En mer ou à quai, les bateaux et leur fioul sont des gros émetteurs de pollution
V. A.
Midi Libre 24/10/17
Electricité, gaz, les acteurs de l'activité marine réfléchissent aux solutions qui peuvent être apportées.
L'un des facteurs polluant actuellement scruté à la loupe par les organismes de veille est l'activité portuaire. Les navires sont de gros consommateurs de carburant, donc de gros émetteurs. Pour un navire de croisière moyen, la consommation de carburant est d'environ 700 l/h lorsqu'il est à quai et environ 2 000 l/h lorsqu'il se déplace (*). Les navires utilisent des carburants peu raffinés, donc plus polluants. Des réglementations spécifiques sur la nature des carburants existent dans les zones SECA (Sulphur Emission Control Area), en Manche, en Baltique¦ Ainsi que pour les escales œlongues durées dans les ports européens.
A partir de 2020, la réglementation imposera pour les tous les navires du monde entier en pleine mer et à quai une teneur en soufre de 0.5 % maximum. Des études menées sur les gros ports que sont Marseille, Nice et Toulon révèlent que la contribution aux particules issues des activités maritimes est de l'ordre de 5 % à 15 %, selon les villes et les polluants. Si l'activité maritime semble avoir un impact modéré sur la qualité de l'air, cela reste un enjeu pour l'activité économique portuaire, maritime et touristique et la santé des résidents. C'est aussi un levier d'attractivité pour le développement et la qualité de vie. La phase à quai restant la plus pénalisante sur les ports en termes d'émissions de polluants, des solutions sont peu à peu avancées.
Le branchement électrique à quais permet par exemple de supprimer les émissions des navires durant leur phase de stationnement. L'utilisation généralisée du gaz naturel à la place du fioul dans les moteurs des navires de croisière a été testée sur cinq ports partenaires : Barcelone, Gênes, Marseille, Venise et Thessalonique. Il permettrait une diminution significative des concentrations en dioxyde d'azote, ozone, particules¦ et préserverait les populations vivant à proximité des quais.
Parmi les scénarios évalués, cette solution serait la plus efficace pour l'air, le climat et la santé.
(*)Ces chiffres sont basés sur la méthodologie EMEP 2016 utilisant des données moyennes de l'ensemble de la flotte mondiale de 2010.
SIMON-JACQUES TRIGANO
La journée de l'air
La Journée Méditerranéenne de l'Air avec pour thème cette année, les ports, se déroulera le 14 novembre 2017, Au City Center Vieux-Port, à Marseille. L'Etat, les acteurs portuaires, les villes et métropoles, la société civile, les acteurs économiques et les armateurs seront présents pour mener des réflexions communes.
Au programme : L'état des connaissances et des enjeux. Leviers d'action et bonnes pratiques : Tables rondes œSolutions techniques énergétiques, innovations et Leviers locaux d'aménagement vus par les acteurs.
Infos et inscriptions sur le blog : Air PACA JMA les Ports
Publié le : Jeudi 26 octobre 2017
Cela fait plus de dix ans que le bâtiment tombe en ruines. Il laissera place à un pôle nautique associatif
V. ANDORRA
Midi Libre 23/10/2017
La démolition du bâtiment du bout du Môle est programmée pour le début de l˜année prochaine.
La verrue va enfin sauter. L'EPR Port Sud-de-France vient de confirmer ce que nous avions annoncé en juin dernier : située au bout du Môle, la base Tabarly sera démolie au début de l'année prochaine, pour laisser place à une base nautique flambant neuve. Epilogue à retardement, mais inéluctable, d'une aventure maritime qui a démarré voici plus de trente ans, avant de sombrer dans la déshérence et l'oubli.
Construite pour l'America's cup 1987
C'était en 1985, sous le premier mandat d'Yves Marchand, élu maire deux ans plus tôt sous l'étiquette CDS-UDF. Le port est alors géré par la chambre de commerce et d'industrie (la Région via l'EPR a pris la suite en 2007). La 26e édition de l'America's Cup, mythique compétition internationale créée en 1851, se profile à l'horizon 1987. Marc Pajot, entre autres, va y participer à la barre de French Kiss (il atteindra les demi-finales des éliminatoires).
Les décideurs locaux se jettent à l'eau. En 1985 démarre la construction de ce bâtiment destiné à servir de site d'entraînement (développement des voiliers, mises à l'eau, tests...). Une vocation qui perdurera jusqu'en 2003, après le passage de l'équipe suisse pour le défi Alinghi.
Par la suite, la base Tabarly - baptisée ainsi suite à la disparition en mer du légendaire navigateur, le 13 juin 1998 - servira régulièrement pour des régates et autres compétitions, des escales de croisière et des animations organisées par la Ville.
Interdite au public depuis 2006
Mais son déclin est déjà amorcé. Le bâtiment périclite. Son état s'altère considérablement au fil des ans. Au point qu'en 2006, pour des raisons de sécurité, on décrète sa désaffectation. Et son interdiction pure et simple à toute fréquentation publique.
Des structures modulaires sont implantées à proximité pour héberger la station SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) et diverses associations liées au nautisme. Mais, pour le bâtiment principal, commence un lent déclin, qui lui confère, dixit l'EPR, œune image peu valorisante. Y compris, de facto, pour le port et la ville.
En 2013, le port lance une étude visant à lui redonner une nouvelle vie. Mais son état est trop dégradé. Sur le plan réglementaire, pas de déconstruction possible sans reconstruction immédiate. Car la base a été édifiée sur le Môle, édifice fondateur du port et de la ville, en 1666. Il fallait donc avant tout plancher sur un autre projet. Et dégager le financement inhérent. étant donné les lourds investissements consentis par la Région et l'EPR pour redynamiser le port sur le plan économique, l'éradication de la base Tabarly ne fut pas la première priorité.
1,5 M€ pour la démolition et la reconstruction
Il aura donc fallu attendre cette fin d'année 2017 pour que l'EPR passe à l'action. L'opération est intégrée dans un plan de restructuration globale du port de plaisance attenant, de l'autre côté du Môle, avec la rénovation du plan d'eau, la fourniture d'une nouvelle capitainerie flottante et la réfection des sanitaires. Une enveloppe d'1,5 M€ est allouée à la démolition et la reconstruction de la base actuelle, qui va faire l'objet, dans les prochains jours, d'un arrêté municipal de mise en péril imminent. Les premiers coups de masse seront donnés œd'ici début 2018, avant Escale à Sète (27 mars-2 avril), donc. à la place sera implanté œun pôle associatif autour d'activités nautiques, regroupant notamment les associations déjà présentes (lire ci-dessous).
Le futur bâtiment œcomprendra majoritairement des espaces tertiaires (accueil, salles de réunion, bureaux) et des zones techniques (ateliers, garage, stockage...) pour un total d'environ 700 m2 utiles, et sera complété par des espaces extérieurs de détente (terrasses). Il sera également aux normes définies par la Fédération française de voile pour accueillir des manifestations nautiques.
Etant donné son implantation, la nouvelle base devra être intégrée harmonieusement à son environnement et à ce Môle historique. En septembre dernier, le cabinet d'architecture montpelliérain NBJ a été missionné dans ce but. Une première esquisse vient d'être rendue. Livraison annoncée pour la mi-2019.
MARC CAILLAUD
Publié le : Lundi 23 octobre 2017
Le sixième et dernier module pour l'instant en tout cas a été immergé vendredi.
© photo o. r
La société Seaboost et la Ville expérimentent six modules à la limite de la zone des 300 m au large du Cap d'Agde.
L'énorme tas de pneus bétonnés échoué sur le parking du centre nautique prouve qu'au Cap d'Agde, une page est bien en train de se tourner.
Jusqu'ici, ils faisaient office de corps-morts en mer, sur lesquels les services de la municipalité fixaient les bouées jaunes matérialisant la zone des 300 m, mais aussi les chenaux réservés aux secouristes. Bon an mal an, ça marchait.
A quelques détails près, quand même. "A chaque coup de mer, il faut intervenir pour les remettre en place, explique Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur de la gestion de l'aire marine protégée de la côte agathoise. Avec les vagues, les courants, elles ont tendance à pas mal bouger."
Modules œéco-conçus
Autre inconvénient : à raison d'une centaine de bouées jaunes à installer chaque année, la tâche est particulièrement chronophage pour les agents du service des plages. Sans oublier le coût des fournitures pour l'entretien ou le remplacement des balises et de leurs ancrages, celui des moyens nautiques mobilisés à chaque intervention ou le montant des contrats de travaux lorsque ceux-ci sont externalisés.
Bref, beaucoup d'argent jeté - si l'on peut dire - à la mer, ce qui a incité le maire d'Agde, Gilles D'Ettore, à tenter une expérience novatrice, en collaboration avec la start-up montpelliéraine Seaboost. "Ces modules offrent beaucoup d'avantages, assure-t-il. Ils permettent d'effectuer moins de manipulations puisqu'ils restent constamment au fond de l'eau. C'est aussi plus de poissons pour nos pêcheurs, notamment les petits métiers."
