aux usagers, notamment par vent d’Est.

Bref, "une estacade moderne, qui va non seulement profiter aux plaisanciers, mais servir aussi de point de ralliement lors des régates ou de zone de délestage pendant le salon nautique", résumait le président de la Sodéal, Stéphane Hugonnnet, qui rappelait une fois encore qu’il ne s’agissait en aucun cas "d’anneaux supplémentaires" disponibles à l’année.

Le port connecté, le projet de demain Pour la Sodéal et la ville d’Agde, ces travaux sont en quelque sorte la première pierre d’un projet de rénovation du port qui va mobiliser d’importants moyens financiers dans les quinze prochaines années.

Avec comme fil conducteur, la volonté de miser "sur le port connecté", rappelait le maire d’Agde, Gilles D’Ettore.

"Nous subissons cette année une hausse très importante du prix de l’électricité. L’eau suivra bientôt et cela impacte très fortement les budgets des sociétés et des collectivités. Le port connecté permettra demain d’installer des bornes individuelles sur les pontons afin que chaque plaisancier paye ce qu’il consomme réellement (aujourd’hui, le paiement est forfaitaire) avec l’objectif de faire baisser les coûts d’appontement. La transition écologique, nous y sommes."

Olivier Raynaud


Publié le : Samedi 29 avril 2023

​Revue Presse Un nouveau bassin d'accueil en cours d'aménagement

Midi Libre 17/04/2023

Détruite il y a 18 mois, l’ancienne estacade est remplacée par un véritable bassin mobile, qui permettra d'amarrer temporairement des unités de plus de 11 m. Un équipement qui servira aussi d'escale hivernale, avec de nouvelles rentrées financières à la clé pour la Sodéal, la société gestionnaire des ports du Cap d'Agde.

Elle n’est pas passée inaperçue, la longue barge de la société monégasque Trasomar, qui a œuvré dans l’avant-port du Cap d’Agde durant près de trois semaines. Un bateau de 60 m sur 22 de large qui, avec ses quatre treuils hydrauliques, était chargé d’enfoncer une bonne vingtaine de tubes dans le sable. Tubes qui vont servir d’appui aux aménagements souhaités par la Sodéal pour remplacer l’ancienne estacade en béton installée il y a une cinquantaine d’années tout près de la capitainerie et à laquelle les bateaux qui le souhaitaient pouvaient s’amarrer le temps d’effectuer les démarches administratives nécessaires.

Pas d'anneaux supplémentaires disponibles à l'année. Un chantier de 852 000 € hors taxes, qui permet d’embellir, mais aussi de restructurer l’entrée du port dans sa globalité. "Ce bassin assurera non seulement un meilleur accueil des plaisanciers, mais permettra aussi de commercialiser des escales hivernales, ce que nous ne faisions pas par le passé", explique le directeur des ports, Laurent Bourriquel. "Mais il ne s’agit en aucun cas d’anneaux disponibles à l’année", prévient de son côté le président de la société, Stéphane Hugonnet, pour éviter toute méprise et donner de faux espoirs aux plaisanciers en attente d’un anneau.

Une digue mobile pour abriter le bassin du clapot Techniquement, ce bassin sera totalement autonome en cas de montée des eaux. C’est-à-dire que les différents éléments qui y seront rattachés ne sont plus arrimés au quai, comme c’était le cas avant, et qu’ils coulisseront le long des tubes au gré des caprices de la Méditerranée. Une solution plus sécure, couplée à la mise en place d’une digue mobile sur mesure, fabriquée en Italie, qui assurera un plan d’eau calme et stable à l’intérieur même de ce bassin, qui pourra accueillir simultanément de belles unités : "une dizaine de bateaux de 11 m, dix de 13 m, deux de 15 m et deux de 18 m, sans oublier la vedette de la SNSM et les bateaux de service du port", énumère Stéphane Hugonnet, pour mieux situer la portée de cet investissement.

Lundi 20 mars, les pontons en aluminium seront installés par le prestataire, la partie brise-clapot arrivant à Agde le 23. "Dans tous les cas, la livraison et la mise en service sont prévues mi-avril, pour les premières escales", assure Laurent Bourriquel.


Publié le : Mercredi 26 avril 2023

​Revue Presse Au Centre-Port, les parkings redeviennent payants à partir de samedi 15 avril : Gilles D'Ettore s'en explique

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Au Centre Port, les caisses automatiques reprennent du service ce week-end © Midi Libre

Midi Libre 14/04/2023

Instaurée il y a 14 ans, cette mesure est désormais actionnée durant cinq mois et demi, pendant la saison touristique. Avec une ligne directrice : que les touristes participent eux aussi à l'effort collectif.

L’ancien maire socialiste Régis Passerieux l’avait envisagé en 1991, avant de se raviser face à la fronde des commerçants de la station. C’est finalement son successeur, Gilles D’Ettore, qui le premier aura mis fin à la gratuité du stationnement au Cap d’Agde en été.

D’abord sur le Centre Port en 2009, mesure qui concernait 1 200 places entre la mi-juin et la mi-septembre, puis sur les parkings de la plage Richelieu en 2015, avec un forfait journalier. En parallèle, sur le port, le stationnement devenait payant à partir du 1er juin, mesure élargie en 2016 à la période du 1er mai au 30 septembre.

Des tarifs à la hausse dès ce week-end Comme cela a été officialisé en conseil municipal cette semaine, le retour du stationnement payant est effectif depuis ce samedi 15 avril.

Et si l’heure gratuite est maintenue, ces deux semaines supplémentaires par rapport à l’an passé ce qui porte le total à cinq mois et demi ne feront pas, on s’en doute, le bonheur des vacanciers du printemps, contraints de passer à la caisse, ce qui est d’ailleurs l’état d’esprit de la municipalité : faire participer les touristes à l’effort collectif. Aussi, dès ce week-end, les tarifs ont été augmentés.

De l’ordre par exemple de 20 % pour le quart d’heure de stationnement, qui passe de 0,50 centime d’euros à 0,60 centime, portant l’heure à 2,40 €. Gaz, électricité, c'est 3 millions € de plus en 2023 Une hausse que le maire d’Agde, Gilles D’Ettore, assume totalement et met sur le compte "de l’inflation.

