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J'ouvre ce fil pour que ceux qui suivent le voyage de Richard puisse le faire dès réception de ses écrits.
Vous invite cependant à consulter son site pour pouvoir bénéficier de sa mise en forme et bénéficier de la mise en ligne de nombreuses photos.
Merci à Richard de m'indiquer si cette initiative lui convient...
Comité de rédaction
Infocapagde



Message édité par : infocapagde / 13-09-2008 20:21

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Les aventures de Marie-Alice N°9

Graciosa la gracieuse Lanzarote la maudite

Ce début de séjour à Lanzarote se décline avec problèmes sur problèmes. La fin du séjour à Graciosa a été un émerveillement accru de jour en jour. Une location de vélo nous a permis de visiter un coin de l'île que nous ne connaissions pas. C'est ainsi que nous avons pu découvrir une merveilleuse plage de sable blanc avec de l'eau turquoise au Nord est de l'île, la playa de las conchas. De cet endroit nous avions une vue privilégié sur les petits îlots nord de l'archipel des Canaris classé réserve naturelle de la biosphère l'isla de montana clara et le petit rocher de el roquete . La longue houle de l'atlantique vient se briser sur cette plage ou certain îliens viennent s'essayer au surf.

Plus loin à l'extrême nord de l'île la cote est une véritable dentelle de lave. C'est là que nous découvrons los arcos , des arcs de pierre où la mer vient s'engouffrer.
Après cet intermède de beauté naturelle assez exceptionnelle, il faut payer pour mériter cette nature sauvage. Comme si s'était pour se protéger des foules de touristes, le chemin devient une piste de sable ou il est pratiquement impossible de pédaler. C'est ainsi que nous poussons nos VTT sur environ 1 km sous le soleil ardent pour retrouver un chemin plus praticable. Maintenant il s'agit de grimper les 2KM de cote au flanc du volcan afin de retrouver la dernière descente qui nous ramènera au petit port de la Caleta del Sebo l'unique port de Graciosa.

Après 10 jours d'escale il est temps d'aller voir plus loin ce qui s'y passe ! Nous décidons avec Jo&eunl;l et Mendi, le bateau copain d'aller planter la pioche à Arrecif le port principal de Lanzarote. Nous larguons les amarres le dimanche matin avec une petite brise de nord ouest qui va nous permettre de faire ces 28 miles au spi.

Arrecif est la principale ville de Lanzarote. Le front de mer est composé de trois bassins portuaires. Le premier est réservé au bateau de gros tonnage. Le second est un port de pêche ou il existe un club nautique qui n'apprécie pas spécialement les bateaux de passages. De plus pour rentrer dans se port il faut zigzaguer entre les épaves et aller mouiller dans un bassin peu engageant. Nous choisissons le dernier mouillage qui en fait n'est pas un port mais une grande digue qui nous abrite des vents dominants (nord et ouest).

Ce bassin est situé entre la barre de récifs et la digue. L'endroit est équipé de corps morts. Nous pouvons prendre une bouée munie d'un solide bout amarré à un bloc de béton. Le mouillage me semble sécurisant.
Pour la petite histoire Arrecif veux dire récif et croyez-moi ici c'est le cas. Il vaut mieux étudier la carte et ouvrir l'œil lorsque l'on veut faire escale ici.
A dix sept heures nos bateaux sont solidement ancrés et nous plongeons pour vérifier l'état des coffres qui sont mis à disposition des plaisanciers de passage.

Le soir nous décidons de faire une première reconnaissance de la ville. Nous partons tous les quatre en annexe et nous nous aventurons dans le passage sous les ponts qui nous mène à une petite lagune en plein centre ville embelli par les barques de pêcheur à couleur vives. La ville n'a pas un cachet exceptionnel mais cependant quelques battisse de style espagnol se remarque. L'exploration du dimanche soir est assez brève tout étant fermé.

Nous nous donnons rendez-vous le lendemain matin avec l'autre équipage à 9 heures pour les différentes taches qui nous incombent. Pour ma part j'ai lu sur un guide nautique qu'il existe un spécialiste des panneaux solaires dans cette ville, aussi j'en profite pour en acquérir un nouveau afin de palier mon manque d'énergie. Jo&eunl;l me motive pour faire notre entrée administrative aux Canaries. C'est vrai que cela fait à présent douze jours que nous sommes de nouveau en communauté européenne. Venant du Maroc nous devrions pointer aux douanes. Théoriquement cette formalité en tant que citoyen européen n'est pas indispensable. Mais nous aurons besoin de demander une attestation de sortie des îles Canaries pour pouvoir faire notre entrée à notre prochaine étape au Cap vert. Alors, comment faire une sortie si nous n'avons pas fait d'entrée. Les filles s'occupent de l'intendance de la cambuse et nous filons vers le bureau de la police du port.