Amarrage et micro-récifs
Techniquement, ces modules, qui avoisinent la tonne, ont en effet un double rôle : ils font office d'amarrage pour les bouées de signalisation, mais aussi de micro-récifs artificiels, pour les populations de juvéniles, notamment. Autre avantage, ces structures sont complètement modulaires et peuvent être adaptées selon les lieux où elles sont immergées et leur fonction.
Pour Renaud Dupuy de la Grandrive en tout cas, l'avancée est réelle : "Le but est de reconquérir la biodiversité, y compris sur la zone littorale. Pouvoir se passer de ces vieux pneus qui servaient de corps-morts et investir dans ces nouveaux récifs, ça n'a rien d'anodin. Cela devient un lieu de vie, plus sain."
Déjà des poissons...
Vendredi 13 octobre après-midi, les différents intervenants ont procédé à l'immersion du sixième et dernier récif. En tout cas pour le moment. " On va observer tout ça avant de poursuivre l'opération ", explique Gilles D'Ettore. " On a plongé autour des récifs qui ont été immergés il y a une semaine et déjà des poulpes s'y sont installés. Nous avons également observé plusieurs nuages de poissons juvéniles ", assure, enthousiaste, Renaud Dupuy de la Grandrive.
D'un montant de 72 500 €, ces travaux sont financés à 80 % par l'Etat dans le cadre d'un contrat Natura 2000. Il s'agit du cinquième pour l'Aire marine protégée de la côte agathoise. Et deux autres sont en préparation. Preuve du sérieux de cette démarche de reconquête de la biodiversité marine.
OLIVIER RAYNAUD
Publié le : Mercredi 18 octobre 2017
L'offre de rénovation proposée aujourd'hui à la plus atypique station balnéaire du Languedoc fera de son promoteur le maire d'Agde, Gilles d'Etorre la quatrième figure du cercle très fermé des bâtisseurs du Cap d'Agde parmi lesquels on compte déjà : Pierre Racine (Mission Racine) le découvreur du site sur un sous-sol volcanique, Jean Miquel (Sebli) l'aménageur génial qui a modelé les contours de la station et Jean Le Couteur l'architecte en chef à qui l'on doit l'empreinte remarquable Languedocienne de la station.
Une MARINA est un ensemble immobilier privé qui s'étend en bordure du domaine public maritime dont les résidents utilisent le plan d'eau situé au droit de leur habitation pour l'amarrage de leur bateau. Au même titre que le Casino, le Palais des Congrés ou le quai d'honneur, elle fait partie de l'image d'une station balnéaire.
C'est dans les années 1975- 1976, après une campagne de dragage intense de l'ancien étang de Cano qu'une plate-forme artificielle configurée en presqu'île fut prête à recevoir les premières et plus anciennes Marinas représentées aujourd'hui par les tranches de construction les "Marines du Cap" 1, 2 (A et B), occupant 25% du foncier bâti.
Rebaptisée "Ile des Marinas" et méconnues du grand public, les lots préexistants sur lesquels furent édifiés les habitations d'architecture d'inspiration Languedocienne furent vendues avec la particularité de posséder un jardin tombant directement dans le plan d'eau. Une digue fut érigée en bordure du bassin ceinturant partiellement la presqu'île pour tenir compte des souhaits des résidents de construire à leurs frais des postes d'amarrage en qualité "d'amodiataire-permissionnaire "à partir d'un quai privatif exclusif. Ce n'est que 6 ans plus tard qu'apparurent les autres tranches de construction (3,4,5,6 et 7) mais dans un esprit différent puisque leurs quais furent rendus aux Domaines.
Les Marines du Cap 1 et 2 font parties du patrimoine remarquable sans lequel le Capd'Agde n'aurait pas connu sa notoriété et n'aurait jamais pu s'enorgueillir d'offrir à sa clientèle un havre de repos et de bien vivre.
Quarante ans se sont écoulés depuis l'arrivée des premiers bateaux des primo accédants. Les propriétaires occupant les Marinas se sont toujours acquittés de leur redevance et impôts vis-à-vis des autorités portuaires soit un versement de 4 M d'euros en 40ans, une somme dont on n'a jamais connu l'affectation dans les détails. A ce jour, pas un euro n'a été affecté pour l'entretien des pontons (pieux et flotteurs) et de la grève qui représente 26% du périmètre de l'île. Pourtant nous subissons de plein fouet par vent d'Est l'asseau des vagues qui font reculer la ligne de côte et recevons la pollution en provenance du port public.
Afin de sensibiliser les autorités portuaires sur l'urgence à préserver un patrimoine oublié, un collectif de propriétaires se sont regroupés au printemps 2017 sous le nom de "Association des Propriétaires Riverains des Marinas 1 et 2 (APRM 1,2) avec comme objectif de sauvegarder ce patrimoine foncier remarquable non seulement avec les deniers personnels des propriétaires mais aussi d'inciter le Concessionnaire d'affecter une partie de leurs impôts et redevances à la sécurisation des équipements portuaires des Marinas 1 et 2 dont il a la charge ainsi qu'au nettoyage de la grève et du plan d'eau.
Nous ne sommes pas que des "machines à sous" mais aussi des citoyens responsables de notre cadre de vie , des contribuables avertis et électeurs ¦¦
Joseph Gérard USNARSKI
Président de l'APRM 1 et 2
Source Hérault Tribune 01/10/2017
Publié le : Mercredi 18 octobre 2017
Malgré l'avarie, la victime a eu de la chance.
ILLUSTRATION / ARNAUD MONNIER
Midi Libre 02/07/2017
L'homme a été secouru en mer ce vendredi 30 juin au large de Marseillan-Plage. Sa mésaventure aurait pu bien plus mal tourner.
Sa mésaventure aurait pu mal tourner. Vendredi 30 juin, un jeune homme décide de faire un tour avec son jet-ski, à Marseillan-Plage (Hérault). Il prend la mer en fin d'après-midi et s'éloigne de la côte. Après quelques minutes, son engin tombe en panne, il ne parvient pas à le redémarrer.
Poussé par un vent soutenu de secteur nord, nord ouest, il dérive rapidement. Par chance, depuis la plage, "des mécaniciens marins ont vu ce qu'il se passait. Ils ont alerté, puis guidé les secours en mer. Lorsqu'ils sont arrivés on ne le voyait presque plus depuis la terre", rapporte un témoin qui était sur place.
Il commençait à souffrir d'hypothermie
Des plongeurs, pompiers, du centre de secours agathois seraient intervenus sur zone alors que le pilote du jet-ski, en bien mauvaise posture, était encore sur son esquif. Embarqué sur le bateau semi-rigide des secours le jeune homme, qui commençait à souffrir d'hypothermie, a été ramené jusqu'à la plage, son jet-ski tracté à l'arrière du bateau. Il a été pris en charge dans un véhicule de secours des pompiers.
"Il était près de 21 h, il faisait encore jour, mais il commençait à faire frais", souligne l'Héraultais qui a suivi tout le fil des opérations depuis la plage Robinson. Plus de peur que de mal donc, mais la mésaventure aurait pu bien mal tourner si ce n'était la vigilance de tous.
Publié le : Dimanche 02 juillet 2017
Information Midi Libre du 21 juin 2017
Publié le : Jeudi 22 juin 2017
Avec les " Malta Files ", " Mediapart " révèle les dessous des pratiques fiscales de Malte
Le site d'information révèle les noms de grandes fortunes françaises ayant utilisé la petite île pour acheter des yachts.
Le Monde | 19.05.2017 à 21h33 ¢ Mis à jour le 24.05.2017 à 12h25
" Malte, le Panama de l'Europe ? " Le site Mediapart et douze autres médias internationaux du réseau d'investigation European Investigative Collaboration (EIC) publient, vendredi 19 mai, des révélations sur les pratiques fiscales de Malte. Les " Malta Files " sont constitués, détaille Mediapart, de deux ensembles de documents :
" Le premier, obtenu par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, comprend des dizaines de milliers de documents internes (mails, contrats, relevés de compte¦) d'un cabinet fiduciaire maltais spécialisé dans l'immatriculation et l'administration de sociétés.
Le second, obtenu par le site d'information roumain The Black Sea, est un tableau Excel qui comporte l'ensemble des données du registre du commerce maltais, soit 53 247 sociétés au 20 septembre 2016. "
On y trouve, selon le site, des noms de grands chefs d'entreprise (voir ci-dessous), de multinationales (Bouygues, Total, BASF, Ikea¦), de banques ou encore de proches de chefs d'Etat. Comme dans le cas des " Panama papers ", ces personnes ne sont pas forcément dans l'illégalité. Un " montage " offshore vise bien souvent à optimiser de manière légale une fiscalité en jouant sur les différences de règles entre pays.
Xavier Niel copropriétaire d'un yacht à l'histoire trouble
Les " Malta Files " confirment que Xavier Niel, actionnaire à titre individuel du Monde, est le copropriétaire du Phocea, un yacht de 74 mètres qui appartenait autrefois à Bernard Tapie, puis à la femme d'affaires libanaise Mouna Ayoub.