Quand on sait que l’électricité et le gaz vont coûter trois millions d’euros de plus à la Ville en 2023, c’est ça, la réalité.

Idem pour la restauration scolaire, dont les prix du prestataire (amortis pour le moment par la municipalité, NDLR) ont augmenté de 17 %. Si on n’applique pas l’inflation sur les parkings, on perd de l’argent." Cette hausse des tarifs, qui va aussi s’appliquer aux barrières du village naturiste, devrait permettre de à la municipalité de récolter 200 000 € supplémentaires.

Olivier Raynaud


Publié le : Dimanche 16 avril 2023

​Revue Presse Pour limiter la consommation d'eau et d'électricité, les ports à l'heure des bornes intelligentes

L'illustration de l'article du Midi Libre semble poser un problème de droit. Pour cette raison, nous l'avons immédiatement retirée en conservant les informations importantes du contenu de cet article dans notre "Revue de presse".

Midi Libre 08/04/2023

Les ports lauréats du premier appel à projets "Transition numérique des ports de plaisances", financés à hauteur de 1,2 M€ par l'Etat et la Région sont dévoilés ce vendredi 7 avril.

Consommer moins d'eau et d'électricité ?

La sobriété énergétique est l'affaire de tout le monde et des ports de plaisance en particulier. Ils représentent, rien que pour l'Occitanie, 35 ports maritimes et 17 fluviaux pour 30 000 anneaux dans la région. Soit des dizaines de milliers de personnes concernées.

Pour les accompagner, l'appel à projets "transition numérique des ports de plaisance d'Occitanie", portés à même hauteur financière par l'Etat et la Région, soit 1,2 M€ en tout, dans le cadre du plan Littoral 21, vient de dévoiler ses lauréats ce vendredi 7 avril.

Soit huit communes (*) engagées dans la modernisation et qui ont presque toutes en commun le souhait d'avoir recours à des bornes intelligentes pour limiter les consommations.

Avec l'appui de l'UVPO (Union des villes portuaires). "Mesurer qu'elle est la consommation précise de chacun"

"Notre projet de bornes intelligentes s'appelle Smart green, pour le moment elles ne sont pas opérationnelles mais c’est un des éléments du projet que nous défendons : nous pourrons ainsi mesurer qu'elle est la consommation précise de chacun et facturer au réel plutôt qu’au forfait pour encourager les consommateurs à l’économie" développe par exemple Robert Crauste, le maire de Port-Camargue, station balnéaire lauréate et qui empoche le plus gros chèque, soit 363 000 €.

"Aujourd’hui, des gens vivent sur les bateaux de façon plus longue, ils ont équipé leur navire avec de l’électroménager, des climatiseurs, la consommation flambe comme le prix de l’énergie" poursuit celui qui gère le plus grand port de plaisance d'Europe avec plus de 5000 anneaux.  "L'idée c'est aussi de protéger la biodiversité par la construction de box sanitaires pour les effluents et éviter les rejets en mer" complète Jean-Romain Brunet, le directeur du port gardois.

"Les Pyrénées-Orientales souffrent de sécheresse plus qu'ailleurs, nous allons aménager ces bornes intelligentes sur le bassin donneur pour offrir des services aux plaisanciers" abonde de son côté Stéphane Loda, le maire de Canet-en-Roussillon, 1400 anneaux, heureux des 155 000 € d'aide.

Une idée également adoptée à La Grande-Motte, 1650 places de bateau, lauréat à hauteur de 259 000 €, dont le premier magistrat Stephan Rossignol entend proposer 400 anneaux supplémentaires et 500 logements.

Mais c'est globalement pour insuffler une "dynamique de transformation globale de ces vitrines et moteurs du développement économique du littoral d'Occitanie" comme l'indique le préfet de région Pierre-André Durand, que l'appel à projet a été lancé.

Soit développer des services numériques adaptés à l'ensemble des usagers, plaisanciers comme population locale et touristes, "pour optimiser les dépenses énergétiques dans un contexte d'inflation et de raréfaction des ressources".

La suite ?

Un point d'étape précise Didier Codorniou, Premier vice-président de la Région chargé du littoral, qui évoque aussi l'avenir. "Ce sont des montants importants pour des réponses adaptées en termes de transition numérique et environnementale" rappelle-t-il.

"C'est bien de les revoir pour savoir si l'on peut dupliquer ces modèles, c'est un enjeu du plan Littoral 21.

Nous nous adaptons, numérique, verdissement des ports, demain, peut-être, un nouveau carburant avec l'hydrogène". Et un futur appel à projet avec l'Etat, là encore de 1,2M€ qui sera défini en juin, peut-être sur la question de l'eau.

Yanick Philipponnat


Publié le : Lundi 10 avril 2023

​Revue Presse De retour au port, François Alicot a couvert 51000 milles lors de son tour du monde

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Elizabeth, la soeur de François, l'a accompagné pour la traversée du Pacifique. D.R.

Midi Libre 11/03/2023

A bord de Zulù, son 38 pieds, l’ancien patron de la voilerie et sellerie Tramontane, sur la zone technique du Cap d’Agde, vient d'achever un périple de 15 mois autour du globe. Avec, évidemment, de très beaux souvenirs dans la cale.

Une dernière étape, depuis l’île de Sainte-Hélène, au large de la Namibie, jusqu’au Cap d’Agde. Soit 41 jours de mer sans discontinuer et un marin, François Alicot, qui a perdu 5 kilos durant ce seul trajet. "On a remonté l’alizé à partir de l’équateur.

On navigue au près (le vent soufflait sur le côté du bateau, NDLR), c’est-à-dire que le voilier gite pas mal, ça tape, c’est inconfortable… Pour le coup, on a vraiment navigué ! " Un serpent de quatre mètres s'invite dans le voilier en Australie. C’était d’ailleurs l’objectif de l’ancien patron de la société Tramontane : réaliser un tour du monde en un peu plus d’un an, avec escales.