Ce fameux bureau se trouve à 40 minutes à pieds au port de commerce. Après multiples demandes de renseignements, la traversée de terrain vague et d'une zone industrielle glauque, nous finissons par nous cogner contre la porte de cette unique administration qui doit nous délivrer le sésame pour être en règle. Malheureusement un papier indiquant l'horaire de bureau affiché sur la porte verrouillé nous indique un numéro de téléphone à appeler en cas d'absence. Le capitaine du port dans le bureau d'à coté nous affirme que les policiers vont revenir. Après une heure d'attente nous tentons le numéro de téléphone où un répondeur nous invite à laisser un message. Décidément comme j'avais souvent entendu dire en Afrique Il te faut la patiente A midi et demi je persuade Jo&eunl;l de partir et de revenir le lendemain. Finalement nous allons au bureau central d'où dépend cette brigade spéciale. Là, un des fonctionnaires arrive par joindre les lascars qui nous donnent rendez-vous le lendemain matin devant l'office du tourisme à 9 heures. Nous repassons devant la boutique de panneaux solaires et je repars avec un de 75 watts dans son carton d'emballage. C'est avec seulement 2heures de retard que nous rejoignons les filles à l'annexe. Notre explication sur les difficultés à joindre l'administration à finit par les calmer.
L'installation du nouveau panneau solaire fait immédiatement remonté l'aiguille du voltmètre, notre faiblesse d'énergie devrait être résolue. C'est seulement le soir à 18 heures que nous redescendons à terre pour compléter nos achats aux différents shipchandlers afin de renouveler ce que nous avons perdu ou cassé durant ces dernières semaines. Un apéritif réparateur et un repas salvateur terminent cette journée bien remplie. Demain une autre journée nous attend avec un programme bien garni. Nous n'avons pas eut besoin du petit clapot pour nous bercer.
Peu après neuf heure c'est extinction des feux.
C'est le lendemain matin que nous avons pu vérifier l'exactitude de la loi de Murphy ou pour ceux qui ne connaisse pas la loi de l'emmerdement maximum. Pour commencer je ne trouve plus mon acte de francisation. C'est le document attestant que le bateau est français et nous appartient. Après avoir mis le bateau sans dessus dessous je me rends à l'évidence de la perte de ce précieux document. Nous partons donc au rendez-vous avec la police du port sans ce papier. Heureusement que ces fonctionnaire décontractés se sont intéressé seulement à nos passeport nous faisant seulement remplir un imprimé pour les caractéristique du bateau sans les vérifier. Il faut à présent faire la démarche auprès de l‘administration française pour demander un duplicata.

En France rien n'est simple. C'est donc deux administrations différentes qui délivrent ce fameux acte de francisation, le bureau des douanes et les affaires maritimes. Après avoir téléphoner au second pour demander la procédure à suivre pour refaire ces papiers on m'oriente sur les premiers. Le bureau des douanes de Nice ou est immatriculé mon bateau m'explique que c'est le bureau de Cannes qui a enregistré le dossier aussi il s'empresse de me donner un nouveau numéro de téléphone.
C'est assez fabuleux ce dernier bureau laisse un message sur son répondeur donnant des horaires d'ouverture de neuf heure à midi et de quatorze heure à quinze heures du lundi au vendredi. Mais le plus extraordinaire est que la permanence téléphonique n'est assurée que les lundis mercredis et vendredis matins (Vive les 35 heures !) Nous téléphonerons donc demain matin lorsque ces braves gens voudront bien répondre.
Comme je le disais plus haut un problème n'arrivant jamais seul je m'aperçoit en rentrant au bateau que le frigo ne fonctionne plus ! Décidément c'est la guigne. Nous partons en quête d'un frigoriste. Heureusement Jo&eunl;l parle couramment l'espagnol et après une recherche astreignante nous dégottons un technicien qui veut bien monter dans notre annexe avec son matériel et sa recharge de gaz pour examiner le frigo. La recharge de gaz n'a malheureusement prolongée l'agonie de l'appareil d'une journée. Apres réexamen et quelques euros en moins le verdict tombe c'est le groupe qui est mort.
Alors traitons les problèmes dans l'ordre d'abord l'acte de francisation ensuite le frigo.
Le mercredi matin moment privilégié de réception téléphonique des douanes de Cannes, je m'enquiers d'appeler la belle administration française. Prenant bien soin d'appeler 30 minutes après la dite ouverture des bureau afin de laisser le temps a ces chers douaniers de prendre leurs cafés, je tombe sur le message de la veille qui m'explique que la permanence téléphonique est ouverte les lundis mercredis et vendredis matins. Nous sommes mercredi matin dans les horaires d'ouverture alors que faire ? Ce n'est pas ma lecture de Kafka faites il y a longtemps qui m'apporte une solution. Aussi j'entreprends de rappeler Nice pour demander le mode d'emploi.
Imaginez cela loin de chez soi au prix des communications internationales ?
Ma correspondante de Nice au demeurant fort sympathique compatie, perplexe sur la possibilité de joindre ses collègues. Finalement elle me donne une liste de téléphone interne et me souhaite bon courage. Apres multiples essais avec toujours les longues et mêmes explications, je finis par joindre quelqu'un qui me passe le bureau plaisance . J'ai l'impression d'être dans un monde virtuel.
Apres avoir ré expliqué pour la Nm fois la même histoire je m'entends répondre je ne comprends pas !
Extraordinaire non ? L'exposition prolongée aux langues étrangères m'aurait elle fait perdre le Français ? Au bout d'un certain temps le préposé finit par se connecter et comprends ce que je lui dis. Facile non ? Moi perdre papier ! Moi demander renouvellement, toi me dire comment faire !
Et là dans ce qui pourrait être une perle d'un vidéo gag l'individu dans un effort intellectuel certain me répond :
Mais pourquoi vous avez perdu vos papiers ! Bref j'obtiens non sans mal après moult réponses à des questions hors sujet la procédure à suivre pour renouveler ce précieux document. Heureusement j'ai un contact fait sur Internet aux Canaries qui me laisse son adresse postale pour me faire renvoyer ces documents.