Le fondateur de Free en a fait l'acquisition en 2010, aux côtés des frères Steve et Jean-Emile Rosenblum, les fondateurs du site Pixmania. Leurs holdings respectives, NJJ Capital et Dotcorp Finance, sont en effet actionnaires à 50 % chacune de la société maltaise Phocea Limited, propriétaire du bateau, lui-même immatriculé au Luxembourg. Si le montant de l'achat est inconnu, Mediapart indique que la mise à prix a été fixée à 10 millions d'euros.
Loué à des clients fortunés et confié à Pascal Saken, un administrateur à la réputation sulfureuse, le Phocea a connu depuis ce rachat des déboires à répétition : bloqué pendant plusieurs mois en 2012 au Vanuatu à la suite d'une affaire mêlant corruption et faux documents, le yacht a ensuite été gravement endommagé par une tempête en Thaïlande. Selon Mediapart, le superyacht est aujourd'hui aux mains de Pascal Saken en Malaisie, mais appartient toujours à Xavier Niel et aux frères Rosenblum. Sollicité par Le Monde, M. Niel n'a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet.
D'autres chefs d'entreprise également concernés
Le patron de Free n'est pas le seul homme d'affaires français a posséder un yacht immatriculé à Malte. Mediapart cite également Maurice Ricci, patron et actionnaire majoritaire du géant des services informatiques Akka Technologies, qui posséderait plusieurs navires immatriculés dans l'île méditerranéenne ; Hubert Martigny, fondateur de la société de services informatiques Altran ; ou encore, Olivier Bertrand, patron du groupe éponyme, qui exploite de grandes brasseries parisiennes (Lipp, Le Procope) et les enseignes Bert's ou Burger King.
4 300 yachts battent pavillon maltais
Pourquoi s'immatriculer à Malte ? L'île offre de nombreux avantages, dont le " leasing maltais ", qui consiste à faire acheter le bateau par une société, qui le loue à une seconde avant de le revendre pour de bon au propriétaire quelques années plus tard. A Malte, cette pratique permet une grosse économie de TVA : un taux de 5,4 % contre 10 % avec le même système de " leasing " en Italie ou en France. Ces avantages font de l'île le second port de plaisance en Europe après le Royaume-Uni, avec 4 300 yachts battant son pavillon. Plusieurs propriétaires de navire interrogés par Mediapart ne cachent d'ailleurs pas l'intérêt essentiellement fiscal de ces montages.
Plus largement, à l'instar du Luxembourg ou de Madère, Malte ressemble fort à un paradis fiscal niché au coeur de l'Europe, et qui offre une série d'avantages en matière de création de sociétés ou de domiciliation d'actifs. Mediapart évoque, citant des enquêtes européennes, un manque à gagner de plus de 2 milliards d'euros par an pour les fiscalités européennes du fait de capitaux placés dans l'île afin d'en optimiser la fiscalité.
Ainsi, si le taux d'impôt sur les sociétés est théoriquement de 35 % (contre 33,3 % en France), en réalité, une société maltaise détenue par des étrangers peut se faire rembourser jusqu'à 85 % de l'impôt sur les dividendes distribués à ses actionnaires, ce qui aboutit à un taux réel d'imposition de 5 %. Ce système devrait être modifié d'ici à 2021, l'île consentant quelques efforts en réponse aux pressions de ses partenaires européens.
Malte est d'ailleurs secoué depuis plusieurs semaines par un scandale lié à de l'évasion fiscale. Le premier ministre, Joseph Muscat (gauche), fragilisé par des révélations sur le compte offshore de son épouse, a été contraint début mai de convoquer des élections législatives anticipées pour rasseoir sa légitimité.
Publié le : Mardi 30 mai 2017
Vue en 3D d'un micro-récif expérimental sous une bouée de balisage écologique
SEABOOST
Midi libre 15/05/2017
Le Cap-d'Agde sera l'un des 14 sites pilotes choisis le ministère de l'Environnement pour la reconquête de la biodiversité.
Récif'Lab, porté par la Direction du milieu marin de la Ville d'Agde depuis plusieurs mois, vient de séduire le ministère de l'Environnement qui l'a choisi dans le cadre d'un vaste appel à projets.
Le Cap-d'Agde sera donc l'un des 14 sites pilotes du territoire national pour "la reconquête de la biodiversité" et le seul concernant le milieu maritime. A ce titre, il sera doté d'un financement de 60 % de la part de l'Etat. Soit quelque 700 000 € sur une enveloppe estimée à 1,2 M€ (sur 3 ans).
Un ponton fixe à Brescou
Un véritable coup de pouce qui permettra à la commune d'expérimenter des technologies innovantes en matière d'ingénierie écologique sous-marine, en lien avec un bureau d'études montpelliérain. Des dispositifs qui pourraient ensuite être dupliqués ailleurs sur le littoral...
Globalement, il s'agit de "préserver et de reconquérir la biodiversité sous-marine en tenant compte des impacts de l'activité humaine", explique Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur de l'aire marine protégée de la côte agathoise. Cela grâce à l'installation de micro-récifs artificiels en divers sites et sur différents supports. L'avant-port du Cap-d'Agde est concerné : le projet prévoit d'agir au niveau des corps-morts (blocs de béton immergés) et également d'installer des roselières, sortes d'herbiers artificiels, le long des quais, pour favoriser les zones de nurserie. Tout cela viendra en complément des œBiohuts déjà en test sur un principe similaire.
Des micro-récifs
Sur la bande des 300 m, en mer, l'idée est de développer ces micro-récifs, potentielles zones de nurseries pour les juvéniles (bébés poissons), sous les bouées de balisage. Six modules seront d'ailleurs installés, dès le mois de juin, dans le cadre de Natura 2000. Le récent soutient financier de l'Etat pourrait étendre l'équipement jusqu'à 30 à 40 bouées.
Autre partie : la création d'un ponton fixe à Brescou avec toujours cette même vocation sous-marine écologique, couplée à la réintroduction d'algues spécifiques.
Des "coins" pour les plongeurs
Enfin, Récif'lab propose, au large de Brescou, l'implantation de récifs artificiels œde loisirs, adaptés à la plongée, pour mieux protéger les sites coralligènes très riches. Un dernier volet soumis à autorisation. Alors que l'ensemble du projet fera l'objet de discussions avec les partenaires.
Récif'Lab s'est distingué sur 150 dossiers déposés au ministère. L'occasion pour Le Cap-d'Agde de se faire remarquer là où on ne l'attend probablement pas...
MELISSA ALCOLEA
Publié le : Mardi 16 mai 2017
Tout l'équipage a été pris en charge par les pompiers et transporté au CHU Lapeyronie
Midi Libre 14/05/2017
Trois adultes et deux enfants ont été secourus en pleine nuit à La Grande-Motte après que leur bateau a percuté la digue d'entrée du port...
Dans la nuit de samedi à dimanche à 3 h du matin, un bateau de plaisance qui rentrait au port de La Grande-Motte, avec à son bord trois adultes et deux enfants, est venu percuter l'une des digues d'entrée du port. Pris en charge par les sapeurs-pompiers, tout l'équipage a été hospitalisé. Les deux enfants ainsi que deux des trois adultes pour des blessures légères. Le capitaine, souffrant de douleurs au thorax, pour des blessures jugées plus sérieuses.
Le bateau est échoué côté mer
S'est-il endormi ? A-t-il été victime d'un malaise ou d'une crise cardiaque avant de perdre le contrôle de son bateau ? Une enquête est en cours. Une chose est sûre, le bateau, qui a eu une voie d'eau, est échoué côté mer et devrait faire l'attraction, ce matin, à La Grande-Motte.
LAURENT VERMOREL
Publié le : Lundi 15 mai 2017
Les Ceclo visent le marché international, notamment les resorts des îles paradisiaques
DR
Midi Libre 09/05/2017
Florent Vitiello en avait eu l'idée pendant sa lune de miel. Aujourd'hui, le Gardois multiplie les commandes de Ceclo, son pédalo électrique.
Le chef savoyard double étoilé Jean Sulpice va lui faire une sacrée promotion ce week-end. Ce roi des fourneaux rouvre dimanche l'auberge du Père Bise, au bord du lac d'Annecy, et vient d'acquérir deux Ceclo pour les clients. Quèsaco ? L'ingénieuse invention du Gardois Florent Vitiello qui a créé un pédalo de luxe, au design moderne avec un profil de catamaran et à assistance électronique permettant de pédaler jusqu'à 9 km/h.
Déringardiser
L'idée : déringardiser un objet qui, dans l'imaginaire cinématographique, renvoi aux Sousdoués ou à la confrontation de Gabin et Fernandel dans L'âge ingrat. Et ça marche ! Les carnets de commande de l'usine d'assemblage implantée à Molières-sur-Cèze, près d'Alès, sont pleins. Déjà, en novembre, trois containers de six unités ont été livrés dans les Caraïbes. "L'idée est partie de ma lune de miel à l'île Maurice, je voulais une sortie en mer pour de la détente, de la relaxation. Mais on m'a proposé du jet-ski ou de la plongée", raconte Florent Vitiello, croisé au salon des multicoques de La Grande-Motte où il présentait son innovation. "Je me suis dit que personne n'avait créé d'activité tranquille et le resort m'a dit : œOn ne va pas mettre un pédalo en plastique sur la plage... Ça a été le déclic."
