édition du samedi 15 janvier 2011
Ils suivent un mouvement national portant sur la reconnaissance de la pénibilité du travail
Lassé de poireauter en rade, un vraquier a, hier, mis le cap sur… la Belgique. Faut dire qu’il n’avait pas trop le choix, le port de Marseille étant paralysé. Quant au port de Sète, il devrait encore l’être jusqu’à lundi, puisque le principe de grève “en relais” décidée par les dockers et leurs collègues grutiers ne laissera aucune opportunité de débarquement du vrac en tout cas.
à savoir que si les dockers du port ont repris le travail jeudi soir, ce sont leurs collègues conducteurs d’engins qui, hier, se sont mis en grève, pour laisser les dockers débrayer à nouveau aujourd’hui. Et demain, on l’aura compris, ce sont les grutiers qui, à leur tour, lèveront le pied. Une méthode largement éprouvée qui permet aux travailleurs du port de parvenir à leurs fins, interdisant toute arrivée ou départ de marchandises.
Une éclaircie est attendue pour lundi, même si du côté des négociations engagées entre le gouvernement et la profession, ça a également l’air de bloquer un peu. « Les premiers échos que nous avons eus du ministère ne sont pas très explicites sur la possibilité d’une sortie de crise », confiait hier Roger Coignat, du syndicat FO grutiers. Lui et les siens n’avaient pas encore rejoint le mouvement mais, « pour ne pas casser la grève », avaient décidé de s’en tenir à des opérations de maintenance. Les vraquiers déjà à quai devront donc prendre leur mal en patience.
Pa.C