Avant de partir j'avais pris soin de scanner tous ces papiers, attestations, passeports et autre papiers officiels. J'ai donc pu imprimer la copie de cet acte de francisation que j'ai joint avec nos photos d'identité ainsi qu'une lettre explicative pour tout envoyer à notre Einstein des douanes Française.
Il nous reste plus qu'à prier pour espérer que les renouvellements ne se font pas seulement que les années bissextiles. Maintenant comme disent les british : wait and see.
L'avenir nous dira si il est sous de meilleurs cieux.
Nous n'allons pas gâcher notre voyage pour ces problèmes contrariant. Aussi comme il était prévu, nous louons une voiture pour visiter l'île et compléter nos courses. La difficulté ici est de trouver de l'eau. Ce bien de consommation dont nous n'avons pas conscience chez nous est quelque chose de rare et cher ici. Impossible de trouver des robinets où nous pourrions remplir nos jerricans. Nous profitons des haltes aux stations services pour négocier le remplissage de nos bidons d'eau. Ces taches basiques terminées nous pouvons nous diriger vers notre itinéraire touristique. L'île est assez petite et une journée suffit amplement pour voir les curiosités principales. Nous nous arrêtons à Téguise notre première halte. Ce petit bourg était l'ancienne capitale de l'île à l'époque des premiers habitants les Guanches. Cela ne nous laissera pas un souvenir inoubliable. Seul la petite église et les arbres exotiques probablement endémique de l'île bordant la place se trouvant devant sont intéressants. Nous continuons par la visite du parc national du Timanfaya. C'est un site volcanique de 5000 hectares un des plus récent de la planète. Ici tout est organisé pour les touristes. Un péage à l'entrée du parc est implanté pour nous soulager de 8 euros par personne. Ensuite nous sommes dirigé vers un parking où un bus nous attend pour nous faire visiter le site. Il serpente sur une petite route à sens unique qui tourne autour des champs de lave et des différents cônes volcaniques. Même si nous n'apprécions pas vraiment les excursions de tourisme de masse, il faut reconnaître que cette organisation a le mérite de nous faire découvrir l'essentiel du site. Geyser, feu instantané de buisson et cuisine sur la chaleur du volcan sont au programme. Le tout est couronné de vues d'immenses champs de lave se prolongeant jusqu'à la mer. Le noir de la lave et le dégradé du bleu clair du ciel au bleu marine de la mer en passant par la blancheur éblouissante des maisons nous offre un spectacle admirable. Nous filons à présent vers El Golfo C'est une petite baie typique bordée d'une lagune vert émeraude.
Nous nous arrêterons ensuite à Yaiza pour trouver un restaurant. Comme Téguise ce petit bourg n'est pas d'un cachet exceptionnel mais nous trouvons malgré tout un restaurant ou nous pouvons nous arrêter.
Au programme de l'après-midi il nous reste la fameuse vallée de la Geria ou se fait le vin de l'île. Les vignes sont plantées au milieu de petits murets en arcs de cercle fabriqués en pierre de lave. C'est sans doute pour les protéger du vent et ainsi conserver l'humidité. Ces petits murets ont été construits à perte de vue dans cette vallée. La dernière halte sera consacrée au musée du vin qui sent l'attrape touriste à plein nez. Nous nous arrêterons seulement au hall d'entrée car 3 euros pour voir des tonneaux et goûter une coupelle d'un vin local nous semble un peu exagéré. Nous aurions aimé acheter du vin local mais pour le prix de l'entrée nous aurions pu au moins en goûter 2 ou trois pour se faire une idée. Enfin c'est leur façon de voir les choses, la notre a été de faire demi tour. Nous rentrons sur Arrecif et nous profitons du véhicule pour faire le complément de course dans un hypermarché aux portes de la ville.
Encore une journée bien remplie riche de découvertes.

Le lendemain je pars en quête d'un nouveau groupe froid. Malheureusement aucun magasin d'accastillage de la ville ne possède cet article. Après plusieurs recherches sur Internet Jo&eunl;l trouve mon bonheur à Las Palmas. Nous seront obligé de patienter deux semaines sans frigo. Même si Moitessier à bercé mes rêves de voyage je ne suis pas tout à fait prêt à partager son mode de vie. C'est vrai que le froid a bord, l'eau chaude, la lumière, l'électronique, la musique et tous nos mode de communications sont des attributs bien sympathiques. Nous croisons certains équipages qui sans doute par manque de moyens naviguent ainsi. Sans aucun jugement sur ce mode de voyage nous ne sommes pas prêts à vivre cela. Le progrès technique nous a apporté tout se confort, alors pourquoi s'en priver ?
Personnellement je les appelle des intégristes voileux. Notre ami les appelle les talibans de la voile. Bref ne soyons pas médisants chacun voit midi à sa porte.
Apres tous ces bricolages et réparations je vais enfin avoir du temps pour moi !
Et pendant ce temps il y en a qui pense que l'on s'amuse !! On ne croirait pas mais Car on n ele croirait pas mais c'est du boulot. Mais que ferait on sans cela ? Peut être s'ennuierait on ?
Les deux jours d'escale qui me reste seront réservés à la découverte et les photos de la ville ainsi que la mise à jour de mon carnet de voyage. Internet à ce coté magique qui permet de faire partager à ceux qui sont resté à terre nos craintes, nos états d'âmes et nos émotions. Ce soir nous allons nous faire un restaurant où nous allons essayer de négocier deux jerricans de 20 litres d'eau. Notre prochaine étape sera le mouillage de Papagayo. Le nom déjà nous fait rêver de plus les instructions nautiques nous promette une baie déserte du bout du monde alors je vous raconterais cela avec la suite.

Richard Bessenay
Comité de rédaction
Infocapagde


Message édité par : infocapagde / 13-09-2008 19:35

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On vit en diret les aventures de Richard !
Un récit qui nous tient en haleine..
Pourvu qu'il ait son groupe !
Faudrait pas qu'on nous le transforme en taliban intégriste ! :paf
pardon pour le pléonasme... ;-)
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Somptueux !!! ce récit est somptueux ! merci à tous ceux qui l'ont permis.
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Oh l'ami Géronimo, il est pas beau le récit de Richard ?
Un trésor, un livre d'or, un roman, des sources de connaissance, de l'aventure, du suspens..
On attend le prochain épisode avec impatience..
Un éditeur va se pointer Richard !
Géronimo, ne nous dis plus qu'on est qu'entre nous.
Et notre Richard alors ?
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Merci les amis
Bien sur cela me convient. Ce carnet est fait pour être lu et pour faire partager ce voyage avec ceux qui sont a terre.
Je suis actuelement dans un cyber a Fuerteventura au port de Tarajal sur la cote est .
Nous sommes a seulement 50 miles des cotes marocaines . Aille aille aille attention aux clandestins :
Promis je vous prepare la suite, ainsi qu un petit dossier meteo pour le forum