Sur la coque de son Zulù, voilier de 38 pieds, quatre lettres : NYJS, pour “No yachting, just sailing” (en gros, pas de navigation de plaisance, juste la voile), qui annonçait la couleur. "Je venais de vendre mon entreprise. Mon épouse et mes enfants étaient d’accords, c’était le bon moment. Ce voyage était en quelque sorte l’aboutissement du travail de ma vie."

Le marin est aguerri, il a déjà remporté plusieurs régates en équipage, à fond dans son projet. Mais pour des questions d’assurance, pas question pour autant de partir seul à l’aventure. Bernard Marty, de Lanzarote au Panama puis dans l’océan indien, et Philippe Nayraud, du Cap, en Afrique du Sud, jusqu’au Cap… d’Agde, deux anciens clients devenus des amis, ont été les équipiers de François sur deux des six étapes prévues.

Guy Grasset était le compagnon du début, jusqu’aux îles Canaries. "Et ma sœur Elizabeth m’a aussi accompagné", apprécie le frangin. "Elle a fait tout le Pacifique avec moi, de Panama à Tahiti, puis jusqu’à Darwin." Avec une belle frayeur à l’arrivée en Australie, lorsqu’un serpent de plus de quatre mètres s’est invité à bord. "Il est entré dans le bateau, a fait son petit tour, puis est reparti comme il était venu. Mais ça m’a perturbé un moment", reconnaît le capitaine.

La magie de la Polynésie et de l'océan indien Un tour du monde, c’est une introspection, de belles images surtout. "On a visité les îles Marquises, c’est magnifique. Nous sommes restés un mois à Tahiti, j’ai d’ailleurs fêté mes 60 ans là-bas ! " Les îles Coco, Rodrigues, La Réunion ont agrémenté la traversée de l’océan indien.

Avant le passage musclé du cap des Aiguilles, tout au sud de l’Afrique, celui du cap de Bonne-Espérance, puis la remontée vers l’Europe. Durant ce périple, François a aussi eu le bonheur de célébrer les fêtes de fin d’année le premier Noël aux Canaries en 2021, le second à Cape Town il y a trois mois en famille. Avant de la retrouver dimanche dernier, à son arrivée dans l’Hérault. "On a couvert 51 000 milles nautiques (soit 92 000 kilomètres) en respectant le planning établi, sans véritables galères ni grosses avaries." Fier d’avoir accompli "ce challenge, qui clôt en quelque sorte ma vie de marin." 

Olivier Raynaud


Publié le : Samedi 11 mars 2023

​Revue Presse On a inauguré la Maison de la mer

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Midi Libre 15/12/2022

Neuf mois ont suffi pour construire ce bâtiment flottant, qui accueille les équipes de l'aire marine protégée de la côte agathoise.

Directeur du milieu marin en mairie d’Agde, Renaud Dupuy de la Grandrive affichait un large sourire mercredi, au pied de la Maison de la mer, qui abrite depuis quelques semaines l’équipe de l’aire marine protégée de la côte agathoise. "Agde est d’ailleurs l’une des rares communes à être dotée d’un tel service", s’est félicité le maire Gilles D’Ettore, qui accueillait pour l’occasion une cohorte d’officiels représentant les différents financeurs de ce projet d’1,7 millions €, financé pour moitié par la Ville.

Un bâtiment en bois qui repose sur un caisson en béton

Pour remonter l’historique du dossier, il faut revenir à 2018, dans la mouvance des projets concernant la faisabilité d’installation d’établissements flottants – Gruissan pour de l’habitat touristique flottant, Sète et sa capitainerie – en région Occitanie. Les fonds de l’Europe (400 000 €), l’État, via le Plan littoral 21 (200 000 €), la région Occitanie (130 000 €) et le département de l’Hérault (130 000 €) étant au rendez-vous, sans oublier un prêt vert à moins d’1 % d’intérêts délivré par la Banque Postale, les architectes du cabinet d’architecture montpelliérain Imagine et la société aveyronnaise Carré de Vie ont planché sur le sujet.

Et opté pour un caisson en béton (flottant donc) rattaché au quai et un bâtiment à ossature bois. Une belle réalisation, qui a vocation à ne pas demeurer dans l’ombre, "car elle va nous permettre de poursuivre non seulement les opérations de sensibilisation menées auprès du public et des scolaires en particulier, mais aussi la politique de préservation de l’aire marine protégée", rappelait Gilles D’Ettore. "Il faut faire prendre conscience à chacun, y compris aux touristes, que la mer recèle des enjeux écologiques importants."

Pour Denaja, " il faut penser global et agir local"

Outre les bureaux administratifs, plusieurs salles techniques, d’animation pédagogique donc, mais aussi un ponton pour l’accostage des bateaux ont été aménagés. "Là, nous sommes dans le positif, le proactif, plus que dans la culpabilisation (écologique) " s’est félicité le conseil départemental Jean-Louis Gély, tandis que Sébastien Denaja, qui représentait Carole Delga, la présidente de Région, évoquait "la fragilité de la Méditerranée. Il faut la protéger et c’est un enjeu partagé de la rive nord à la rive sud. Il faut penser global, mais aussi agir local. " Un bon exemple flotte désormais à deux pas de la capitainerie.

OLIVIER RAYNAUD


Publié le : Jeudi 15 décembre 2022

​Revue Presse Compte rendu Conseil Municipal Agde Juste Verte Sure

La gestion des ports par la SODEAL

Lors de ce conseil une augmentation arbitraire de 12% des tarifs des places de ports gérés par la SODEAL a été décidée.

Pour les professionnels (accastilleurs, chantiers navals, balades en mer, stages de voile…), ils devront s’acquitter des nouveaux montants, majorés de 30%, mais aussi subir des hausses sur l’occupation de la zone technique, donc de leur outil de travail (stationnement à terre des bateaux en carénage notamment) de plus de 400 % !

Pour les particuliers plaisanciers, c’est également le coup de massue.

Ces hausses se justifieraient par l’augmentation des coûts des matières premières, énergie et salaires de la SODEAL.

