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Publiée le 05-06-2022

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Infocapagde : Une journée pas ordinaire

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Victime d'un incendie sur un bateau à moteur qu'il convoyait avec son fils, Monsieur Jean-Louis Cousin a été gravement brûlé.

L'équipage a été de justesse sauvé par un petit bateau qui leur a porté assistance.

C'est dans ce genre de situation que l'on peut mesurer l'importance du sauvetage en mer et déplorer les carences actuelles de cet important et nécessaire dispositif.

Il faut remercier Jean-Louis Cousin qui a pris la peine de faire un compte-rendu détaillé de cette dramatique fortune de mer.

Cet écrit devrait servir à favoriser une prise de conscience de ceux qui le liront dans son intégralité.

Cela n'arrive pas qu'aux autres...et cela va très vite...

J'ai toujours considéré que le feu était le principal danger à bord d'un bateau. Il faut être très attentif à l'état des circuits électriques qui sont souvent la cause de nombreux drames.

On peut s'étonner que les constructeurs continuent à utiliser le 12 volts qui fait passer de grosses intensités dans les cables dès qu'il y a un peu de demande électrique. Les cables, au gré des modifications finissent par être mal dimensionnés et chauffent terriblement.

Ph. Revilliod

Lien pour lire le récit de Jean-Louis Cousin

Vendredi 2 juillet 2010, il fait très beau, la mer est belle.

J’ai rendez-vous avec mon fils Charles Henry pour une ballade en mer.

Quelques jours plus tôt, mon ami Noël, propriétaire d’un magnifique RIVA Superamerica de 48 pieds complètement restauré à Arcachon, me demande si je peux lui rendre service en lui emmenant son bateau du Cap d’Agde à Port Camargue où il désire passer quelques jours.

N’étant pas un grand marin même sur une si courte distance, il reconnait être plus à l’aise à quai où le bateau se transforme aisément en résidence secondaire, qu’il déplace aux grés de ses envies touristiques.

Et moi toujours partant pour être sur l’eau, bien sûr que j’accepte, cela me permet aussi de me retrouver en tête à tête avec mon fils, ce qui ne gâche rien.

Il est 7 h 45, Mon fils arrive sur le quai, j’ai déjà mis les moteurs en chauffe, vérifié comme à l’habitude les sorties d’échappements, tout est ok, mis de l’eau au frais dans le frigo, et j’ai déjà la météo vent de Nord ouest 2 à 3, houle peu significative, visibilité bonne.

J’ai mis à l’entrée mon sac habituel contenant mes permis, cartes papiers, et une VHF portable que je traine toujours avec moi ça peut dépanner.

Un petit tour d’inspection du bateau que je ne connais pas, et ma déformation de sauveteur en mer m’oblige à chercher les éléments de sécurité que je trouve facilement bien rangé dans chaque cabine : gilets, extincteurs et même trois coffrets de pyrotechnique. Nous avons échangé un sourire en pensant à notre ami Noël visiblement conservateur car deux sont périmés depuis bien longtemps.

Charles monte au fly, jette un œil aux instruments ; il redescend en me disant que bizarrement la survie et les défenses dans les racks de rangement sont cadenassées, le port d’Arcachon ne doit pas être un symbole de sécurité.

Nous enlevons tous ces cadenas car nous aurons besoin des défenses supplémentaires à l’arrivée et en même temps la survie ; sait-on jamais.

Essai de l’électronique : la carto seamap de bonne taille nous donne notre position à l’intérieur du port, un GPS à affichage numérique plus ancien est en fonction, il est en phase avec le traceur, un gros radar Furuno est encastré dans la casquette, je décide de ne pas m’en servir, l a VHF est en mode réception sur le 16, je baisse le squech, le pilote est en fonction. Je fais remarquer à Charles que la pompe est très bruyante mais j’ai déjà entendu plus bruyant. Le sondeur Furuno couleur m’indique 2 ,40 m ok pour la trinquette.