Amicalement

Richard et Nathalie [addsig]
LETGO LETGOicon_post
Salut Richard
N'oublie pas de me prévenir de ton arrivée à Las Palmas. Si tu arrives l'après midi, nous pourrons t'attendre à la Capitainerie pour t'aider.
Amitiés. Jo&eunl;l et Françoise
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Merci Jo&eunl;l

J´ai reserve du 25 au 30 septembre apres si je reste un peu j´irais au mouillage a moins que tu ais une combine a un prix raisonable sur un ponton prive.
J´ai aussi reserve un groupe froid chez un ship . Heureusement nous naviguons avec un autre bateau avec un autre jo&eunl;l qui parle parfaitement espagnol.
J´aurais l´occasion de te les presenter.
je pense arriver entre le 23 et le 25 mais je ne sais pas si t´a vu il y a petole complete.
Pour le moment nous sommes sur fueteventura a Grand Tarajal

Nímpote coment je t´appellle des que j´arrive .
j´ai donne ton adresse pour me faire expedier mon nouveau carnet de francisation donc je serais bloque a Las Palmas tant qu´il ne me l´auront pas envoye

Encore merci pour ton aide

Amitie

Richard et Nathalie

[addsig]
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De Papagayo à las Palmas

Nous quittons Arrecif avec une petite brise de nord est qui à du mal à se maintenir autour des 10 nœuds. Nous avons quinze milles à faire et la vie devant nous alors nous nous laissons glisser au gré du vent bercé par la houle. Les nouveaux leurres pour la pêche que je viens d'acheter n'ont pas l'air d'être très efficaces. Qu'importe le voyage nous apprend à prendre et à accepter ce que le jour nous amène. Cela fait à présent plus de trois mois que j'ai quitté mon port d'attache. C'est maintenant que je prends le juste rythme. J'ai vraiment intégré le principe du Demain est un autre jour C'est ainsi que je me surprends d'attendre le vent les voiles battantes. Le voyage est d'abord une invitation à la méditation pour cela il est important de briser les amarres et oublier toutes les futilités que l'on croyait indispensable.

Le paysage défile doucement. Lanzarote est vraiment une terre de désolation. A voir ce paysage on se rends compte que les habitants ont du travailler dur pour faire pousser deux trois légumes. De plus avec leur façon de faire pousser la vigne autour de muret de pierre de lave on comprend pourquoi ce vin de qualité très moyenne est si cher. Pour l'élevage on se demande ce que pourrait bouffer ces pauvres bêtes, alors il leurs reste au moins la pêche. Marie-Alice file 4 nœuds et glisse sur le bleu marine de l'atlantique avec juste le clic clic du pilote automatique qui rythme tel un métronome la route. Nous parcourons les 15 milles qui nous sépare de notre prochaine étape en 4 heures. J'en vois déjà qui sourit devant cette moyenne d'escargot. Pourtant connaissent ils vraiment le plaisir de somnoler dans le cockpit avec un vent portant et une mer assez discrète qui a la délicatesse de nous bercer sans nous bousculer. Nous doublons la pointe de Papagayo pour aller planter notre pioche devant la plage de Las Mujeres Malgré les quelques rochers il est facile de trouver un fond de sable pour sécuriser son mouillage.

Las Mujeres quel programme !! Nous sommes à une distance suffisante de Playa Blanca, la rôtissoire à teuton pour apprécier ce site sauvage. Peut être est-ce cette nature nue qui pousse certains adeptes au naturismes. Serait-ce pour cela le nom : Las Mujeres ? Malheureusement ce n'est pas toujours ce que la nature à fait de plus beau qui se dévêt dans ce genre d'endroit. Il en faut pour tous les goûts et les fans de Botéro y trouveront leurs comptes. Nous restons deux jours ici pour apprécier le charme. C'est dommage que les traînes couyon à moteur ou cata à voile viennent polluer ce lieu.

Certainement certains penseront que c'est très égo&iunl;ste de vouloir garder pour soi ses endroit magique. Mais la nature doit se mériter et s'apprécier. Je ne crois pas que ces bateaux remplis à ras bord de touristes armés d'appareil photos et de cornets de frites diffusant de la mauvaise musique et des commentaires soient la meilleure façon de découvrir ce genre de lieu. Là encore chacun voit midi à sa porte. Cependant lorsque l'on voit les désastres immobiliers dans ces natures sauvages pour enrichir quelques promoteurs sans scrupules, je pense que l'on est en droit de se poser quelques questions. Je vous laisse vous les poser. Le lendemain matin nous partons à la découverte de Playa Blanca. C'est une citée balnéaire crée de toute pièce installée sous la pointe sud de Lanzarote. On se croirait vraiment à Disneyland mais qu'importe nous trouvons une épicerie pour acheter les deux trois articles qui nous manquait et nous parcourons les trois kilomètres de chemin qui nous sépare de la playa de las mujeres.

Demain nous partons pour l'île de Lobos.

Une bonne brise de nord est nous pousse dans le bon sens pour nous faire traverser ce chenal entre Lanzarote et Fuerteventura. L'allure grand largue nous pousse à 5 nœuds en douceur jusqu'à Coralero. Nous projetions de nous arrêter derrière l'île de Lobos où nous avions repéré un mouillage sympathique sur les instructions nautiques. Mais il faut se résigner en sachant que c'est Neptune et Eole qui décident. Aussi il faudra oublier le beau mouillage décrit dans le guide Imray, la houle et le vent en ayant décidé autrement. S'arrêter ici nous aurait promis des soirées agitées à danser le Sertaki au mouillage. La décisions a été rapide en un coup de VHF nous décidons Jomandi et Marie-Alice de zapper l'endroit pour filler vers le prochain mouillage Pozo Negro. Il nous reste 21 milles à parcourir. Eole n'est pas très généreux et nous pousse tant bien que mal en gonflant à peine nos voiles.

Nous arrivons à Pozzo Negro en fin de journée. La descente de Fuerteventura ne nous a pas offert des paysages exceptionnels. Comme sa voisine Lanzarote elle nous présente une côte aride dénuée de toute végétation.