Nous nous sommes insurgés contre ces mesures :

La hausse des charges réelles attendue n’est pas aussi significative que cela quand on compare les charges réelles 2021 et les charges budgétées qui nous ont été présentées pour 2023 intégrant ces augmentations. En tout cas elle ne justifie pas à elle seule une telle augmentation ; la réponse est ailleurs, et plus précisément dans les investissements prévus et budgétés par la SODEAL, investissements qu’elle n’a jamais réalisés, malgré une obligation contractuelle. Elle compte bien rattraper son retard aujourd’hui, en faisant financer tout cela par les usagers, pris en otage et véritables variables d’ajustements budgétaires ! Mr la maire n’a d’ailleurs pas désapprouvé cette analyse lors de ce conseil, arguant simplement qu’il est temps d’investir et qu’il préfère le faire en temps de crise ! 

Preuve supplémentaire : pourquoi les tarifs des autres ports similaires de la Méditerranée (Port Camargue, La Grande Motte…) n’appliquent-ils pas une telle augmentation, et ont pourtant en moyenne des tarifs inférieurs de 20%? Ces ports ne connaissent-ils pas les mêmes contraintes de fonctionnement, ne subissent-ils pas aussi les diverses augmentations ?

On pourrait en déduire qu’à Agde, la gestion des ports est plus coûteuse qu’ailleurs : pourtant, devant le mécontentement justifié (et reconnu par le Maire) des usagers sur la qualité des services et des infrastructures proposée, cela paraît peu probable. La gestion calamiteuse depuis des années, et souvent remise en cause, de la SODEAL, serait plus plausible.

En tout état de cause, ces augmentations pèseront lourdement tant sur la rentabilité des activités des professionnels contraints et forcés de répercuter cette hausse sur leurs tarifs, que sur les agathois aux revenus parfois modestes qui ont investi pour leurs loisirs, sans parler des escales touristiques qui ne manqueront pas de contourner notre destination au profit des ports voisins.

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Publié le : Vendredi 17 février 2023

​Revue Presse La hausse des tarifs du port fait réagir l'opposition

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© Michel Delnos

Midi Libre 16/02/2023

Les élus ont voté mardi un avenant au contrat liant à la Ville à la Sodéal pour la gestion des ports de la station. Il était question notamment d'une augmentation de 12 % de la redevance.

Si la Sodéal ne gère plus les campings municipaux de la Clape et de la Tamarissière (c’est la société Cottage Parks qui en est le délégataire), son contrat avec la municipalité pour l’administration des ports de plaisance a été renouvelé pour une durée de vingt ans.

Une gestion par une société d’économie mixte et pas en régie municipale, comme les ports voisins de La Grande-Motte ou de Port-Camargue, sur laquelle les élus d’opposition se sont interrogés mardi, en conseil municipal.

Prix de l'électricité multiplié par trois, inflation, hausse des salaires.. Il était question en effet de voter un avenant au contrat liant la Ville à la Sodéal, notamment dans le cadre d’une hausse des tarifs portuaires, que nous avions annoncée il y a un mois.

Décision déjà discutée à deux reprises dont le matin même du conseil municipal avec les représentants du conseil portuaire, qui ne digèrent évidemment pas cette hausse de 12 %.

"En résumé, les abonnements portuaires seront 20 % plus chers que ceux de nos voisins", assure le conseiller municipal Thierry Nadal. "Pourquoi un tel différentiel ? Est-ce que l’on touche du doigt les limites de la gestion des ports par une société d’économie mixte ? "

Le maire d’Agde, Gilles D’Ettore, insistait sur le fait "que cette hausse ne se fait pas de gaieté de cœur. L’inflation a été de 7 % l’année dernière, le salaire des agents de la Sodéal a augmenté de 6,5 % et surtout nous achetons l’électricité trois fois et demie plus cher qu’en 2022. Je veux que vous soyez dans la réalité des chiffres, M. Nadal." Investir dans des solutions connectées, pour que chacun paie ce qu'il doit Techniquement, cela fait des années et des années que les plaisanciers s’acquittent d’un forfait pour l’eau et l’électricité.

En clair, que l’on consomme peu ou beaucoup, on paie la même chose. "Le prix de l’eau et de l’électricité, il y a dix ans, on s’en fichait" admet Gilles D’Ettore. "Mais là, il faut agir et instaurer de l’équité." La hausse de 12 % des tarifs portuaires va donc également servir aux investissements, notamment vers les solutions connectées, afin que chaque plaisancier paie exactement ce qu’il consomme.

"Comment leur demander de financer des investissements que la Sodéal n’a pas faits depuis vingt ans", insistait André Figueras, pour le groupe “Agde juste, verte, sûre”.

"En temps de crise, le port connecté peut attendre, on peut ralentir ces investissements en attendant des jours meilleurs ! " Ce que se refuse à faire le maire, persuadé "que c’est dans la crise, qu’il faut investir. Et montrer par ces investissements que l’on pourra à l’avenir baisser le prix des anneaux, car les gens seront plus vertueux dans leur consommation d’énergie.

" De plus en plus de bateaux sur les plateformes type Airbnb Alors que l’on dénombre officieusement près de 150 bateaux inscrits sur les plateformes de location type Airbnb et que d’autres, encore plus hors-la-loi, le font sous le manteau, avec les abus de consommation (chauffage en hiver, climatisation l’été, frigos, cuisinières électriques…) qui en résultent, l’urgence d’une gestion plus rigoureuse est là, en effet.

Était-ce aux plaisanciers de payer la note, le débat entre élus n’est toujours pas tranché.

Olivier Raynaud


Publié le : Jeudi 16 février 2023

​Revue Presse Coup dur pour les plaisanciers, qui vont devoir mettre la main à la poche

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Des tarifs plus chers à compter de ce mois de janvier pour les plaisanciers du Cap d’Agde. D.R

MidiLIbre 17/01/2023

La Sodéal va présenter une hausse de 12 % de ses tarifs aux représentants du Comité local des usagers permanents des ports du Cap d’Agde (Clupp). La réunion de ce mercredi 18 janvier, la première depuis 2017 pour cette instance, promet d'être animée.

De l’inflation dans les voiles !

Délégataire de la gestion des ports du Cap d’Agde et des emplacements sur l’Hérault pour une durée de 20 ans, la Sodéal va évoquer ce mercredi matin, lors de la première réunion depuis 2017 du Comité local des usagers permanents des ports du Cap d’Agde (Clupp), une hausse de ses tarifs de l’ordre de 12 %.