Je jette un œil au tableau électrique ; Je suis encore relié au quai, je le coupe, je demande à Béa venue me déposer de débrancher la prise du quai, Charles love la rallonge.

Tout est en marche pompes de cale, ventilo machines, frigo, groupe d’eau, WC, électronique, seuls les feux sont off.

Un regard sur Charles il lève le pouce ok nous sommes prêt à appareiller.

Bisous à Béa qui doit nous récupérer à Port Camargue. Nous lui donnons rendez-vous vers midi et nous déjeunerons sur une plage sympa avant de repartir. Belle journée en famille en perspective.

Je monte au fly essai du bost roster et des inverseurs tout est en ordre. Béa nous largue les traversières et amarres arrière, Charles prend les gardes avant bâbord et tribord. J’avance doucement sur le pieu tribord pour qu’il récupère l’amarre, c’est fait un petit coup de propulseur sur bâbord et l’autre amarre est dégagée, avant lente des deux moteurs, pas un pet de vent le bateau sort des pieux sans être obligé de le protéger avec une défense.

Arrière tribord avant bâbord le bateau réagi bien. Il se met dans l’axe facilement, pas besoin du propulseur, nous avançons vers la sortie du port, il est 8H30. Un petit coup de klaxon au passage de la capitainerie pour saluer les collègues.

Charles est toujours en bas à lover les amarres et les ranger dans le coffre arrière. Les défenses sont à bord, je passe les musoirs du port. Charles vient s’assoir prés de moi, je jette un œil à la température moteurs 70 degrés à peine chaud, je monte à 1000 tours le traceur affiche 5 nœuds.

Je passe la lauze ; quelques bateaux sont prêts de nous, en route pour la pèche. Une légère brume entoure Brescou.

Je pousse doucement les commandes en avant ; une merveille de silence. A 9 nœuds le bateau déjauge je monte à 1800 tours, la température est à 80 c est tout bon, pression d’huile ok, un léger décalage entre tribord et bâbord rien d’inquiétant. La charge est bonne, le traceur affiche 13 nœuds la trace est belle. Je navigue comme cela à la barre jusqu’à la cardinale extérieure des parcs.

Une fois cette dernière contournée, je descends faire la trace et mettre le pilote en phase ; Charles me rejoint, il fait un peu frais là haut et en bas très chaud. Nous ouvrons le pare brise par un procédé ingénieux de mollettes placées à droite de la barre, voila c’est mieux nous décidons de rester en bas côte à côte sur le siège de pilotage.

Je descends la vitesse à 11 nœuds nous ne sommes pas pressés et le bateau est confortable à cette vitesse. Mon ami Noël va être content j’économise le gas-oil, j’ai environ 600 litres en réserve bien plus qu’il n’en faut pour 25 à 28 milles.

Nous parlons du travail de Charles ; il est débordé, a du mal à gérer son planning et je suis très content qu’il ait accepté de partager cette journée avec moi.

Après plus d’une heure de navigation tous les appareils se coupent, une odeur nous pique le nez peut-être du plastique ? Charles met les moteurs à zéro, moi je suis déjà devant le panneau de commande électrique je cherche un interrupteur disjoncté : r.a.s. Tout est levé comme au départ.

Le bateau est immobile sur l’eau nous sommes à une dizaine de milles de la côte, une vedette des affaires maritimes nous passe derrière à un demi mille peut être surveillent’ils les pécheurs ?

Je décide d’ouvrir la trappe d’accès machine : je vais à l’arrière, j’ouvre le plancher car la trappe d’accès est au fond sous le carré.