Quelques complexes industriels viennent finir de noircir le tableau. Doublé la punta del Viento nous arrivons à notre destination. Le mouillage est clair et facile nous posons nos ancres sans difficulté. La nuit ne sera pas tranquille car une houle de nord en a décidé autrement. Marie-Alice se dandine. Nous passerons toute la nuit à rouler dans la couchette et le matin le déjeuner à bord est vraiment très inconfortable Après cet exercice de jonglage avec les bols et les tartines, nous partons en quête d'un robinet d'eau pour remplir nos jerricans. L'arrivée en annexe sur la plage de sable noir ou la houle déferle est un exercice de voltige. Il faut atterrir entre deux trains de vagues. Le plus compliqué est de faire le chemin dans l'autre sens sans noyer l'annexe. Cette petite anse semble avoir été oublié du tourisme. Les quelques maisons de pêcheurs ont un charme certain mais la plage de sable noir sous ce ciel couvert n'est pas très guai. Après avoir dansé toute la nuit au tempo de seigneur Atlantique nous avions qu'une seule idée lever l'ancre et partir. C'est ainsi que notre prochaine étape nous conduit à Grand Tarajal.

C'est un port avec des pontons pour les plaisanciers de passage. De l'eau et de l'électricité, c'est le luxe. Nous profitons de cette courte escale pour faire la grande lessive. Tout y passe les vêtements, l'équipage et bien sur Marie-Alice qui n'y avait pas eut droit depuis Rabat. Sur ce nous avions oublié Crevette. Pas de problème elle sera malgré ses réticences shampooinée. Grand Tarafal est une petite ville où tous les commerces sont représentés. Nous en profitons pour faire le complément de course qui nous manque. Ce manque de frigo nous oblige à gérer l'avitaillement différemment. Mais patiente si tous va bien avec Las Palmas nous aurons les glaçons ! Après cette journée de travail intense de nettoyage et de bricolage nous prenons le temps d'aller visiter la ville. Je pars en quête d'un café Internet et Nathalie de super marché. Nos amis ont décidé de repartir pour un prochain mouillage le lendemain après-midi. Personnellement, fatigués de la danse rock an roll du dernier mouillage et la grande lessive nous décidons de rester une nuit de plus pour profiter du confort du port. Nous rejoindrons Jomandi après demain. Cela nous change de ne pas être obligé de compter les litres d'eau lorsque l'on prend une douche, aussi nous nos en donnons à cœur joie et je finis les quelques bricolages de maintenance.

Nous quittons le port de Grand Tarajal le matin à neuf heures. C'est la pétole de chez pétole. Auparavant nous avons pu joindre Jomandi par VHF qui nous a donné la position de leur mouillage. 11 milles nous séparent et l'ami Volvo nous est de grand secours. Nous sortons les cannes à pêche sait on jamais ? bien nous en a pris à quatre milles de l'arrivée un maquereau d'environ 400G a eut la généreuse idée de s'accrocher à mes leurres. Cela fera un excellent plat pour ce soir.

Les instructions nautiques nous informe d'une zone d'accélération du vent sur certains points de la cote. C'est l'endroit que Jo&eunl;l a choisi pour mouiller Jomandi. Les prévisions météo n'annonçant que de légères brises ces zones ne sont pas réellement à redouter. On peut discerner facilement ces couloirs de vents sur la mer d'huile par des risées bien marquées. A 3 milles de l'arrivée le vent serait suffisant pour établir une voile. Mais cette fois-ci on se croirait en méditerranée car le vent est pile dans le cap. N'étant pas comme je l'ai déjà dit un intégriste voileux, je n'envisage pas tirer des bords et laisse l'ami Volvo nous conduire jusqu'à la fin.

C'est une immense plage de sable avec des complexes touristiques impressionnants. D'où nous sommes cela n'est pas très gênant. Nous mouillons assez loin de la plage et nous avons une vue sur les deux autres baies assez sauvages bordées de petites falaises plongeant dans l'océan. Nos deux bateaux sont seuls sur ce bleu azur. C'est réellement jouissif de se retrouver seul dans les mouillages sans à avoir a se soucier de nos zones d'évitages.

Nous décidons de mettre pieds à terre et surtout pattes à terre pour crevette et nous partons en exploration pour visiter cette réserve de touristes teutoniques. Comme je le disais impressionnant ! Les Hôtel club sont ceinturé de murs et grillage comme si ils étaient en Irak. Les parasols sont alignés au cordeau et les touristes blanchâtres se font rôtir un coup pile et un coup face. On pourrait même imaginer qu'un animateur donnerait le signal pour chaque face de cuisson.

La côte est franchement défigurée par ces constructions qui semble directement sortie de péplum. Les architectes fous ont du s'en donner à cœur joie au mépris total de l'environnement. Le plus dingue est un complexe hôtelier qui s'articule autour d'une réception en forme de cathédrale avec flèche et vitraux d'une hauteur d'une dizaine d'étages. Là aussi tout est clôt par des grilles de plus de deux mètres. La question que l'on se pose est de savoir si ces grilles sont faites pour empêcher d'entrer ou pour empêcher de sortir, enfin j'arrête d'être médisant mais je reste quand même éberlué par la reconstitution d'un ensemble de cascades passant sous des ponts pour finir dans un bassin bordé de sable fin. Toute cette eau douce au pays de la sécheresse semble quand même un peu déplacée. Pour finir une serre immense bien sur climatisée avec des plantes exotiques vient achever cette débauche d'énergie. Les déssalinisateurs et les centrales électriques ont intérêt à tourner à plein régime. Devant ce spectacle on se rends compte que la société de consommation aveugle et stérile à encore de beaux jours devant elle. Rentré sur nos petits bateaux ces réflexions sur ces modes de vie ne nous concernent finalement pas beaucoup. Le lendemain nous filons vers le port de Moro Rablé la pointe extrême sud de Fuerteventura Ici les ravages du béton ont été un peu moins sévère et nous mouillons devant le petit bourg devant une falaise et une plage de sable fin. Les promoteurs n'en ont pas pour autant oublié leurs intérêts et quelques barres blanchâtres et autres clapiers viennent enlaidir ce petit coin qui devait être magnifique il y a quelques années. La petite ville a un cachet de bourg de pêcheurs et nous trouvons tous les commerces. Plus loin le port a été réaménagé et comporte à présent des pontons plaisance à des prix plaisance . Nous leurs préférons ce mouillage confortable sur du sable. D'ailleurs cela semble être le raisonnement de plusieurs bateaux car nous nous retrouvons une dizaine dans cet endroit mais le coin est assez vaste pour ne pas se gêner. Nous passerons la nuit ici avec en prime une connexion wi-fi non verrouillée qui nous a permis de surfer sur le net toute la soirée.