Vendus à 95 % à l'export
Le jeune trentenaire s'était lancé dans le vélo électrique mais a vu arriver les géants sur le marché. Cette fois, il entend bien garder son coup d'avance conceptualisé depuis 2009, via sa société REV-Inside. Il vante l'ergonomie, la performance et le confort de son "pédalo le plus rapide du monde", avec un revêtement en liège, issu d'une filière de recyclage de bouchon de champagne, une coque en polyester, des poignées en cuir... Vendus à 95 % à l'export pour l'heure, ces îlots flottants (11 900 € HT), après les îles de Saint-Martin ou Saint-Barthélemy, vont gagner fin 2017 la Malaisie puis l'Australie et la Polynésie française.
"L'objectif est d'en fabriquer un par jour, soit 221, parce qu'on ne travaille pas les week-ends et les vacances !", plaisante Florent Vitiello.
YANICK PHILIPPONNAT
Publié le : Mercredi 10 mai 2017
Adhérents des associations ou simples pratiquants individuels sont invités à se retrouver pour des initiations
DR
Midi Libre 29/04/2017
Initiation, repas et musique ce samedi 29 avril au Pont-Levis à Sète pour fédérer les sports de glisse.
Voilà deux ans que Bruce Ariol a fait de la zone du Pont-Levis son repaire... C'est là qu'il a choisi d'installer son atelier de création, réparation et location de matériel, œMagic Bruce Kitesurf, avec pour objectif la création d'un pôle nautique sur le secteur. Une installation qui a, depuis, fait des émules, avec l'arrivée l'an dernier de l'école de kite œLAB Magic Center, émanation de l'école de Palavas, au sein des locaux, ainsi que des associations de Kayak ou, plus récemment, de windsurf freestyle.
Une pratique sportive en plein essor
Une effervescence en grande partie consécutive à l'homologation de la zone pour la pratique du kitesurf en 2014, mais aussi à l'attrait croissant du public pour ce sport, comme l'explique Bastien Bollard, de œLAB Magic Center…: "Aujourd'hui, le problème c'est qu'il n'y a pas assez de moniteurs de kite pour répondre à la demande", elle aussi en mutation, qui n'est plus cantonnée à l'apprentissage des bases aux débutants.
Fédérer les pratiquants pour faire vivre le site
Si le "spot"du Pont-Levis attire de nombreux adeptes, avec jusqu'à 200 personnes sur l'eau lors des meilleures journées, manquait encore un lieu de vie et de rencontres, d'où la volonté de Bruce Ariol de proposer une forme de "fusion" aux associations de glisse de la ville pour "en faire un vrai pôle sportif, mais aussi faire vivre le site. Il manquait un lieu convivial qui permette de rassembler les gens après leur session glisse".
C'est donc tout naturellement que les associations "Thau Kiteboarding Club", "Sunset Surf Club", "Kayak Med" et celle des Windsurfeurs freestyle ont répondu à l'appel de "Magic Bruce" afin d'organiser une première journée de rassemblement, aujourd'hui, dans ses locaux du Pont-Levis, afin de revendiquer leur complémentarité et leur passion commune de la glisse.
Des événements à renouveler ?
Depuis la fin de matinée, adhérents des associations ou simples pratiquants individuels sont invités à se retrouver pour des initiations, une possible démonstration de kite selon les conditions météo, ainsi qu'un apéritif et une brasucade en fin de journée, le tout en musique. Et, déjà, les idées fusent et se tournent vers l'avenir, avec une nouvelle association dans les cartons, bien nommée "A m'en donné" pour encore créer des passerelles entre les disciplines, et organiser des événements et animations.
Des événements que Bruce Ariol aimerait voir se renouveler "une à deux fois par mois en saison, pour faire en sorte que le kite fasse partie intégrante du visage de la ville". Le tout autour de la devise qui leur est chère et les unit…: "ça avance…!"
Renseignements sur www.kitesurf-magicbruce.fr ou par téléphone au 06 62 34 06 79
Publié le : Samedi 29 avril 2017
Multitude de voiles sur l'étang
Photo Aribert Rinnert
Midi Libre 27/04/2017
Les étapes 12 et 13 du 25e Trophée voile de Marseillan, qui comptent pour le challenge de Thau, se sont déroulées le week-end des 22 et 23 avril sur la lagune.
C'était même la clôture du challenge qui est une régate mettant en compétition quatre clubs de l'étang de Thau : Bouzigues, Balaruc, Mèze et Marseillan. Ces clubs se partagent l'organisation des régates pendant toute la période hivernale, de septembre jusqu'en avril.
Une quarantaine de bateaux, regroupés en quatre catégories en fonction de leurs tailles et de leurs performances, étaient alignés simultanément pour ce trophée. Le classement se faisant par temps compensés.
Le samedi après-midi, les voiliers ont effectué un petit parcours banane, formé un triangle de trois bouées, mouillées pour l'occasion devant Marseillan. Le dimanche, c'est un parcours côtier qui était prévu mais, comme le parcours du samedi, les bateaux ont remonté au vent puis vent arrière entre les balises des péniches du canal qui sont utilisées en fonction de la météo.
Au classement général provisoire, groupe toutes classes, après 2 courses (2 retenues) : à la première place, on retrouve Il furioso, barré par Gaétan Mieulet et Jonathan commissaire sur Neptune 550 ; second, Modjo, de Julien Batier et Fabien Cournac, également sur Neptune 550 ; troisième, Welcome, d'Eric Olcina et Pierre Bernabeu, sur Challenger SC.
Pour la première fois, on notait la présence de sept bateaux de la catégorie Micro, qui est composée des plus petites embarcations habitables avec petite cabine. Ils ont concouru, à l'occasion de cette régate, pour leur championnat de France.
Publié le : Jeudi 27 avril 2017
Le nombre d'oeufs a encore baissé cette année. La campagne de stérilisation porte ses fruits
VINCENT ANDORRA
Midi Libre 27/04/2017
Après un recul du nombre d'oeufs trouvés depuis 2014, la neuvième campagne de stérilisation, effectuée en avril, est un succès.
Il y a quelques jours, du 12 au 24 avril, la ville de Sète s'est lancée dans une nouvelle campagne de stérilisation des oeufs de goélands. La neuvième pour être précis. Après 2015 puis 2016 notamment, où l'entreprise de stérilisation avait porté ses fruits, 2017 est une nouvelle réussite.
Une baisse du nombre d'oeufs, trouvés et stérilisés, a été constatée à hauteur de 131. Un aboutissement d'autant plus important, que le nombre de bâtiments visités était plus élevé que les années précédentes. Et moins d'oeufs trouvés signifient moins de nids, donc moins de couples de goélands adultes. Ils abandonnent l'île singulière pour aller nicher ailleurs.
Une "chasse" effectuée sous contrôle de la LPO
Pour rappel, ce que l'on appelle à Sète le gabian, est le nom scientifique du goéland leucophée, qui est une espèce protégée depuis les années 1950. Il était alors en voie de disparition, mais peuple désormais la ville de Sète. La "chasse" à cet oiseau fait rage chaque année. Elle donne aujourd'hui satisfaction.
Du côté de la mairie tout d'abord, où tous les ans, les agents grimpent, par équipe de deux, sur toits et terrasses, pour vaporiser à la surface des oeufs, un produit qui empêche les échanges gazeux avec l'extérieur. A partir de là, le goéland continue de couver un oeuf stérile, et le temps qu'il s'en rende compte, la saison de ponte est passée.
Importante baisse des nuisances
Ces opérations se font, bien évidemment, avec une dérogation obtenue de l'état, et sous surveillance de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) qui aide la Ville à repérer les couples, et qui assure, dans le même temps, le bilan de l'évolution de la population des goélands sur Sète.
Mais le comité municipal n'est pas le seul à tirer les bénéfices de cette campagne. En effet, les riverains constatent une importante baisse des nuisances causées par les gabians. Ils peuvent d'ailleurs aussi lutter contre la prolifération en adoptant deux gestes simples…: ne pas les nourrir car ils s'habituent vite et peuvent même devenir agressifs. Il faut également veiller à bien emballer ses poubelles et fermer ses containers à ordures.
THIBAUT LONGIN
Publié le : Jeudi 27 avril 2017
En cause : les fientes des oiseaux regroupés sur les tables, à Marseillan
ARCHIVES VINCENT DAMOURETTE
Midi Libre 26/04/2017
Les analyses ont révélé que l'incident sanitaire qui avait entraîné la fermeture de l'étang, en mars, était dû à des déjections d'origine aviaire.
Et pan, sur le bec ! La récente pollution de l'étang ne serait pas due à un dysfonctionnement sur le réseau d'assainissement de Marseillan, mais bien à des déjections d'oiseaux.
