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Revue Presse : Michel Cantou plaide la cause de la diversification

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édition du samedi 5 février 2011

étang : Alors que ça cogite sévère autour de l'avenir de la conchyliculture sur l'étang, il est un 'sage' qui n'avait encore pas dit un mot (il faut dire que c'est plutôt sous l'eau qu'on le croise). Pourtant, Michel Cantou, ancien champion de chasse en apnée et plongeur scientifique pour l'Université de Montpellier (*), a bien sa petite idée. Que des responsables professionnels lui auraient récemment demandé de préciser.

Des dattes de mer, des pétoncles et même des ormeaux…

Pour le célèbre apnéiste, le salut de la conchyliculture pourrait en effet passer par une diversification qui consisterait à élever d'autres espèces que les huîtres et les moules.

Des espèces endémiques et présentes à l'état sauvage mais pas exploitées jusque-là. Et le recensement qu'il a opéré au fond de l'étang est étonnant : « On y trouve des clamis (pétoncles) , des violets, mais aussi des dattes de mer et même des ormeaux. » La 'datte de mer', coquillage proche de la moule et qui se loge dans le sédiment, est notamment réputée en Italie pour ses qualités gustatives. Quant aux ormeaux, « s'ils poussent plus lentement qu'ailleurs dans l'étang, on peut imaginer en optimiser la croissance ».

Pour passer la moitié de sa vie sous l'eau, Michel Cantou sait en revanche combien « il faut rester humble avec la nature ». Aussi se contente-t-il aujourd'hui de faire des tests « pour définir quelles sont les périodes de reproduction de chacune de ces espèces mais aussi le type de capteurs » qui permettraient d'en prélever les larves. « On pourrait aussi avoir pas mal de bonnes surprises, escompte le plongeur . En voulant capter des huîtres plates, j'ai capté des cigales de mer et des crevettes ! »

Répartir entre mer et étang ?

Ensuite, tout serait question de réorganisation de la production. Ce à quoi, selon Michel Cantou, il n'est pas inopportun de penser, « vu la détresse dans laquelle se trouvent les entreprises conchylicoles. Des zones 'off shore' (en mer, Ndlr) pourraient être créées, poursuit-il, tout en maintenant une partie de la production dans l'étang, qui serait aussi une zone de repli. » Bien sûr, l'apnéiste anticipe les réserves (dont « le surplus de travail pour la profession ») et les écueils (« à grande échelle, qu'est-ce que donnerait la production d'ormeaux ? »). Mais il est sûr d'une chose : « La monoculture, c'est jamais très bon… »

PATRICE CASTAN



Publié le : Samedi 05 février 2011