Le lendemain matin nous avions décidé de nous approcher de l'extrême pointe sud ouest de Fuerteventura. C'est ainsi que nous avons fait une courte escale devant la Bahia de la Cruz. Ce coin qui ressemble à une plage du bout du monde nous a fait oublié toute les atrocités bétonnée du reste de l'île. Le phare et le village de pêcheur sur la falaise ont gardé leurs authenticités. Le sable blanc et l'eau turquoise complète la carte postale.

La balade sur ce cap ou les deux coté de l'île sont visible nous font découvrir la cote au vent où la houle vient se briser. Il n'y a pas beaucoup de vent mais on peut imaginer que lorsque le vent Nord ouest souffle très fort avec sa houle venue du bout de l'atlantique que le spectacle doit être impressionnant.

Afin de bénéficier de la petite brise qu'a bien voulu nous donner Eole, Nous avons décidé de partir à 17Heures. Ce n'est pas l'heure idéale pour traverser les 48 milles qui nous séparent de Las Palmas mais c'était ça ou l'ami volvo. Ce sera une traversée pépère où Marie- Alice malgré ses trente ans tiendra tête à Jomandi.

Elle a fière allure la Marie avec les 7 ou 8 noeuds de brise au près elle étale sans complexe 4nœuds de vitesse. LA traversée est une invitation à la méditation. Nous glissons sur l'océan sans aucune secousse ni gîte avec en guise de plafond la voûte céleste. La température est douce même si on supporte une petite laine. Ce sont des moments assez magiques ou toutes les choses terrestres semblent désuètes. Un moment d'harmonie entre le ciel, l'eau et le bateau. Malheureusement Eole nous lâche à minuit et l'ami Volvo beaucoup plus cartésien nous rappelle à la réalité en nous sauvant de la pétole absolue. Il nous reste 20 milles à faire pour rejoindre Las Palmas. Au loin les lumières de l'île illuminent l'horizon. Avant le coucher du soleil, nous avons pu apprécier le pico del tide sur Ténériffe derrière grand Canaria qui culmine à 3700 mètres. L'approche de Las Palmas devient un peu plus complexe. L'écran du logiciel de navigation nous affiche toutes les cibles AIS et apparemment le trafic est intense dans ce port. Il faut dire que Las Palmas est le port d'entrée de toutes les marchandises de l'archipel des Canaris. A cinq milles de l'arrivée c'est un festival de lumières. C'est assez difficile au milieu de cette illumination de distinguer les feux rouge et vert de l'entrée du port. Derrière la grande digue immense du port, une plateforme de forage est amarrée et illuminé tel une cathédrale. C'est assez rigolo et impressionnant de voir ces masses métalliques érigées à une vingtaine de mettre du niveau de la mer éclairé comme des bâtiments historique. A trois heures du matin nous trouvons le ponton d'accueil et y amarrons Marie-Alice. LA capitainerie ouvrant à neuf heures il nous reste 6 heures de sommeil à apprécier. Demain est un autre jour, une semaine d'escale va me permettre de réparer mon groupe froid et faire la maintenance habituelle.

Richard Bessenay

Message édité par : infocapagde / 27-09-2008 08:46

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De Las Palmas à Tenerife

Une fois les formalités d'usage faites, nous pouvons enfin nous amarrer à un ponton. Les premiers jours vont être consacrés au changement du groupe froid et toutes les petites réparations d'usage. Je me suis fait une liste que je raye à mesure. Je pense bien en avoir pour plusieurs jours pour rayer tout cela. Las Palmas est l'escale de tous les bateaux de voyage qui traversent l'atlantique ou qui descendent sur l'Afrique. La marina est très vaste et bien équipée. Dommage qu'il n'est pas encore pensé à l'équiper d'une connexion wi-fi. A part cela une place au ponton avec eau et électricité ainsi que la possibilité d'avoir des sanitaires avec eau chaude est un confort que l'on oublie après quelques semaines de mouillage. En début d'après midi nous allons avec Jo&eunl;l récupérer le groupe froid que j'avais commandé chez un ship du port. C'est un magasin d'accastillage immense avec un stock impressionnant. Je crois que c'est la première fois que je vois un magasin avec autant de choix et d'articles diverses. Ici on parle toutes les langues et une jeune femme parle un français sans accent. Ceci est bien pratique pour moi qui n'aligne pas deux mots d'espagnol. Heureusement en cas de coup dure mon ami Jo&eunl;l est la comme interprète. Normalement après Las palmas cela sera très difficile de trouver la pièce qui nous manque alors c'est vraiment l'endroit où il faut réparer toutes les petites choses qui ne vont pas. J'en profite pour faire check up complet de Marie-Alice avant les deux prochaines traversées hauturières qui nous attendent.
Les deux premiers jours sont passés à une vitesse invraisemblable ! Et pendant ce temps il y en a qui pense que l'on s'amuse !! Une fois les glaçons revenus à bord il fallait fêter cela dignement avec Jo&eunl;l et Mandi. Champagne, petits fours et fiesta furent à l'ordre du jour. Nous avions à présent quartier libre pour visiter la ville.
La ville moderne n'as pas beaucoup d'attrait par contre le centre historique vaut le déplacement. L'architecture est assez différente de tout ce que l'on a déjà pu voir dans les pays hispanisants. Les balcons de bois suspendus sur ces façades colorées ajoutent au décor une touche de jamais vu. La cathédrale et l'hôtel de ville qui lui fait face est de pure architecture coloniale espagnole. Pour finir la visite gratuite du musé de Christophe Colomb fut un ravissement pour nous piètre navigateur. Lorsque l'on compare leurs connaissances de l'époque, leurs bateaux et leurs moyens de positionnements on se dit que c'étaient de sacrés aventuriers !
Nous revenons au bateau fourbus mais heureux, les yeux remplis de nouvelles images d'une journée de marche. Les souvenirs s'accumulent au rythme des escales ce qui nous rends toujours plus avide de nouvelles découvertes. Nous allons louer une voiture pour visiter cette île verte, la première boisée depuis que nous sommes sur cet archipel. La magie d'Internet a encore frappé et nous avons fait connaissance d'un couple charmant avec lequel j'avais correspondu depuis plusieurs semaines. C'est sans doute cela aussi le charme du voyage, la rencontre des gens différents sortis du petit train train habituel du métro boulot dodo. Nous avons passé plusieurs soirées animées à nous raconter nos impressions et souvenirs de voyage. Ce second Jo&eunl;l et sa femme Françoise m'ont donnés leur adresse afin que je puisse faire réexpédier mes papiers perdus.