En décembre, une première annonce faisait état de 5,4 % de hausse Dans un courrier daté du 14 décembre dernier, le président de la société, Stéphane Hugonnet, avait déjà informé les plaisanciers d’une "hausse provisoire de 5,4 %" des tarifs, à partir de janvier 2023. Le terme provisoire n’était pas innocent, car il donnait la possibilité à la Sodéal d’augmenter les prix en cours d’année si nécessaire.

Une option abandonnée depuis, éditer 4 000 contrats (c’est en gros le nombre de plaisanciers dont les bateaux sont amarrés à Agde, NDLR) à une, voire deux reprises en cours d’année, relevant du casse-tête matériel et administratif. Aussi, la hausse sera de 12 %.

Une décision assumée par Stéphane Hugonnet. "5,4 % d’augmentation, c’était le minimum imposé par la Ville dans le cadre de la nouvelle délégation de service public. Mais il fallait que cette hausse soit en rapport avec l’inflation réelle et les répercussions sur la Sodéal." Des plaisanciers parlent de tarifs 15 % supérieurs aux ports voisins L’électricité est par exemple un important poste de dépenses sur le port, avec de plus en plus de bateaux branchés à l’année pour le fonctionnement de pompes vide cale, de stabilisateurs de bateaux, sans oublier des climatisations ou des chauffages

Et visiblement, face à l’envolée du prix du courant, la participation forfaitaire des plaisanciers ne suffit plus aujourd’hui. "Nous sommes conscients de l’insatisfaction que cette décision va entraîner, mais la Sodéal n’a pas d’autre choix", regrette le président.

Sur le site internet du Collectif des plaisanciers du Cap d’Agde, cette grogne a commencé à se matérialiser. Dans un communiqué, les adhérents dénoncent cette hausse annoncée, alors "que les tarifs sont déjà de l’ordre de 15 % supérieurs à ceux des ports voisins", pense le collectif.

Estimation relayée sur le site de plaisance Infocapdagde, animé depuis une vingtaine d’années par Philippe Revilliod, où l’on a comparé les tarifs d’amarrage avec ceux de La Grande-Motte ou de Port-Camargue, administrés en régie municipale.

Des chiffres non-officiels, qui prennent l’exemple d’un bateau de 5 à 6,5 m. Il en coûterait ainsi 1 791 € annuels au plaisancier agathois, contre 1 543 € à la Grande-Motte et 1 541 € à Port-Camargue. Une différence calculée en plus sur la base d’une hausse des tarifs de 5,4 % et pas de 12 %. "Nous ne sommes pas dans la moyenne basse", reconnaît Stéphane Hugonnet.

"Mais nous sommes aussi le 2e port de plaisance français, avec 4 000 anneaux disséminés entre le Cap, le village naturiste et les berges de l’Hérault, avec tout l’entretien que cela implique.Par rapport à la dimension du port, nos prix sont dans la moyenne."

Olivier Raynaud


Publié le : Mercredi 18 janvier 2023

​Revue Presse Fermeture de la lagune de Thau

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Midi Libre 05/01/2022

Les professionnels de l'étang de Thau sont sous le coup d'une interdiction de vente de leurs huîtres depuis le 30 décembre. Leurs instances professionnelles tentent d'estimer les préjudices économiques subis et sont dans l'attente d'informations sur l'origine de ce norovirus alors qu'aucune pollution de l'eau n'a été détectée.

Un arrêté préfectoral publié le 30 décembre a suspendu la récolte et la commercialisation des coquillages de l'étang de Thau (huîtres, moules, palourdes) pour une période de 28 jours suite à des cas déclarés de toxi infections alimentaires collectives. Des analyses effectuées sur les coquillages ont démontré la présence de norovirus.  Patrice Lafont, président du Comité régional conchylicole de Méditerranée, a réuni ce mardi les élus représentant les professionnels de la lagune touchés depuis le 30 décembre par la suspension de la récolte et de la commercialisation de leurs coquillages pour une durée de 28 jours.

Réunion de tous les partenaires le 11 janvier Un véritable coup de massue à 24 h du Réveillon du jour de l'an en termes économiques, bien entendu, mais aussi en termes d'image.  "C'est le désarroi complet, exprimait le président du CRCM. La vente du 31 décembre est la deuxième plus importante de l'année avec celle de Noël. Tous les lots qui ont été expédiés, il va falloir les rapatrier, détruire les produits sans parler de tous les frais qui ont été induits par l'expédition : la main-d’œuvre, l'énergie, l'emballage, le transport qui connaissent des augmentations considérables et historiques depuis un an. C'est de la perte nette qui ne se rattrapera jamais."

Tel était l'un des objectifs de cette rencontre : évaluer les dommages, recenser les entreprises en difficulté parmi les 460 conchyliculteurs de l'étang de Thau -qui représentent 2000 personnes- en prévision de la réunion organisée le mercredi 11 janvier prochain entre tous les acteurs de la filière. "Nous avons besoin très rapidement de pouvoir communiquer des éléments chiffrés bien que nous soyons sur un délai très court, poursuivait Patrice Lafont. C'est la première urgence et le court terme. Pour éviter d'avoir de la casse, on va solliciter nos partenaires sur des fonds nationaux et locaux. Nous avons aussi besoin de savoir quelles réponses on va nous appporter sur l'origine de l'événement et quelles garanties on va nous donner pour que cela ne se reproduise plus."

L'huître, une coupable idéale ?

Autre interrogation des ostréiculteurs : combien de temps la défiance des consommateurs va-t-elle perdurer?  L'huître ne serait-elle pas la coupable idéale en cette période d'épidémie? "Cela fait cinq ans qu'on reconstruit notre image sur la base d'éléments scientifiques entre autres les travaux de l'Ifremer qui ont démontré qu'en termes de qualité de l'eau, le bassin de Thau est l'un des exemples français et européen de restauration. Y a-t-il eu des recherches du norovirus dans d'autres produits alimentaires ? s'interroge Patrice Lafont.