La cale est encombrée de divers chaises, table, fut d’huile, réservoir d’annexe et mon Charles a rajouté les amarres et les défenses ; pas le temps de vider ! Je montre à Charles pour ne pas l’inquiéter que je maitrise, pas d’affolements, ni cris ni précipitation. Je ne suis pas inquiet, je pense à un élément en cours circuit. Il faut le trouver et tout rentrera dans l’ordre. je reviens au tableau, je coupe l’ensemble des interrupteurs, je n’ai plus que les alimentations moteur, faire le black est pour moi une solution pour prendre le temps d’analyser sereinement la situation.

Il y a un autre accès machines sous l’escalier qui descend à la cuisine et aux cabines. J’ouvre sans hésitation. Le bruit de moteurs envahi l’habitacle, j ai toutes les batteries à portée de main, je balance les mains partout à la recherche d’un fil anormalement chaud.

Au dessus des batteries il y a un convertisseur d’une soixantaine de centimètres ce dernier est anormalement brulant et l’odeur me semble venir d’ici. Je vois les moteurs aucune fumée ne s’en dégage, il y a de l’huile en fond de cale froide provenant peut être d’une vidange mal exécutée précédemment.

Cela fait une dizaine de minutes que nous sommes à l’arrêt.

Je parle avec Charles de la situation, il m’observe et attend une réponse rassurante, je lui explique la manœuvre que je viens d’opérer et l’odeur semble avoir disparue.

Bilan nous avons la machine que volontairement je n’ai pas coupée. Sait-on jamais, je n’ai pas la certitude de pouvoir redémarrer. Plus d’électronique, pilote etc.

Ca ce n’est pas trop grave, je connais le cap compas il n’y a pas de vent, pas de courant, je décide de repartir mais en pinçant mon cap pour me rapprocher de la côte. J’estime être à dix milles de Palavas ; l’idée est de s’en rapprocher au cas où nous aurions besoin d’une escale technique et si tout reste en l’état.

Nous longerons la côte jusqu’à Port Camargue.

Je laisse Charles à la barre, il suit mes consignes et monte doucement 100 tours par 100 tours.

Moi j’ai les yeux partout cherchant s’il y a un défaut, je regarde le peu de cadran qu’il nous reste, cela ne chauffe pas.

Nous allons encore moins vite qu’avant mais déjaugé quand même. Un sourire à Charles cela a l’air de fonctionner je sors refermer la trappe arrière.

Au bout d’une demie heure nous voyons bien la côte ; je pense être entre 5 à 6 milles de Palavas, je reprends doucement le cap en direction de Port Camargue.

L’inquiétude est derrière nous. Je sais déjà que à l’arrivée je procéderais par élimination en remettant les interrupteurs un par un et je suis sûr que je trouverais comme cela le défaut d’alimentation.

Il est environ 10h30.

Je suis en bas prés de l’escalier, Charles m’appelle presque en criant : de la fumée noire et épaisse sort des commandes. Au même instant la fumée sort à mes pieds et dans l’escalier à hauteur de mon visage.

Là je sais que c’est sérieux la fumée envahie très vite le cockpit.

Je dis à Charles de me jeter le gros extincteur qu’il a à sa gauche et lui demande de sortir à l’extérieur ; il le fait en courant en laissant les moteurs en marche, pas grave il y a plus urgent.

Je prépare l’extincteur avant d’ouvrir l‘accès batteries.

Je le pose à mes pieds et je lève les marches ; une forte chaleur me saute littéralement dessus, je mets mon bras devant mon visage pour me protéger.

J’actionne l’extincteur à l’aveuglette je n’y vois rien et la fumée me pique la gorge.

Tout va très vite le temps de vidage n’excède pas quelques secondes, j’en ai deux autres mais tout ceci semble inefficace.

J’entends mon fils hurler, me demandant de sortir, j’ai des picotements sur le torse et les jambes. Cela me démange, je me gratte le torse, et je ramène un grand morceau de ma peau, sanguinolent je réalise seulement que je suis gravement brulé.