A ce propos l'administration française doit parler un langage peu usité. Lorsque l'on envoie un courrier pour demander un renouvellement suite à une perte d'un papier officiel, de surcroît lorsque l'on est à l'étranger, quand en plus on surligne et écrit en gras l'adresse ou il faut envoyer les documents sur le courrier recommandé d'explication, on pourrait penser à juste titre que cela suffirait. Erreur ! Malgré les plusieurs coups de téléphone passé avec ces gens là ils ont quand même réussi à me renvoyer ces documents à mon adresse française. Heureusement que nous avions fait suivre notre courrier chez une personne de confiance qui nous les a réexpédié chez nos amis l'autre Jo&eunl;l et Françoise à Las Palmas.
Encore des petites observations, Les Chronopost Espagne - France coûte 25 euros .Lorsqu'il part de France pour aller dans l'autre sens c'est 50 euros. Je pense que cela doit être l'avantage du service publique à la française que tout le monde nous envie !! Selon les dires de ceux qui y travaillent !!
Bref il y en aurait long à dire et les voyage nous ouvrent les yeux qu'il serait peut être préférable de laisser fermés pour éviter de s'énerver.
Apprécions notre voyage et oublions toutes ces conneries franchouillardes pour éviter les maux d'estomac. A cette heure- ci nous avons récupéré nos papiers et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le programme est à la visite de l'île. Jo&eunl;l N°1 de nos amis de croisière nous mène un train d'enfer. Habitué aux choses carrées il nous a planifié une visite au pas de charge avec la voiture de location. Il faut dire que l'île étant très montagneuse les route serpent beaucoup et il est difficile de faire beaucoup de kilomètre en une journée.
La première visite de l'île sera consacrée à la partie Nord Ouest et la découverte de quelques petits bourgs sympathiques ainsi que des points de vue sur la mer assez époustouflant.
La fin de la journée sera réservée à l'avitaillement pour trois à quatre mois. Ce n'est pas chose simple ! Mais voilà à présent Il faut faire rentrer ces deux caddies pleins à ras bord dans les coffres sous les banquettes de Marie-Alice. La tache complexe sera quand même réalisé en encastrant les provisions les une dans les autres. Si ça continue il va falloir remonter la ligne de flottaison !!Le plus rigolo a été le parcours du super marché au bateau avec la mégane de location. À 5 personnes le coffre plein il fallait faire rentrer trois caddies de provisions. Chaque personne avait un monticule de sac remplis sur ses genoux. Finalement on se serait cru revenu au Maroc.
Quel dommage que le soleil ne soit pas au rendez- vous pour notre deuxième journée d'excursion.
Gran Canaria est une île très montagneuse qui accroche les nuages et malheureusement cette journée d'excursion a été un peu gâchée par ces derniers. Cependant nous avons quand même pu apprécier le relief impressionnant de cette île. Malgré la visibilité médiocre on a pu voir des canyons vertigineux et les différences de végétations boisées au nord et arides au sud. Cette île mérite réellement que l'on s'y attarde. Dommage que le temps nous rattrape et que nous soyons obligé de partir. La grande organisation anglo-saxonne de l'ARC qui organise la traversée de l'atlantique en troupeau (350 bateaux) réserve le port de Las Palmas ce qui à pour conséquence d'obliger la capitainerie à virer tous les bateau qui ne font pas parti de cette organisation le 1er Octobre. Bref entre la pression du port et celles de nos potes nous quittons à regret cette île avec un goût de pas assez

Nous abandonnons le port de Las Palmas le jeudi deux octobre au matin pour cette escale de 55 miles. Passé la jetée du port une forte houle nous attend. Il nous faut contourner l'île par le nord pour traverser sur Tenerife. Le vent dominant nord Ouest d'une quinzaine de nœuds nous oblige de tirer un bord au pré serré dans cette houle. Marie Alice tangue tape mais ne rechignent pas à la tache. C'est le capitaine qui prend le mal de mer. Enfin le supplice ne dure pas très longtemps, passé les secs de Las Bajas nous pouvons prendre une amure plus confortable. Nous avons un vent de travers qui va adonner tous le long de la journée. La houle progressivement diminue et nous glissons à une moyenne de 6 nœuds jusqu'au port de Santa cruz de Tenerife. Lorsque l'on arrive en bateau un impressionnant auditorium peut nous servir d'amer. On a l'impression d'avoir une copie de l'auditorium de Sydney en plus petit. Il est 18 heures et la visite de la ville sera au programme du lendemain matin.
Apres une fausse grâce matinée (9h30) nous allons confirmer la location de la voiture pour le lendemain et nous sommes prêt pour visiter cette ville.
Santacruz est une ville typique très fleurie avec de nombreuses places et d'espaces piétonniers. C'est agréable d'y flâner. Beaucoup de bâtiments publics sont de style art déco. Les façades canariennes multicolores sont omniprésentes pour nous rappeler leurs origines. Cette ville est une invitation à la promenade bucolique. De nombreuses places arborées, de nombreuses statues, des parcs boisées ainsi que des nombreuses fontaines nous engagent à vagabonder. C'est seulement à 14 heures que nous rentrerons au bateau. Cette fois-ci nous nous sommes vraiment mis à l'heure espagnole. L'après midi sera réservée à la sieste nous verrons après. Les journées passent sans que l'on s'en aperçoive. Il est déjà l'heure de prendre l'apéritif ! Demain est un autre jour. Le Teide nous attendra bien du haut de ses 3700 mètres en espérant que le soleil soit au rendez-vous.

