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Publiée le 05-06-2022

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Revue Presse : Greenpeace entre en campagne dans le sillage des thoniers sétois

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Photos Vincent DAMOURETTE

11 bateaux sétois sont engagés dans la campagne de pêche qui débute samedi

RAPPEL

La "saison", qui ne durera qu'un mois, est également très limitée en terme de volumes de prises Trois senneurs qui ont choisi d'aller pêcher à Malte avaient décidé d'appareiller hier Une équipe de Greenpeace a tenté de les en empêcher. Seule l'intervention des gendarmes leur a permis de prendre la mer « Ça commence bien ... » Il est à peine plus de 9 h, hier, sur le port de pêche de Frontignan. Généreux Avallone, patron de trois des quatre thoniers de l'armement éponyme, qui doivent appareiller vers Malte, fait grise mine : matelots à bord, radars tournant, ses bateaux doivent prendre la mer au plus vite pour être sur zone avant le « gros temps annoncé en fin de semaine. On a 48 h ». Mais voilà : dix membres de l'organisation Greenpeace, embarqués sur un semi-rigide et deux canots, comptent les en empêcher.

Après une campagne 2009 avortée, et des mois de tergiversations sur l'opportunité ou non d'inscrire le thon rouge au rang des espèces protégées, les armements sétois (11 senneurs tout de même sur les 17 bateaux français autorisés cette année à partir en pêche en Méditerranée) espéraient bien pouvoir appareiller sans encombres pour une campagne qui n'excédera pas 30 jours.

D'autant qu'épaulés par le comité national des pêches, ils avaient pris les devants, cette semaine, conviant les médias locaux et nationaux à une mise au point à même les quais de Sète.

Ils avaient dit combien la transparence présiderait à cette campagne éclair, des observateurs de l'Iccat (Commission internationale pour la conservation des thonidés) embarqués pouvant d'ailleurs garantir que les « maigres » quotas seraient respectés. Et qu'à ce titre, les organisations écologistes avaient bien mieux à faire, dans l'est de la Méditerranée par exemple, que de venir mettre des bâtons dans les hélices de la flottille sétoise.

Las. Si Paul Watson et Sea Shepperd (on annonçait hier qu'un de ses navires entrait dans les eaux méditerranéennes) ont réitéré leur position de concentrer leurs efforts sur la ressource prélevée illégalement, il n'en va pas de même de Greenpeace qui considère, comme le confirme ci contre le chargé de campagne "Océans" de l'organisation, que seule l'option d'un moratoire (une suspension de la pêche au thon rouge) est acceptable . D'où la présence hier, sur le port de Frontignan, du petit commando brandissant aux médias, dont le nombre a grandi au fur et à mesure de la journée, ses banderoles jaunes : "Thon rouge : liquidation avant fermeture".

Les patrons présents ont bien sûr peu goûté la plaisanterie. Pas plus que la quarantaine de matelots, dont certains invectivaient les militants écologistes dans une ambiance encore à peu près bon enfant, parsemée de jets d'oeufs et de rares insultes.

« A vous de juger la pertinence des positions écologistes, pestait sur place Jean-Marie Avallone. Qu'ils s'en prennent à des bateaux illégaux, on pourrait comprendre, mais là... Que cherchent-ils, la confrontation ? Je vais vous dire : ils voient que nous sommes clairs, réguliers, et veulent revenir au premier plan. » Un peu plus loin patron et gendarme discutent sur la méthode à adopter : « Vous allez discuter avec eux... On va leur demander tranquillement de lever le camp. » Mais les membres de l'ONG n'ont apparemment pas envie de prendre langue, et il faut finalement les déloger manu militari : deux vedettes, trois semi-rigides, plus d'une quinzaine d'hommes seront nécessaires. L'opération s'achevant, les matelots applaudissent l'action des gendarmes. A 17 h, enfin, le cap est mis sur Malte.

Patrice CASTAN



Publié le : Jeudi 13 mai 2010