Je regarde mon fils ; je vois la terreur dans son regard mais il faut que je monte ce putain d’escalier en flamme pour sortir je ne réfléchis même pas à une issue vers les cabines (hublot de pont) je ne sais pas quelle force m’a propulsée au dessus ; surement la rage de vivre !

En un bond, je traverse la baie vitrée qui s’est refermée, je ne vois rien, une forte douleur me paralyse le bras droit j’ai du sang dans la bouche.

Ouf ! La lumière ! Et enfin de l’air.

Je suis penché à l’arrière et je respire à pleine bouche, j’ouvre les yeux, je vois mon Charles dans l’eau, il essai de tenir la survie à flot ; elle coule, il essai de la maintenir. Heureusement qu’il est très bon nageur je ne regrette pas toutes ses soirées à la piscine d’Orléans où je l’accompagnais à ses cours de natation. Il avait 6 ans et chaque fois qu’il mettait la tête sous l’eau il me criait qu’il savait plonger.

Le pauvre ne connait pas le fonctionnement de la survie. Quel con de ne pas, depuis toutes ces années, lui avoir montré.

Je saurais bien après qu’il est tombé du fly, déséquilibré par le poids de la survie en chutant lourdement sur la plage arrière.

J’ai mal partout, je sens le feu qui me chauffe le dos, ça crépite de partout.

J’attrape la cordelette de sécurité de la survie ; bon sang qu’elle me parait longue. J’oubli de dire à Charles de s’écarter et elle explose pratiquement dans ses bras.

Heureusement elle se positionne dans le bon sens, Charles a un mal fou à se hisser à bord. Il est jeune est c’est une force de la nature. Quand il y est je tire la cordelette pour approcher la survie, je

ne me sens pas la force de nager et j’ai vu la difficulté que Charles a eu. Je ne réalise même pas que en faisant cela, je l’approche du feu.

Je saute dedans et je perds connaissance.

J’entends mon fils crier au secours, il me tape le visage, j’ouvre les yeux, je le regarde pagayer avec ses mains, sans pouvoir intervenir. Je suis dans un état second tout mon corps me brule. C’est insupportable nous sommes tout prêt du bateau. Je réalise que Charles essaie d’éloigner la survie mais contre le vent son reflexe a été de nous dégager de la fumée.

Une explosion ou plutôt un gros vlouf nous fait regarder le bateau qui est à moins de vingt mètres.

Les flammes sortent par l’arrière et plein de détritus flottent autour du bateau.

Dans la précipitation je n’ai pas pris mon sac de secours. Nous n’avons aucun moyen de nous signaler.

Nous attendons sans rien voir autour de nous. J’espère que quelqu'un voit la fumée, j’ai des absences de vision.

Et puis un petit point se dessine, venant du large. Charles agite les bras au dessus de sa tête, je suis toujours inerte et quelques minutes plus tard un petit bateau avec trois personnes à bord nous hissent à leur bord avec beaucoup de mal je ne peux pas bouger et l’eau salé sur mes brulures me font hurler. Ils font route à très grande vitesse au devant de la vedette de gendarmerie (Hérault).

En un rien de temps nous sommes à leur étrave.

L’officier Viguier et ses collègues montent à bord de l’embarcation de mes sauveteurs pour me mettre sous oxygène. Il demande l’assistance d’un hélicoptère pour hélitreuillage mais le gendarme estime que le plus rapide et de faire route sur Palavas. Il a raison nous sommes à environ 5 milles, le pilote s’exécute, il fait des pointes à 35 nœuds.

Nous arrivons au port de Palavas où les pompiers nous prennent en charge, mon débarquement n’est pas des plus simple ; je suis quasi inconscient et surtout 1.80 m et 92 kg qu’il faut monter sur le quai, le médecin (charmante) m’injecte de la morphine, la chaleur est maintenant dans la tête, je m’assoupi, je suis épuisé, je cherche mon fils. Le docteur me dit qu’il est dans une autre ambulance déjà en route pour les urgences de Montpellier elle essai de me rassurer mais n’y arrivera pas.