A 8 heures 30 je vois déjà Jo&eunl;l arpenter le ponton prêt à partir sur les starting blocs. L'itinéraire est organisé au stabilo sur la carte et les articles des guides sélectionnés afin de ne pas perdre de temps. Nous quittons Santa cruz avec l'autoroute qui va nous mener pratiquement à notre première étape Orotava. A la sortie d'un virage le Teide est là ! Majestueux au dessus de la forêt endémique canarienne. Les ciels dégagés étant rare dans ces îles qui accrochent les nuages de l'atlantique nous décidons de rejoindre tout de suite l'itérative des crêtes. La route serpente dans la forêt ou nous apprécions les essences les plus diverses. Apres les palmiers ou autres dragonniers cernés par les cactus, c'est le tour des eucalyptus. A mesure que nous prenons de l'altitude les essences changent. A présent ce sont des châtaignés qui ne vont pas tarder à laisser la place aux pins. Le premier col à 1800 mètres nous fait laissé derrière nous la végétation des forêts. Nous rentrons dans une caldera immense de 35 km de diamètre ou trône le fameux pic du Teide. Il s'agit du dernier cône de ce volcan à 3700 mètres. Autour la nature c'est déchaînée en découpant les roches comme des dentelles. On observe les formes les plus bizarres qui ont inspirés les locaux. C'est ainsi que nous pouvons admirer le soulier de la reine. Le minéral nous fait un festival de couleur entre le vert et le blanc de certaine veine de la roche pour nous éblouir d'éclats d'obsidienne. Après cette débauche d'images surréaliste nous revenons sur nos pas pour aller déjeuner à Ortava. Cette ville qui était un des anciens centres les plus importants de l'île est restée authentique. La vieille ville a gardé une harmonie architecturale mettant en valeur ses anciennes façades typiquement canariennes. Les architectes fous n'ont pas encore sévis dans ce quartier historique. Nous sommes surpris depuis que nous avons débarqué sur Tenerife par le nombre de jardins et de places arborées souvent agrémentées de fontaines. Le repas terminé nous nous dirigeons vers la playa de las Théresitas, au nord du village de Taganana C'est une magnifique plage de sable blond qui est venu directement du Sahara finir son exode au creux d'impressionnantes falaises. Le village de Taganana me fait pensé aux villages arabes accrochés à une colline avec des façades colorées. Nous terminerons cette journée par une petite excursion dans l'extrême nord de l'île où le minérale nous a encore joué une symphonie de crêtes impressionnantes s'élevant comme des aiguilles posées sur la mer. C'est ainsi que nous nous sommes arrêtés au mirador de l'anglais ou nous pouvons jouir d'une vue sur la mer couvrant les deux versant de l'île.
Après cette journée bien remplie nous rentrons au bateau, fourbus mais heureux les yeux remplis de nouvelles images inoubliables. Demain sera un autre jour.

Le programme de cette journée sera moins dense cependant nous avons besoin de prendre des renseignements sur nos prochaines escales.
Avant de traverser sur la Gomera il sera judicieux de faire une halte au sud de Tenerife afin de couper cette étape en deux. Nous avions lus sur les guides la possibilité d'un mouillage derrière la montana roja en cas de vent dominant Nord est. Lorsque nous sommes arrivés sur la plage en voyant les déferlantes et la houle qui contournait allégrement ce relief nous avons vite compris que c'était le genre de mouillage rock and roll que nous apprécions que très modérément. En route pour le plan B , le port de Las Galetas . Nous retrouvons dans cette partie de l'île tout ce que le tourisme de masse peut faire de plus laid. C'est dans le sud de l‘île que nous retrouvons nos rôtissoires à teutons. Lorsque l'on passe les barres de bétons et autres bunkers nous pouvons accéder à ce petit port. Apparemment quelques bateaux de voyages y sont en escales et le port ne parait pas surchargé. Apres renseignements pris sera cela une excellente escale pour notre transhumance sur la Gomera.
Nous pouvons à présent nous consacrer à la partie touristique de la journée. C'est ainsi que nous nous dirigeons vers Los Christianos pour voir Los gigantes les célèbres falaises qui plongent dans la mer. Lorsque l'on arrive à se frayer un chemin dans tout ce dédale de béton, de touristes et d'échoppes aux odeurs de frites en faisant abstraction de la musique tonitruante des bars, on arrive sur la petite plage de sable noir. Là, la civilisation s'arrête et le minéral reprends ses droits. Le spectacle est époustouflant et nous en profitons pour y faire une halte déjeuner. La route qui nous ramène par l'extrême sud serpente dans un dédale invraisemblable de pic et de canyons qui plongent dans la mer. Nous rentrerons au bateau avec la sensation d'avoir une nouvelle fois vu des choses d'exceptionnelles.
Seigneur météo nous jouant à nouveau des tours, après des prévisions prises sur Internet nous annonçant un coup de vent pour la fin de la semaine, nous décidons de rester à Santa cruz le temps qu'Eole se calme et nous réserve de meilleurs hospices. La Gomera nous attendra bien une semaine.

Richard Bessenay
Comité de rédaction
Infocapagde