édition du mardi 19 octobre 2010
Alfonso Zerbi est chercheur CNRS au laboratoire d'écologie lagunaire de l'université de Montpellier II.
Qui est à l'origine de ce projet et en quoi consiste-t-il ?
C'est un projet qui a démarré en 2006 et qui a été reconduit cette année. Il est conduit par l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, en partenariat avec l'Ifremer et le Cemagref (institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement) de Montpellier. Mais le même travail est mené au niveau européen. Il s'agit de construire des outils pour mieux connaître les peuplements piscicoles et pour évaluer la qualité de l'eau sur les plan physique, chimique et biologique. Pour la Méditerranée, une dizaine d'étangs sont concernés.
Quelle est précisement votre mission ?
Je suis chargé de l'étude du peuplement piscicole de l'étang de Thau. Les missions s'effectuent au printemps et à l'automne, au moment des migrations. Je prends diverses mesures, sur l'oxygène, l'acidité, la salinité, la conductivité et la température de l'eau. J'effectue des prélèvements de juvéniles que j'emporte au laboratoire. Une étudiante, Jennifer Tournois, effectue aussi des prélèvements sur le secteur de Bouzigues avec un autre pêcheur, Jean-Marie Ricard. Jennifer s'intéresse plus particulièrement aux daurades. On arrive maintenant à savoir de quel étang vient une daurade, et combien de temps elle y est restée avant de migrer.