Béa qui nous attendait à la capitainerie de port Camargue a été prévenu par le gendarme viguier qui a été d’une grande diplomatie pour ne pas qu’elle s’affole. Elle est arrivée à Palavas parait-il à très grande vitesse, l’imprudente ! Mais nous sommes déjà partis vers LaPeyronie.

Je suis immédiatement conduit au service des grands brulés. J’ai l’impression que les pompiers courent dans les couloirs, des claquements de portes me font sursauter. C’est le brancard qui tape. On m’allonge dans une sorte de bac en inox où je suis posé sur des bandes de je ne sais quelle matière. J’ai l’impression de flotter, une multitude de personnes sont autour de moi. J’ai la trouille. Dans quel état je suis ? je ne me vois pas, je pose plein de questions désordonnées, je suis en panique, je sent de l’eau couler sur moi et je vois un médecin tenir mon bras droit et enlever un

morceau de peau du coude à la main comme on enlève un gant, je hurle la dernière personne que je vois me pose un masque sur le visage et me dit de me détendre.

A mon réveil je suis bandé aux deux jambes jusqu’à mi cuisses, la totalité du bras droit et le ventre.

Béa est là, en larmes et je vois comment elle me dévisage. J’aimerais savoir quelle tête j’ai ? Suis-je défiguré ? J’ai du mal à parler ; mes lèvres sont brulées.

Je demande des nouvelles de mon fils, je suis très inquiet dans l’ambulance on m’a dit qu’il était en état de choc et que l’on allait le shooter. Il est toujours aux urgences, je n’ai plus la notion du temps.

Les calmants me troublent la vue ou c’est peut être les larmes ?

Beaucoup plus tard mon fils entre dans la chambre dans une tenue de docteur, il vient m’embrasser. J’essai de le serrer contre moi ; il comprend ce que je veux lui dire sans un mot.

Les SIX jours en chambre stérile ne sont que sommeil et pansements. Les visites sont très limitées et Béa et Charles sont là tous les jours.

Mes collègues de la SNSM sont tous présents ; cela fait plaisir. Je suis quelqu’un de très entouré et tous nos amis se sont mobilisés demandant à Béa si elle avait besoin d’aide, cela fait chaud au cœur et le moral revient.

Bea a fait standard téléphonique ; une multitude de plaisanciers, professionnels, nous ont envoyé des messages de sympathie,

Les seuls comme d’hab. à ne jamais être au courant de ce qui se passe sur le port : les dirigeants du port eux-mêmes. Seule ma secrétaire a gentiment téléphoné à Béa pour prendre des nouvelles.

Je rappelle juste que le 2 juillet je suis toujours Directeur des Capitaineries ! Mais je savais déjà que la recette prime sur le facteur humain !

Merci à tous les plaisanciers qui ont fait fonctionner radio ponton.

Bilan 20 pour cent du corps brulé au deuxième degrés et visage premier degrés.

Et Charles une cheville foulée.

Si je devais tirer une leçon de ce qui nous est arrivé ; je revis ces scènes toutes les nuits et je refais les gestes en cherchant comment j’ai pu nous mettre en danger.

La réponse est la peur qui fait oublier les bases essentielles de sécurité. Il aurait suffit que je prenne ma sacoche pour appeler du secours, ou que je sorte dès l’apparition de la fumée mais avec des si !!!!

Mais l’instinct de survie fait agir à l’envers des décisions qui peuvent sauver.

Je comprends mieux pourquoi maintenant des personnes préfèrent sauter par la fenêtre du quinzième étage plutôt que de rester dans le feu.

Grand merci à mes trois sauveteurs, la vedette Hérault, la SNSM de Palavas, et les pompiers de Montpellier

Récit de Jean-Louis Cousin



Publié le : Jeudi 19 août 2010