Taux de coliformes trop élevés
Petit rappel des faits. Le 14 mars dernier, la récolte et la vente des coquillages avaient été suspendues. Les analyses effectuées par les scientifiques de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) avaient mis en évidence des taux très élevés de bactéries coliformes (escherichia-coli, ou e-coli) sur l'un des neuf points de prélèvements du REMI (Réseau microbiologique de surveilance) : le numéro 10, situé près des tables de Marseillan, au sud-ouest de l'étang.
L'analyse suivante avait été probante, mais pas la troisième : le taux d'e-coli était repassé bien au-dessus du seuil autorisé pour la consommation humaine (13 000/100 g de chair de coquillages au lieu de 4 600/100 g). L'origine de cette pollution organique était alors indéterminée. Deux hypothèses étaient avancées : soit elle était due à une forte concentration d'oiseaux près du point de prélèvement, comme ce fut le cas lors de précédents incidents sanitaires, soit elle provenait d'une défaillance sur le réseau d'assainissement de Marseillan.
Le 23 mars, Philippe Ortin, président du CRC (Comité régional conchylicole) et plusieurs dizaines de producteurs, s'étaient rassemblés à Sète, devant le bureau des affaires maritimes, où se tenait une réunion de crise.
L'étang rouvert en totalité depuis le 14 avril
Très remontés, ils avaient obtenu une mesure réclamée de longue date : la sectorisation de la fermeture de l'étang. Celui-ci est en effet divisé en trois secteurs. Or, en cas d'incident localisé, c'est l'ensemble des professionnels de la lagune qui, jusqu'à présent, "trinquaient".
Cette fois, les autorités ont consenti à lever l'interdiction de la récolte et de la commercialisation pour les zones A (Bouzigues, Loupian) et B (Mèze), seule la zone C concernée par la pollution, celle de Marseillan donc, restant "fermée". Ce qui a été le cas jusqu'au 14 avril. Car entre temps, les résultats des analyses ont été rassurants. Retour à la normale, donc, depuis. Restait à connaître la nature de la contamination. Pour ce faire, des prélèvements de chair de coquillages et d'eau ont été expédiés à l'Ifremer de Brest.
Une arme : effaroucher les volatiles avec des canons à gaz
Verdict : le réseau d'assainissement marseillanais a été mis hors de cause. Les excréments retrouvés étaient bien d'origine aviaire. Or, selon Philippe Ortin, "ce ne sont pas les cormorans qui sont en cause, mais les sternes et les goélands". Ce sont pourtant bien les cormorans qui ont été incriminés par la CABT...
Pour disperser les oiseaux, les effaroucher, donc, les professionnels ont une arme : des canons à gaz (inoffensif). "Trois canons sont opérationnels, précise Philippe Ortin. Nous allons voir avec l'Agglo comment on peut les utiliser, tout en continuant à favoriser l'accueil des oiseaux, puisque nous sommes en zone Natura 2000". En somme : comment préserver la biodiversité de la lagune sans que les conchyliculteurs se fassent plumer...
MARC CAILLAUD
Publié le : Mercredi 26 avril 2017
Deux moteurs de chacun 60 kW propulsent le yacht. "…Suffisant…", juge Mike Wandler, skippeur
OLLIVIER LE NY
Midi Libre 21/04/2017
Au Salon du multicoque, Solarwave dévoile un 62 pieds mu par l'énergie solaire.
Son ambition n'est pas d'aller vite ni d'offrir à son skippeur des sensations intenses. Il n'a pas été conçu pour cela, son projet était tout autre. "Être parfait", mais dans le registre du "confort", ainsi que l'a imaginé Michael Köhler. Cet Autrichien dévoile au Salon international du multicoque, inauguré ce jeudi 20 avril, un cruiser 100…% électricité solaire. En première mondiale.
Son roof en totalité habillé de panneaux solaires, le navire détonne dans la forêt de mâts du salon. Le gabarit aussi, de près de 20 m, résine époxy et carbone pour un carré lumineux donnant sur un cockpit large comme un porte-avions. Détails soignés, beaux matériaux, équipement complet et flybridge masqué astucieusement par une section du roof relevable, ce Solarwave 62 se veut raffiné. Pourtant…: et si son luxe était ailleurs…?
En première mondiale
"Je voulais aller de baie en baie sans contrainte, raconte Michael Köhler. Sans devoir faire escale dans une marina régulièrement pour faire le plein de carburant, d'eau et de nourriture. Je voulais être autonome." Bruit, odeur d'échappement, capacité des réservoirs, vibrations, cet ancien avocat, journaliste nautique et désormais constructeur, écarte le yacht à moteurs. Et dresse le constat que "l'on a déjà vu des semaines sans vent, mais rarement sans soleil", sur les mers chaudes et tempérées où Solarwave à vocation à naviguer, en saison estivale.
Exit la voile, son bateau serait solaire électrique. Un 46 pieds dessiné de sa main, mis à l'eau en 2009, avec lequel Michael Köhler revendique, en cinq années de mise à l'épreuve, 2…500 heures de marche grâce à l'énergie du soleil et uniquement 50 heures de charge des batteries via le groupe électrogène du bord.
"Il y a une demande pour ce type de bateaux"
Ce prototype a désormais un grand frère de présérie, fabriqué en Turquie, le 62 amarré à La Grande-Motte jusqu'à la fin du salon, dimanche 23 avril. Et en catalogue deux versions de 55 et 70 pieds à partir d'1 M€ l'unité pour le plus petit, produit par un chantier chinois et capable comme les autres d'une traversée océanique.
Le seul du genre doté d'une propulsion de cette nature dont Michael Köhler ne doute pas du succès, reprenant le précédent du constructeur automobile Tesla. "Avant eux, il n'y avait pas de marché. Mais ils vendent aujourd'hui des milliers d'automobiles. Il y a une demande pour ce type de bateaux." Celle de skippeurs qui ne voudraient plus s'occuper de savoir si le vent souffle suffisamment et dans la bonne direction, désireux de croiser autour de sept noeuds de mouillage en mouillage, à l'écart de tout.
OLLIVIER LE NY
Publié le : Mardi 25 avril 2017
Le paquebot Riviera qui a fait escale en octobre dernier
ARCHIVES PHILIPPE MALRIC
Midi Libre 09/04/2017
La première escale à Sète a lieu ce lundi 10 avril. Le cap des 45…000 passagers sera atteint en fin d'année.
Elle semble bien loin l'année 2009 lorsque le port de Sète-Frontignan accueillait, bon poids, neuf bateaux de croisière et quelque 2…800 passagers. Un septennat plus tard, en 2016, les quais sétois ont enregistré plus d'une trentaine d'escales et la bagatelle de 24…000 passagers.
110…000 passagers et 70 escales annoncés pour 2018…!
"Tout cela, c'est grâce à l'accueil à Sète en 2011, de l'assemblée générale de la MedCruise, qui rassemble tous les professionnels de la croisière", synthétisait MarcChevallier avant de laisser sa place à la tête de l'EPR Port Sud de France. Si, depuis un mois, il a passé la présidence à Jean-Marc Gayssot, il garde toutefois sa place au sein du œclub croisières de la structure. "Les armateurs et les tour-operators ont découvert Saint-Clair, le port, Valmagne, Carcassonne, Aigues-Mortes. Et comme ils cherchent tous des nouveautés pour se démarquer, cela nous a servis de tremplin."
Un tremplin qui se concrétisera, en cette année 2017, par l'organisation de 46 escales et l'accueil de 45…000 passagers…! Et ce n'est pas fini. Si les contacts avec les compagnies se confirment - le marché est de fait très concurrentiel - Sète pourrait passer le cap des 110…000 passagers en 2018 avec quelque 70 escales.
Le plus grand navire de l'histoire du port accueilli le 29 juin
Pour la saison qui s'ouvre ce lundi 10 avril avec l'accueil, quai d'Alger, du Aida Aura (203 m, 1…300 passagers), le port va battre son record du plus grand navire accueilli (commerce y compris). Après les 290 m du Oosterdam en 2016, ce sont les 294 m du Celebrity Constellation (2…200 passagers) qui décrocheront le pompon le 29 juin. à noter également les 293 m du Brilliance of the seas (2…501 passagers) le 17 juin.
Les plus grandes unités seront accueillies dans le port de commerce sur le nouveau quai H (il a été inauguré en grande pompe par la Région avec la Maison de la mer au mois d'octobre 2016, NDLR) et ses 487 m de long ou encore le long du quai I dans l'axe du terminal céréalier.
Les grandes unités dans le port de commerce
Ces possibilités d'amarrages là jettent ainsi au canal l'idée de les faire accoster contre un système de pilotis qui auraient été placés le long de l'épi Dellon. "Notre capacité d'accueil est suffisante ainsi, relevait encore Marc Chevallier. Et en plus, les armateurs ne sont pas spécialement fans de faire débarquer leurs passagers via un système de navettes maritimes."
PHILIPPE MALRIC
Publié le : Lundi 10 avril 2017
Le "Santa Eulàlia", le navire-musée de Barcelone, fidèle partenaire d'Escale à Sète
ARCHIVES SYLVIE CAMBON
Midi Libre 07/04/2017
Première étape ce vendredi 7 avril à la Maison de la mer avec douze invités de marque.