Aujourd'hui, on cible l'huître parce qu'il y a un faisceau de présomptions à partir de cas d'intoxications déclarées avec des analyses qui confirment la présence de traces ADN du virus mais celles-ci ne permettent pas de quantifier ni de confirmer si on est en présence de fragments d'ADN ou de cellules actives. C'est pour cette raison que le principe de précaution s'applique et c'est normal. Nous ne disons pas que des huîtres n'ont pas contaminé des gens mais mettons les chiffres en face ! Nous avons une dizaine de TIAC (toxi-infection alimentaire collective, NDLR) recensés face à plusieurs millions de consommateurs qui ont consommé des huîtres de Bouzigues à Noël."

"Des exigences sanitaires drastiques" Sète Agglopôle l'a souligné dans un communiqué : la consommation de produits frais issus du milieu naturel impose "des exigences sanitaires drastiques". Mais d'où vient ce norovirus dont l'origine n'est pas naturelle et qui ne peut se reproduire unique que s’il infecte un humain ?

"La vraie question, poursuit le président du CRCM, c'est pourquoi, alors qu'il n'y a eu aucun événement particulier que toutes les analyses précédentes de la qualité de l'eau étaient bonnes, on se retrouve avec du norovirus dans les huîtres ? Il est inacceptable qu'en 2022, cela se produise encore sans qu'on n'ait de signaux d'alerte et il est impensable que cela se reproduise !"  Les pluies du 15 décembre, de l'ordre de 40 mm d'eau, ne sont pas suffisantes. "En 2018, on est monté jusqu'à 250 mm  et on n'a pas eu de fermeture de l'étang !"

Isabelle Jupin


Publié le : Jeudi 05 janvier 2023

​Revue Presse Crise de la pêche

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Midi Libre 03/01/2023

L’ancien maire de Sète pointe du doigt l’Europe et le plan de sortie de flotte, qui accompagne financièrement les pêcheurs dans la destruction de leurs bateaux, et appelle à "conforter une pêche durable" en Méditerranée.

Face au déchirage des bateaux relaté dans nos colonnes et à ce qu’il appelle la "crise de la pêche méditerranéenne", l’ancien député-maire de Sète et pêcheur à la retraite François Liberti pointe du doigt "les choix politiques des libéraux de tous poils qui ont abandonné la souveraineté nationale de la gestion des ressources, des littoraux et des activités maritimes à l’Europe". "L'Europe finance la suppression de l'emploi" L’ancien élu communiste tient notamment l’Union européenne pour responsable de la situation. Il l’accuse d’avoir privilégié exclusivement l’arrêt de la pêche comme réponse aux questions environnementales et à la protection des ressources.

"À coups de subventions, l’Europe finance les plans de sorties de flottes et la suppression de l’emploi, laissant le littoral à l’envahissement touristique et immobilier, dénonce François Liberti. Ces subventions pour casser l’emploi seraient plus utiles à conforter une pêche durable et faire de la spécificité méditerranéenne un modèle de développement protecteur." Sur Sète, cinq chalutiers sur seize bateaux actifs ont d’ores et déjà signé le plan de sortie de flotte. Et d’autres s’interrogent.

Nicolas Zarrouk


Publié le : Mardi 03 janvier 2023

​Revue Presse Locations de bateaux et incivilités : les plaisanciers agathois pourraient perdre leur contrat d’amarrage

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Midi Libre 18/08/2022

Cet été, des incivilités récurrentes ont été constatées sur le port du Cap-d’Agde.

Ces dernières années, les plaisanciers se mettent à devenir hébergeurs en période estivale. Les campings et hôtels, pourtant nombreux sur le littoral agathois, étant bien souvent pleins des mois à l’avance et ne relevant pas forcément de l’insolite ou de l’atypique, des propriétaires de bateaux décident de mettre à disposition leurs voiliers ou leurs cabines, pour une ou plusieurs nuit. Le tout, en passant par les plateformes de location de logements entre particuliers. Une pratique qui peut rapporter gros pour les propriétaires, avec des prix allant parfois jusqu’à plus de 150 € la nuit au Cap-d’Agde… Pour deux personnes. Tapages nocturnes, incivilités…

Seulement, depuis le début de l’été, des incidents ont été relevés par les plaisanciers voisins, toujours à quai sur leurs bateaux, parfois furieux de ne pouvoir profiter de leurs vacances dans la tranquillité. Tapages nocturnes, incivilités, utilisation abusive des parkings, rejets d’eaux noires au sein du port…

Des problèmes constatés, par la suite, par le service de sécurité portuaire, qui veille au grain sur les ports, et rapportés à Michel Tauler, directeur de la Sodéal, gestionnaire des ports du Cap.

Dans un communiqué, à la mi-août, ce dernier tire la sonnette d’alarme et met en garde les plaisanciers qui auraient tendance à mettre leurs cabines en location à des particuliers pour quelques jours de vacances sur la Méditerranée. "La presque totalité de ces locataires et utilisateurs n’ont aucun lien avec la plaisance et ne respectent en rien les us et coutumes des plaisanciers", explique-t-il.

Et de poursuivre : "En conséquence, si nos services sont amenés à se déplacer pour toute incivilité afin de rétablir l’ordre sur les pontons, nous nous verrons dans l’obligation, après un avertissement, de résilier les contrats d’amarrage de plein droit, sans qu’il en résulte une quelconque contrepartie." Sur un plan réglementaire, la location de bateau à quai pourrait s’apparenter à une location de résidence secondaire de tourisme, mais pourrait donc être limitée, voire interdite par les autorités locales.

Marie BOUISSEREN


Publié le : Vendredi 19 août 2022

​Revue Presse Deux groupes d'une quinzaine de dauphins sont observés très au large du Cap-d'Agde

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Midi Libre le 04/08/2022

Ce mardi 2 août, en fin de matinée, le directeur de l'Aire marine protégée de la côte agathoise Renaud Dupuy dela Grandrive a pu photographier deux groupes d'une quinzaine de dauphins très au large du Cap-d'Agde. "Des rencontres toujours magiques avec les grands dauphins", a-t-il commenté.

