Les évolutions technologiques de ces dernières années ont largement contribué au développement des activités nautiques. C'est ainsi que sont apparus en masse des consommateurs de loisirs maritimes, qui par la force des choses sont sans formation et sans expérience de la mer et de ses dangers.

Il est révolu le temps où des marins venaient au secours d'autres marins.

Il est fini aussi le temps où il n'y avait en mer que des gens dont c'était le métier ou la culture, dans un cadre juridique et réglementaire parfaitement assimilé.

Peut-on demander à l'utilisateur d'un bateau pour ses vacances estivales, d'être un Capitaine maîtrisant tout ce qui peut arriver en mer?

Ceci est déraisonnable et il faut donc prendre en compte ces nouveaux appels au secours, sans état d'âme. Ces appels de détresse sont une réalité pour celui qui les lance, une simple panne de moteur pouvant générer un réel comportement de panique.

Face à cela, la Nation finance de nombreuses administrations pour effectuer des contrôles administratifs de plus en plus nombreux, et est incapable de réformer ce qui concerne la plaisance.

A quoi cela sert-il d'obliger le plaisancier à avoir une longue liste de matériel à bord, alors qu'il ne sait pas s'en servir?

Est-il nécessaire de mettre l'accent sur l'inefficacité d'un tel déploiement financier?

Oui, il faut en parler quand on prend connaissance de la situation de la SNSM.

Je vous invite à lire la lettre au ministre et si vous partagez mon inquiétude, venez rejoindre tous ceux qui ont déjà signé ce document.

Philippe Revilliod
Capitaine Polyvalent de la Marine Marchande de formation

Nota : cet article a été publié dans la revue "Plaisance et Méditerranée" pages 38 et 39.
Diffusion papier : Tous les ports de la cote d'Azur.