De l'Italie à l'Espagne, de Gênes à Barcelone, de la Ligurie à la Catalogne en passant par la Provence et l'Occitanie, l'association Escale à Sète réunit ce vendredi 7 avril, à la Maison de la mer de Sète, douze musées maritimes, ou à prédominance maritime, de l'arc méditerranéen.
Une initiative lancée sous le haut patronage de l'Association des musées maritimes de la Méditerranée (AMMM), portée par le musée de la Mer de Gênes et le musée maritime de Barcelone. Et l'enjeu est de taille pour l'équipage du premier festival maritime de la Méditerranée. Qui, en quatre éditions, est passé d'une fête de quartier à un événement populaire, attirant sur la biennale 2016 pas moins de 300 000 visiteurs.
"On a la volonté de travailler sur le contenu"
A un peu moins d'un an de l'édition 2018 - avec la réplique de la célèbre frégate de Lafayette, L'Hermione, annoncée en vedette dans le port sétois - les acteurs des musées de la Méditerranée, racontant, chacun à leur façon, trois milleans d'histoire de la navigation, d'échanges commerciaux et culturels, jettent donc l'ancre en île singulière pour plancher. "…On a la volonté de travailler sur le contenu d'Escale grâce à l'apport de ces institutions majeures dans la sauvegarde du patrimoine et ses traditions", annonce Wolfgang Idiri, le capitaine du vaisseau amiral Escale à Sète.
Pour ce faire, l'association ambitionne de "créer un réseau des musées maritimes de Provence et d'Occitanie associé au festival. Nous n'avons pas le maillage que nos cousins celtes peuvent avoir. Ce réseau s'inscrirait ainsi dans le prolongement du réseau des musées catalans."
12 invités de marque
Déterminé à conserver son âme, Escale à Sète veut ainsi emmener dans son sillage les musées qui restituent la mémoire des ports. Et rendre hommage aux cultures, aux civilisations ouvertes sur le monde¦ et sur le large. "En s'investissant encore plus dans sa mission d'intérêt général, dans son rôle en matière de transmission du patrimoine maritime."
Autour de la table, ce vendredi, des invités prestigieux vont donc se retrouver…: le musée de la Mer de Gênes, le Musée maritime de Barcelone, partenaire fidèle d'Escale à Sète, le musée d'Histoire de Marseille, le musée de la Marine de Toulon, le Musée départemental de l'Arles antique, le Musée Henri Prades de Lattes, le Musée de l'étang de Thau à Bouzigues, le musée de la Mer de Sète, le musée d'archéologie subaquatique de l'Ephèbe à Agde, l'Atelier des barques de Paulilles, le Musée régional de la Narbonne antique, l'AMMM. Prêts à embarquer avec leur homologue sétois...
JENNIFER FRANCO
Publié le : Samedi 08 avril 2017
La bague obligatoire renvoie à une foule d'informations sur la capture, la conservation...
ILLUSTRATION / MIDI LIBRE
Midi Libre 05/04/2017
La pêche à la palangre est autorisée depuis le 21 mars. Et le début de saison est plutôt fructueux...
Les thoniers senneurs n'appareilleront qu'à l'approche du 26 mai. Or, comme de coutume, les palangriers les précèdent dans la pêche au thon rouge. Ce qui tombe plutôt bien pour les gastronomes, dans la mesure où (hormis les "longes" importées, de moindre qualité) le thon issu de la petite pêche au large est le seul que l'on retrouve sur les étals locaux. Généralement, les pêcheurs à la palangre détenteurs des fameuses Autorisations européennes de pêche (AEP) peuvent s'adonner à cette pêche dès l'octroi de ces précieux sésames, et ce jusqu'à épuisement de leurs quotas.
Des thons de 30 kilos
Des autorisations qu'ils ont reçues le 21 mars dernier. Quant aux canneurs ligneurs, ils entreront en lice le 1er juillet. Et se partageront avec les premiers cités, pour toute la Méditerranée française, un quota de 330 tonnes. En ce début de printemps, les prises sont essentiellement constituées de thons d'une trentaine de kilos, assez nombreux si l'on en croit le prix, somme toute raisonnable, auquel ce poisson est proposé sur les étals des halles : 24 € le kilo cette semaine. Alléchant.
Une relative abondance qui ne surprend pas outre mesure le directeur de la Sathoan, Bertrand Wendling. "La pêche est souvent bonne en début de saison, commente ce dernier. La qualité du produit est également au rendez-vous, même si les thons sont forcément plus gras en été, à l'exception de la période qui succède à la phase de reproduction, au mois de juillet." Une fois débarqués sur les quais sétois (et souvent contrôlés par la gendarmerie maritime), les prises sont soit vendues en criée, soient directement récupérées par les mareyeurs en fonction des contrats passés avec les différents bateaux détenteurs d'AEP.
Un "repère de pêche responsable fiable"
Quant à l'organisation de producteurs Sathoan (basée au Môle), elle veille au respect des quotas ainsi qu'à celui du cahier des charges pour les poissons qui seront estampillés Thon rouge de ligne-pêche artisanale . Un label créé par Valpem, l'association pour la valorisation des produits de la pêche en Méditerranée, sous l'égide de l'organisation de producteurs sétoise, qui vise à offrir au consommateur un "repère de pêche responsable fiable".
Tous les poissons débarqués ainsi estampillés le sont en effet par des bateaux habilités (et pris en charge par des mareyeurs qui le sont aussi) en fonction d'un cahier des charges précis. Ce dernier comprend des exigences aussi variées que celle de la réduction de la souffrance animale (le poisson doit être "assommé puis tué immédiatement après avoir été hissé à bord, les yeux couverts"), la fraîcheur de conservation (placé sous glace ou en saumure réfrigérée), la traçabilité (les informations concernant le bateau, le lieu, le jour de pêche).
Publié le : Jeudi 06 avril 2017
Le quai était interdit depuis 2011 aux piétons et au stationnement, en raison de son état, très dégradé.
VINCENT ANDORRA
Un nouvel ouvrage de 420 m de long va être construit devant l'ancien. Le chantier a démarré lundi pour neuf mois.
C'est autour du quai François-Maillol de passer à la moulinette. Depuis ce lundi 3 avril et durant les neuf prochains mois, il va faire entièrement peau neuve. Et ce ne sera, pour le coup, pas du luxe. Depuis 2011, le quai est interdit aux piétons et au stationnement en raison de son état très dégradé, notamment en deux secteurs.
"On est face à une problématique du béton qui s'effrite, concernant pas mal de quais urbains. On se retrouve un peu dans la situation de LaPointe-Courteet de tous ces quais qui ont vécu", résume André Lubrano, conseiller régional en charge du dossier, piloté et financé à 100% par la Région, propriétaire des installations portuaires. "On a un trou qui s'est formé sur le quai. On a une cavité qui atteint quasiment la route", reprend Cyrille Taioni, directeur adjoint du port de Sète-Frontignan.
Le chantier bloqué en 2014 en raison d'un coquillage protégé
Le chantier, qui devait déjà démarrer en 2014, avait été mis à l'arrêt, après la découverte, d'une colonie de Grandes nacres de Méditerranée en 2012, ce coquillage protégé en France (lire aussi ci-contre). Ces 62 Pinna Nobilis comptabilisées ont donc fini par être déplacées et réimplantées à quelques mètres de leur lieu de naissance et "scrupuleusement surveillés pour assurer leur survie."
Aussi, la perle des canaux sétois n'est aujourd'hui le plus le grain de sable venu enquiquiner les projets de l'EPR Sud de France, envisageant d'augmenter la capacité de son port de plaisance. "Une réparation ponctuelle ne pouvait pas être envisagée en raison de l'importance des dégradations, reprend André Lubrano, qui a aussi pour casquette la présidence du Centre d'études et de promotion des activités lagunaires maritimes (Cepralmar). Il y a trois ans, la Région a voté la reprise complète du quai."
185 tubes et 543 palplanches intercalaires
Les travaux du quai Maillol vont donc consister à construire un nouveau quai de 420m de long devant l'actuel. "On va notamment gagner 2 à 3 m de quai, ce qui va être confortable pour tout le monde. On va se retrouver un peu dans la configuration du quai d'Orient."
Sur le plan technique, ce nouvel ouvrage métallique sera composé de "185 tubes forés et de 549 palplanches intercalaires plantées dans le sol du canal maritime", détaille Cyrille Taioni. Depuis la mi-mars, l'entreprise en charge du chantier s'était installée au Mas-Coulet pour commencer la préparation du chantier.
Pour ne pas perturber la circulation et les usagers, l'évolution se fera par voie d'eau. "Trois pontons vont travailler successivement. Le premier va poser les tubes, le deuxième, les palplanches intercalaires et le troisième servira à faire la poutre en béton."