Il était à bord du Catalina (Les Bateaux Agathois), labellisé pour observer les dauphins, au moment de cette jolie rencontre qui a permis "une séance de photo-identification".

A noter que la "veille au soir, déjà, ils étaient juste en face du Grau-d'Agde. Et ce jeudi, ils sont encore bien au large, en face de Valras", confie le spécialiste.

Mélissa Alcoléa


Publié le : Jeudi 04 août 2022

​Revue Presse Fête de la mer : entre émotion et fiesta, ce dimanche à Agde

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Midi Libre 01/08/2022

Un vibrant hommage aux disparus en mer pour une 41e édition à l’image des précédentes.

Cette nouvelle édition de la Fête de la mer n’a pas dérogé à la règle. Elle a encore une fois été très suivie et a réuni plusieurs centaines de locaux et de touristes sur les quais Beaupré et Jean-Miquel notamment. Du tournoi de joutes le samedi soir au bal de clôture le dimanche soir, une grande partie du folklore local a été mise à l’honneur pendant deux jours.

Cependant, le point d’orgue de ces festivités était ce dimanche 31 juillet au matin. Le départ des plaisanciers, des petites embarcations et de l’Amiral de la Marine nationale au large du Cap-d’Agde pour y lancer des gerbes étaient, cette année encore, le point culminant d’une fête où l’émotion est de mise.

Hommage à ceux disparus dans la grande bleue Les élus et le Père Yannick Casajus, qui venait tout juste de bénir les bateaux, ont lancé des fleurs en mer pour rendre hommage à ceux disparus dans la grande bleue. Pendant que l’association de marins et marins anciens combattants portait le drapeau français pour "porter les honneurs", comme le répète son président, Bernard Fournie.

Le tout accompagné de bout en bout par la peña Bienvenida qui a poursuivi le show pendant l’apéritif de midi. Avant que ne prenne le relais la scène installée sur le Vieux-Port pour clore en beauté, et avec quelques petits pas de danse, un week-end d’hymne à la Méditerranée qui a plus que jamais résonné dans les têtes des marins, des pêcheurs mais aussi des touristes.

Paul-Roch BRUNETON


Publié le : Lundi 01 août 2022

​Revue Presse Quatre ports de plaisance se mobilisent contre les déchets marins

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Midi Libre 01/08/2022

Les ports de Marseillan (ville et plage), Vendres et du Cap adhèrent à "Je navigue, je trie".

Cet été, 95 ports sont mobilisés, dans toute la France, contre les déchets marins via le programme "Je navigue, je trie" mené par l’association Gestes propres, qui incite les plaisanciers à trier leurs déchets à bord et les rapporter au port. Le slogan retenu pour cette 12e édition est "Rien par-dessus, tous mes déchets au port".

Collecte et tri des déchets

Vingt-cinq nouveaux ports ont rejoint le mouvement cette année, dont deux sur le littoral biterrois : Marseillan ville et Marseillan plage, qui viennent donc s’ajouter aux ports de plaisance du cap – d’Agde et de Vendres (le Chichoulet) déjà investis. Cette année, le dispositif bénéficie d’une nouvelle identité visuelle : un cercle représentant la terre, avec, à l’intérieur des formes graphiques pour symboliser la mer, la navigation et la circularité, le tout pour bien insister sur l’idée d’une préservation générale de la planète bleue.

Sur l’affiche de signalisation installée dans chaque port, les bons gestes sont détaillés, en cinq langues cette année. Les messages sont écrits simplement, pour rappeler, par exemple, que même un trognon de pomme ne doit pas être jeté en mer car il n’est pas assimilable par le milieu.

Les plaisanciers, et c’est aussi valable pour ceux qui, par exemple, pourraient prendre un goûter sur leur pédalo ou kayak, doivent absolument rapporter leurs détritus au port. Ils doivent aussi les trier. Les ports participants ont donc mis en place un dispositif complet de collecte et de tri.

Autre mesure : des cabas réutilisables dédiés au tri des emballages et papier sont remis aux plaisanciers et un distributeur de sacs-poubelles pour un self-service 24 h/24 est mis à leur disposition. Des cendriers de poche sont aussi proposés. Des équipes des ports assurent également la sensibilisation des plaisanciers.

Antonia Jimenez


Publié le : Lundi 01 août 2022

​Revue Presse Le patron du chalutier naufragé, le Romain Luca, a été mis en examen

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L’épave avait été remontée accidentellement par un chalutier du Grau d’Agde.

Midi Libre 06/07/2022

Le 30 novembre 2020 le navire faisait naufrage. Deux hommes sont décédés.

Christian Arnaud, le patron du Romain Luca, un chalutier du Grau d’Agde qui a fait naufrage au large d’Agde le 30 novembre 2020 a été mis en examen pour des faits d’homicides involontaires, d’exécution d’un travail dissimulé et d’escroquerie.

Il a été placé sous contrôle judiciaire strict par le juge des libertés et de la détention dans l’attente de son procès qui se tiendra à Béziers le 28 novembre prochain devant le tribunal de Béziers. Le capitaine, âgé de 61 ans, doit pointer régulièrement devant les policiers du commissariat de Béziers.

Pour les deux homicides involontaires il encourt une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. Pour l’exécution du travail dissimulé, 3 ans de détention et 45 000 € d’amende et pour l’escroquerie 5 ans d’emprisonnement et 375 000 €.

Le capitaine conteste une partie des faits

Christian Arnaud conteste une partie des faits qui lui sont reprochés notamment l’escroquerie et des fautes ayant causé les homicides involontaires. "Il affirme, selon le parquet de Béziers, qu’il n’a pas eu le temps d’utiliser les équipements de secours en raison de la gîte trop importante du navire et qu’il avait tout tenté pour sauver les deux marins."

Dans la nuit du 29 au 30 novembre 2020, Christophe et Sébastien Gil, 23 et 33 ans, deux frères, sont décédés lors de ce naufrage.

Dans l’attente de la décision de justice 80 000 € ont été saisis par les gendarmes en charge du dossier le 18 février 2021, sur le plan épargne logement du capitaine du navire et 25 580 € retrouvés en espèces au domicile de ce dernier et dans son coffre.