Suivant l'avis de l'architecte des Bâtiments de France, reprend André Lubrano, "ce soutènement sera coiffé par une poutre en béton armé elle-même, habillée de pierres de parement et de couronnement donnant ainsi au nouveau quai l'aspect de l'ancien. La surface du terre-plein sera recouverte d'un enrobé de couleur claire."
Coût du chantier: 4,6 M€ financés par la Région
Ces travaux, d'un montant de 4…600…000 €, doivent permettre notamment de redonner cet espace aux Sétois. Côtés nuisances, le choix de méthodes et de matériels spécifiques devrait permettre de limiter la gêne des riverains. "Cela n'aura rien à voir avec le quai de La Pointe-Courte. Pour positionner les 185tubes, le forage sera privilégié au battage."
Mue du port de plaisance
La réparation du quai Maillol n'a, par ailleurs, pas un simple objectif esthétique. Sa réhabilitation et sa transformation permettent, pour le port, de nourrir une ambition de développement pour son activité plaisance. Dont l'objectif est d'augmenter le nombre d'anneaux et, par conséquent, de bateaux. Et l'extension envisagée ne concerne pas le seul quai Maillol.
JENNIFER FRANCO
Publié le : Mardi 04 avril 2017
Wolfgang Idiri et le conseil d'administration d'Escale préparent le grand rendez-vous
VINCENT ANDORRA
Midi Libre 29/03/2017
Le festival maritime sera officiellement lancé le 27 mars 2018. Le compte à rebours a commencé !
"On ne compte plus qu'en jours." Dans le bureau d'Escale à Sète, quai d'Alger, la journée de ce lundi 27 mars était particulière puisqu'elle marquait une sorte de compte à rebours. Dans un an, l'édition 2018 du festival des traditions maritimes aura commencé.
Après une édition 2016 - marquée par la célébration des 350 ans du port - exceptionnelle d'affluence, le conseil d'administration du festival a tout de suite travaillé sur le nouveau rendez-vous. "Et cela s'est précipité puisque l'Hermione a confirmé sa venue très tôt", glisse le directeur Wolfgang Idiri. Avec cet argument de poids et l'appui des ministères impliqués, plusieurs autres navires ont été invités.
Le centenaire de la fin de la Grande guerre
Avec une prédominance pour les navires-écoles puisqu'Escale à Sète 2018 voudra marquer, avec le soutien de la Mission nationale Centenaire 1914-1918, le centenaire de la fin de la Grande guerre. Les contacts sont ainsi bien avancés avec l'école navale française (Belle Poule, l'Etoile, le Mutin), ainsi que les ambassades d'Allemagne, d'Espagne, d'Italie, du Portugal et de Russie. Les premières confirmations interviendront en septembre 2017.
Pour le reste, l'équipage sétois s'est lancé dans un grand travail sur le contenu, "pour renforcer notre authenticité. Nous sommes vraiment engagés sur la voie du maintien du patrimoine mais aussi vers la transmission de savoirs". Début avril prochain, par exemple, Escale à Sète va réunir, en île singulière, tous les responsables de musée œmaritime de l'arc méditerranéen, histoire de les mettre en réseau.
"Une belle effervescence dans la communauté maritime locale"
"Nous avons aussi décidé d'avoir moins de stands commerçants et plus de stands culturels, précise le directeur. Cela nous fait un manque à gagner de 200…000 €, que l'on espère combler avec des partenaires, mais on tient vraiment à maintenir ce cap-là."
Un effort particulier sera également fait sur la décoration des villages thématiques ainsi que sur les animations musicales. En tous les cas, un an avant, les organisateurs sétois sentent déjà "une belle effervescence dans la communauté maritime locale. Les compétences de tous, et de chacun de nos bénévoles, s'imbriquent de mieux en mieux", note avec plaisir Wolfgang Idiri. Bref, le canevas de l'événement est prêt. Il ne reste plus maintenant qu'à remplir les cases.
PHILIPPE MALRIC
Publié le : Mercredi 29 mars 2017
Depuis le Gard à l’Espagne tout le littoral était représenté à Valras.
JEAN PIERRE AMARGER
Midi Libre 26/03/2017
Les directeurs de station étaient réunis samedi 25 mars à Valras-Plage.
Antoine Ferri, administrateur en chef des affaires maritimes et directeur du Crossmed est venu rencontrer les patrons des vedettes SNSM des départements de l'Hérault, du Gard, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. Il a ainsi répondu à une invitation de Patrick Toustou, président de la SNSM Gard/Hérault qui avait été aidé par le Département pour organiser cette rencontre entre gens de mer.
"Les bénévoles de la SNSM ont besoin de rencontrer les responsables pour qui ils travaillent. C'est la première fois en France que cela se fait à une telle échelle. Antoine Ferri est venu nous rappeler les bases de nos interventions, explique Patrick Toustou. Il est aussi venu nous remercier de toute notre implication en mer en acceptant de venir nous voir. C'est un geste fort de la part d'une telle autorité."
"Je suis venu à Valras rencontrer tous ces bénévoles dans le cadre d'une journée d'échanges, insiste de son côté le militaire Antoine Ferri. Je leur ai rappelé pourquoi ils sont là et dans quel cadre nous travaillons ensemble."
Les "remercier pour tout leur engagement"
Le directeur du CrossMed est venu expliquer à tous ce qu'il attendait d'eux, mais aussi ce qu'ils pouvaient tous attendre du CrossMed. Ils ont entendu la façon de travailler des militaires et comment ils travaillaient très bien ensemble en acceptant toutes les consignes qui leur étaient données.
"Ce sont des anonymes que je ne vois pas. Il était très important pour moi de venir leur rendre visite, de leur donner des informations. Je les envoie en mer le jour, la nuit, par tous les temps et ces hommes et ces femmes ne disent jamais non. Ce sont des bénévoles ultra-professionnels qu'il convient de mettre en avant et de remercier pour tout leur engagement. Ce n'est pas assez fait à mon goût. Aujourd'hui, je leur ai offert un samedi. Ce n'est rien comparé à tout ce qu'ils me donnent en tant que directeur du Cross. "
C e samedi entre l'autorité et les bénévoles on a été en perpétuel échange en vue d'améliorer plus encore les moyens et la qualité des secours. On a mis en place le retour d'expérience pour apprendre de chaque intervention.
« "s'investissent dans leurs missions. J'estime qu'il est normal qu'ils soient exigeants avec moi en me demandant de les aider à toujours progresser." Un bel hommage pour ces hommes de mer.
JEAN-PIERRE AMARGER
Publié le : Lundi 27 mars 2017
Philippe Ortin (à d.) et les producteurs rassemblés hier devant les Affaires maritimes.
VINCENT ANDORRA
Midi Libre 24/03/2017
Depuis ce jeudi 23 mars au soir, la récolte et la vente sont de nouveau autorisées, mais seulement pour les zones A (Bouzigues, Loupian) et B (Mèze).
Ils n'ont pas fait le déplacement pour rien. "C'est votre mobilisation qui a nous a permis d'obtenir une issue plutôt favorable", a d'ailleurs lancé Philippe Ortin, président du CRCM (Comité régional conchylicole Méditerranée) à la centaine de ses collègues qui s'étaient rassemblés ce jeudi après-midi devant le bureau des Affaires maritimes, quai Maillol-rue Hoche.
Il était 16 h 30, et Philippe Ortin sortait tout juste de la réunion qui venait de s'y dérouler, et qu'il a été invité à rejoindre pour avoir la primeur de sa conclusion. Y participaient les représentants des différentes directions départementales de l'Etat (Mer et littoral, Protection des populations, Dréal, services vétérinaires...) et de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la Mer) formant le pôle de compétences requis en cas d'incident sanitaire, notamment.
Douche froide
Le matin même, les producteurs avaient bon espoir que la réouverture de l'étang soit prononcée. C'est-à-dire que la récolte et la vente des coquillages, en particulier des huîtres et moules, soient à nouveau autorisées. Elles sont en effet suspendues depuis le 14 mars dernier, à la suite d'analyses mettant en évidence des taux bien supérieurs au seul fixé pour la consommation humaine de bactéries coliformes (escherichia-coli ou e-coli) sur l'un des neuf points de prélèvements REMI (Réseau microbilogique de surveillance) : celui, le numéro 10, situé près des tables de Marseillan, à l'extrémité sud-ouest de l'étang.
Des dysfonctionnements sur les réseaux d'assainissement de Marseillan ?
La nouvelle analyse effectuée lundi dernier était pourtant probante. Le taux d'e-coli sur ce point 10 était nettement repassé sous la barre des 4 600/100 g de chair de coquillage. Mais une seconde analyse consécutive probante est toujours requise. Or, celle réalisée ce mercredi sur ce même point 10 a fait l'effet d'une douche froide : le taux d'e-coli avait rebondi pour atteindre 13 000/100 g. Alors que, partout ailleurs dans l'étang, tous les clignotants sont “au vert”.
Il n'en fallait pas plus pour que Philippe Ortin et ses troupes se mobilisent pour faire entendre une nouvelle fois une revendication de longue date : qu'en cas d'incident localisé, seule la zone touchée soit “fermée”, et pas la totalité de l'étang. Les professionnels sont d'autant plus remontés que, pour le coup, cette pollution microbiologique semble bien provenir de dysfonctionnements sur les réseaux d'assainissement de Marseillan (géré par Suez).