Selon le parquet de Béziers, à l’issue des enquêtes des militaires de la gendarmerie maritime de Port-la-Nouvelle et de Marseille, mais aussi du rapport du BEA Mer (Lire Midi Libre du 25 juin) de nombreux éléments ont été établis.

Des fautes graves

Il ressortirait, selon le parquet de Béziers : "Les règles de sécurité n’ont pas été respectées par le capitaine, avec notamment l’absence de formation et d’utilisation du matériel de secours. Mais aussi que l’un des deux frères marins-pêcheurs travaillait illégalement à bord, sans être déclaré ni même titulaire d’un brevet professionnel. Il ressort encore que le permis de navigation n’autorisait que deux personnes à bord." 

Et le parquet de rajouter : "En commettant des fautes d’une particulière gravité qu’il ne pouvait ignorer en l’espèce en embarquant sur le Romain Luca à trois marins alors que le permis de navigation n’en autorisait que deux, en allant naviguer avec un bateau de la quatrième catégorie au-delà de la zone autorisée des 5 milles, en s’abstenant d’alerter les secours alors que les circonstances le commandaient, et alors qu’il ordonnait l’abandon du navire, en ne demandant pas à ses marins-pêcheurs de revêtir un VFI, et en ne mettant pas à l’eau le radeau de sauvetage."

Le chavirement par l’arrière privilégié

L’envoi de robots sous-marins le 26 mai 2021, dans le cadre d’une collaboration du parquet de Béziers et du BEA mer, puis le renflouement du navire le 19 janvier 2022 au port de la criée du Grau d’Agde après avoir été accidentellement crocheté par un autre chalutier, qui pêchait dans une zone où le Romain Luca avait été protégé par une interdiction de pêche dans ce secteur, permettent à l’expert judiciaire et au BEA mer de privilégier l’hypothèse d’une déconnexion d’un flexible d’évacuation de l’eau sur le pont du navire comme étant à l’origine de son enfoncement par l’arrière, puis de son chavirage dans une eau à 16° et une mer agitée.

Jean-Pierre AMARGER


Publié le : Samedi 09 juillet 2022

​Revue Presse Au large du Cap-d'Agde : l'impressionnante immersion d'un récif artificiel construit en 3D

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Midi Libre le 03/07/2022

L'opération a eu lieu ce dimanche matin, à 1,5 kilomètre environ du fort Brescou. Le résultat de 3 ans de travail mené par l'Aire marine protégée d'Agde et la société montpelliéraine Seaboost.
Objectif : proposer une zone de plongée alternative dans le but de préserver des sites sous-marins naturels extistant qui étaient sous-pression.

Ce dimanche 3 juillet, fin de matinée, à bord du Catalina, journalistes, élus locaux, ingénieurs et curieux  n'ont d'yeux que pour cette immense structure en impression 3D béton et béton armé suspendue à une barge, en attente d'être immergée. Contenu embed Twitter Au large du Cap-d'Agde, à environ 3 kilomètre de la côte, c'est un récif artificiel qui est sur le point d'être plongé à 20 mètres de profondeur sur le sable. "Le projet était de concevoir un village de récifs de déport de pression", explique Joffrey Capet, ingénieur éco-conception pour la société montpelliéraine Seaboost, et qui a travaillé pendant 3 ans sur le dessin 3D et le dimensionnement mécanique de ce village.

En clair : il s'agit de proposer un site de plongée alternatif pour préserver les sites en zone naturelle qui sont en train de se dégrader et leur permettre de se régénérer. "On a par exemple ici, le roc de Brescou, coraligène, riche en biodiversité". Et la réserve marine du roc de Brescou permet depuis 2020 de protéger intégralement 310 hectares où la plongée et la pêche sont interdites. "On ne supprime pas, on substitut. C'est un défi de taille de concilier l'attractivité pour la biodiversité et pour les plongeurs", poursuit l'ingénieur. les clubs de plongée ont d'ailleurs été associés au projet.

Autre défi majeur : le défi technologique celui-là. Le plus gros récif, celui sur lequel tous les regards sont posés ce dimanche, pèse 105 tonnes et mesure 6,5 mètres de haut. Il s'agit d'une structure hybride en impression 3D béton bas carbone et en béton armé réalisée sur le port de Sète. "Des bétons biogène ont été utilisés, ils facilitent la colonisation des organismes". Pour toutes ces raisons et pour sa complexité architecturale, "la plus biométique possible", ce récif constitue "une première mondiale" pour lequel des études poussées ont été menées.

Dix autres petits récifs à vocation écologique ainsi qu'une pyramide en forme d'éboulis cumulant 30 blocs de roche naturelle vont également être immergés jusqu'à lundi pour compléter le site dont l'accès aux plongeurs ne sera autorisé qu'après la fin des travaux, d'ici quelques jours.

Labellisé par le ministère de l'Environnement, le projet a été lauréat du PIA, Programme d'investissement d'avenir. "Il a coûté 600 000 euros tout compris, ce qui est relativement peu", estime Renaud Dupuy de la Grandrive, le directeur de l'Aire marine protégée agathoise. "Nous avons donc eu 80 % de financement de l'Ademe, de la Région et de l'Etat via le Plan Littoral 21", poursuit le directeur.

La Ville d'Agde a complété les 20 % restant, à savoir 120 000 euros. "Cette opération est intégrée au programme plus global Récif Lab" qui comprend d'autres initiatives de la commune pour permettre le maintien et le développement de la biodiversité sous-marine (des bouées balises en mer, un ponton écologique sur Brescou...)  "Cela démontre notre envie d'aller jusqu'au bout pour la protection de l'environnement et aussi de sensibiliser l'ensemble des usagers, il y 4 000 bateaux de plaisance sur le port du Cap-d'Agde, et ils font un énorme travail pour expliquer qu'on ne fait pas n'importe quoi en mer".

C'est aux alentours de midi que la structure a été plongée sur un point GPS précis et selon une orientation déterminée. Un suivi scientifique de la colonisation des poissons et de l'évolution des matériaux sera par la suite réalisé.

Mélissa Alcoléa


Publié le : Dimanche 03 juillet 2022