Pression sur l'Agglo
Au lendemain du 14 mars, les producteurs avaient obtenu, auprès de l'Agglo et de Suez, divers engagements (nouvelle procédure de gestion de crise, meilleur suivi des secteurs à risques, promesses de travaux de sécurisation...).
Ce jeudi, ils ont obtenu en partie gain de cause. La récolte et la commercialisation des huîtres et moules ont pu reprendre (dès 18 h), mais seulement pour les zones A (Bouzigues, Loupian) et B (Mèze). La zone C, celle de Marseillan et du point 10 défaillant, reste fermée jusqu'à l'obtention de deux résultats concluants (au mieux, donc, jeudi prochain). Les professionnels de la zone C peuvent néanmoins travailler normalement, sauf pour les huîtres de taille commerciable.
A l'issue de cette journée crispante, le soulagement prévaut chez les conchyliculteurs. Mais le chemin est encore long. "Maintenant, prévient Philippe Ortin, on va mettre la pression sur l'Agglo sur tous ces problèmes de lagunage (1)".
(1) Le lagunage est une technique naturelle d'épuration des eaux fondée sur la déseutrophisation. Le principe est de recréer des milieux ou des bassins “tampons” dans lesquels les eaux usées ou polluées vont transiter, avant d'être rejetées dans le milieu naturel.
M. C
Publié le : Lundi 27 mars 2017
Un courantomètre a été placé par Créocéan sous l'eau DR
Midi Libre 22/03/2017
Les bureaux d'études héraultais spécialisés Créocéan et Biotope ont été choisis par EolMed.
Dans l'aventure au long cours des éoliennes en mer qui s'écrit sur notre littoral, il existe des partenaires discrets mais indispensables à la réalisation de ces projets. Parmi eux, deux bureaux d'études spécialisés dans l'environnement, choisi par le consortium EolMed - porté par la société biterroise Quadran - en charge d'ériger une ferme pilote de quatre éoliennes au large de Gruissan et Port-la-Nouvelle.
Et qui se doit de répondre à un cahier des charges. Les missions de Créocéan et Biotope…: évaluer les impacts et aider à l'implantation de ces géants d'acier dans une zone prédéfinie située entre 18 et 25 km de la côte.
"Notre travail est de définir les contraintes d'ordre environnementales mais aussi réglementaires", indique Thibault Schvartz responsable de l'antenne régionale de Créocéan, basée à Montpellier. La structure avait déjà travaillé sur la présélection du lieu auprès de Quadran, "une zone de moindre contrainte".
Elle a désormais jusqu'à la fin de l'année pour livrer ses résultats. Ils sont de trois ordres. Le plus important…: depuis mi-mars, son étude d'impact sur la faune marine a débuté. Soit évaluer les répercussions des éoliennes sur les poissons, le plancton, la qualité du sédiment et les "bébêtes" qui y vivent par exemple.
"Pour la pêche, nous allons voir s'il y a des incidences sur la ressource, les éoliennes peuvent avoir un effet réserve, être des DCP, dispositif concentrateur de poisson", poursuit Thibault Schvartz. Qui évoque également des tests sur les possibilités de coactivité, pour faire une zone d'aquaculture (huîtres, moules) près de la ferme pilote.
Des relevés sur le terrain
Dans le même temps, chez Biotope, dont le siège est basé à Mèze (Hérault), les spécialistes ont débuté des mesures sur la présence des cétacés - tortues, dauphins, rorqual - et aussi des... oiseaux…!
"Il y a des impacts, par exemple, la mortalité par les pales des éoliennes, notamment au printemps, lorsque les oiseaux partent ou viennent d'Afrique, il y a des routes migratoires prioritaires…», indique Thomas Menut, directeur d'études. Et certaines espèces peuvent être protégées (comme le puffin des Baléares) ou non, rares ou patrimoniales, présentes ou non sur la zone concernée.
Du coup, pour étudier sous l'eau et sur l'eau, Biotope doit faire avec l'absence de carte précise de fréquentation sous-marine et n'a d'autre solution que le terrain pour effectuer des relevés. Par bateau, une fois par mois pendant un an et aussi par avion, à 400 m d'altitude.
"Nous ne pouvons pas mettre de radar, on utilise donc ces deux méthodes complémentaires pour établir des cartes de fréquentation…», complète le naturaliste. Les deux bureaux vont remettre leurs travaux au préfet avec les mesures et éventuelles compensations proposées, comme le déplacement de population.
Par ailleurs, Créocéan travaille donc sur deux autres thématiques. Les mesures de houle, de courant et de vent calculées par une bouée spécialisée mise à l'eau mi-janvier au large de Gruissan-Leucate et gérée par l'équipe de la Rochelle. Pendant un an, elle va livrer de précieuses informations sur, par exemple, la houle maximale que l'éolienne devra affronter, pour permettre notamment de dimensionner le flotteur et adapter les ancres.
Enfin, l'étude des sols, primordiale pour EolMed afin de fixer les ancres. "Imaginez si au fond on tombe sur une tête de roche, il faut savoir s'il y a du sable, du rocher, du sédiment dur ou meuble", avertit Thibault Schvartz. Pour cela, ils vont faire des mesures au sonar, avec un poisson métallique diffuseur d'ondes ou encore des "carottes", des trous dans le sol pour tout vérifier.
YANICK PHILIPPONNAT
Publié le : Lundi 27 mars 2017
L'année 2017 commence mal pour les producteurs du Bassin.
FRANCK VALENTIN
Midi Libre 07/01/2017
La commercialisation d'huîtres et de moules provenant de l'étang de Thau est provisoirement suspendue, annonce la préfecture. En cause, la présence du norovirus, cause la plus courante des gastro-entérites aiguës.
à la suite de plusieurs cas déclarés de toxi-infections alimentaires collectives dues à une consommation d'huîtres en provenance de l'étang de Thau, des analyses sur les coquillages ont démontré la présence de norovirus.
C'est la raison pour laquelle le Préfet de l'Hérault a décidé de suspendre provisoirement la récolte et la commercialisation des huîtres et des moules en provenance de ce secteur de production. Il est demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter aux points de vente. En cas de doute, il convient de se renseigner auprès de son rayon de poissonnerie habituel pour savoir si le produit acheté est concerné par l'alerte.
Le norovirus est la cause la plus courante des gastro-entérites aiguës. Les toxi-infections alimentaires causées par ce virus se traduisent par des symptômes gastro-intestinaux dans les 6 à 48 heures suivant la consommation. Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient ces symptômes sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation.
Un précédent en octobre-novembre :
Les huîtres et les moules récoltées antérieurement au 20 décembre 2016, ou provenant d'autres zones de production, ne sont pas soumises à cette mesure de restriction. Cette mesure temporaire sera levée dès lors que les conditions de sécurité sanitaire seront réunies pour une réouverture de la zone de production. Du 20 octobre au 10 novembre dernier, l'étang de Thau avait déjà été fermé, cette fois en raison de l'alexandrium, une micro-algue toxique.
Publié le : Dimanche 22 janvier 2017
Surtoilé, le loud, qui présente un tirant d’eau de 50 cm, est un navire très rapide.
DR
Midi Libre 06/10/2016
Une association vient de se créer pour retaper un loud, bateau créé à l'Antiquité.
L'aventure est aussi grande que l'histoire de ce type de bateau. Le loud est un deux mâts mesurant de 9 à 12 m de long, surtoilé, dont on trouve trace dans les textes de l'Antiquité, ou encore de l'ère romaine. "Alexandre le Grand a même pris la fuite sur un loud", glisse Daniel Leblanche, le président de la toute jeune association Le Loud qui vient de se créer autour de ce type d'embarcation. Un bateau tout en olivier qui n'a jamais été modifié depuis sa création dans les îles Kerkennah (Tunisie). Bateau de pêche, de frêt, ce voilier, faisant la fierté des familles locales, est tombé en désuétude dans les années 60 et l'arrivée des felouques à moteur.
"En tout, le budget est de 80 000 €. On cherche des mécènes"
Il en reste excessivement peu aujourd'hui. L'un des rares survivants, baptisé Aj Ameur, sera prochainement à Sète. Lorsque Robert Antraygues, le propriétaire du Maria Gilberte, l'avait acheté en Tunisie dans les années 60, il était déjà en ruine. Le voilier a pu tout de même être rapatrié près du musée vivant du Barcarès. Mais n'a jamais pu être rénové, d'autant que le site a fermé.
L'association vient donc de le récupérer. Et projette de le rénover dans le futur pôle patrimonial des Voiles Latines à la Plagette. "En tout, le budget est de 80 000 €. On cherche des mécènes, explique le président Daniel Leblanche. Dès que nous avons les premiers 1 500 €, on le rapatrie par camion." Une fois le budget bouclé, il faudra trois mois de chantier !
PHILIPPE MALRIC
Contact : 06 74 27 28 73
Publié le : Vendredi 07 octobre 2016