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Forum » » La Taverne du port » » Les aventures de Marie-Alice (le retour )


Posté : 29-08-2010 icone du post

Porto et Lisbonne via Aveiro

Après ce retour d'un mois et demi à Lyon, je retrouve Marie-Alice qui m'attend sagement amarré à son ponton de la marina d'Alcantara. J'ai juste trois jours avant que Nathalie arrive pour refaire une beauté à la belle Marie-Alice. Elle en a bien besoin après cette traversée de l'atlantique et ce mois au quai dans la poussière des docks. Apres un lavage complet intérieur et extérieur je profite de mon temps de libre pour refaire quelques vernis qui avait souffert de la mer et du soleil. La revoilà fringante prêt à repartir pour son retour en méditerranée.

Nous profitons du mois de vacance de Nathalie pour visiter le Portugal. Pour ma part c'est un remake de ce que j'avais fait il y a 15 ans, mais c'est avec beaucoup de plaisir que je reviens ici. Je ne me lasse pas de la gentillesse des portugais et de la beauté extravagante de l'architecture de ce pays. N'ayant pas pu m'arrêter à Porto lors de ma traversée (dame météo ne m'ayant pas laissé le choix), c'est avec une voiture de location que nous ferons cette escapade de trois jours sur Porto et Aveiro.

Porto

Moins de 3 heures après notre départ des docks d'Alcantara nous arrivons dans la périphérie de Porto Si l'autoroute qui nous a mené jusqu'ici fut relativement facile l'entrée dans porto se révéla des plus compliquées. (Je pense que l'expression sens pratique ne se traduit pas en Portugais !). Aucun panneau ne nous indique le centre ville et c'est à l'instinct que nous aborderons cette ville. Pour compliquer la situation les sens de circulation nous font faire des détours complètement fous. Finalement en demandant notre chemin plusieurs fois nous arriverons bien trois quart d'heure après Rua San Katarina où se trouve l'hôtel. Le fait de se perdre nous à permit de faire un itinéraire touristique et d'avoir un aperçu de cette ville. On se rend très vite compte que cette cité n'est pas faite pour les voitures et qu'il est pratiquement impossible de se garer. Nous laisserons donc la voiture au garage et après une douche nous voila prêt pour débuter notre visite.

Nous descendons la rue de l'hôtel qui devient piétonne en s'approchant du centre. Nous sommes dans le centre historique. Les anciennes façades chargées de colonnades, de balcons en fer forgés et d'azuléjos nous émerveillent. Au coin d'une rue nous découvrons une église dont la façade est complètement recouverte d'azulejos. Pour la petite histoire ces azulejos sont des carreaux de fa&iunl;ences souvent bleus et blancs dont l'assemblage reproduit des scènes diverses. Nous arrivons à présent avénida dos Alvados qui nous conduit praça da liberdade. C'est le cœur de la ville haute. Nous découvrons des bâtiments imposants chargés d'innombrables détails de façade. Cette ville s'articule autour de deux rives escarpées du Douro. Plus loin nous pouvons admirer l'imposante cathédrale de Porto mais pour l'heure nous plongeons dans les ruelles étroites qui nous font descendre vers le fleuve. Le long des quais nous remontons vers le légendaire pont Effel.

L'autre rive du fleuve est le quartier des négociants de Porto aussi nous ne résisterons pas à se faire une dégustation de ce célèbre nectar. Nous flânons le long des rives ou les embarcations traditionnelles dodelinent au rythme des courants de marée. En cette fin d'après midi, la lumière du soleil couchant nous offre une vue magnifique sur le quartier Ribeira. Apres la dégustation de Porto les jambes se faisant plus lourde nous préférons le funiculaire aux rues et passages escarpés pour remonter à l'hôtel. Avant de dormir nous redescendrons sur le bord du fleuve pour trouver un restaurant qui se révéla être un piège à touristes. Cela confirme une fois de plus les méfaits du tourisme des que l'on se retrouve en troupeau mais cela doit être le prix à payer lorsqu'on ne peut pas faire autrement.

Le lendemain matin, armé de notre guide nous partons à l'assaut du centre historique. Le quartier de la cathédrale est vraiment impressionnant. Devant sa place immense, trône un pilori. Autour se dresse un cloitre aux façades imposantes et la porte de la cathédrale est du pur style manuélin. En repartant il ne faut surtout pas manquer la gare qui est un chef d'œuvre d'architecture. A l'intérieur nous apprécions les différent Azulejos qui relatent diverses scènes champêtres ou historiques. Nous zapperons la fameuse église San Francisco dont le cœur a été réalisé avec 300 kg d'or, ayant vu celle de Salvador de Baia et refusant de payer pour rentrer dans les églises.

Apres ces excursions au pas de charge dans la chaleur du mois d'aout nous choisissons un programme plus cool pour l'après midi. Je décide d'aller voir l'immense port de commerce de Lexoes et la marina qui s'y rapporte. Celle là même qui aurait du être ma dernière étape. Après la visite de cette dernière je me dis que finalement dame météo n'a pas trop mal fait les choses. Nous rentrons sur Porto par le front de mer. Ici, c'est une nouvelle facette de cette ville que nous découvrons. D'élégantes maisons de maîtres traditionnelles bordent une avenue devant une plage ou viennent s'écraser les rouleaux de l'atlantique. Nous arrivons devant l'estuaire du Douro qui se jette dans l'océan. A bien l'observer je me dis que Marie-Alice aurait pu tout à fait remonter jusqu'au célèbre pont Effel.

Ensuite la rue se fait plus étroite et nous longeons la rive du fleuve bordée de maisons traditionnelles serrées les unes contre les autres à flan de coteau. Nous passerons une dernière soirée dans cette ville pleine de charme avant de repartir sur Aveiro.

Aveiro

La sortie de Porto fut plus simple que l'entrée et c'est sans difficultés que nous reprîmes l'autoroute jusqu'à Aveiro. Lorsque l'on évoque cette citée nous parlons de la Venise portugaise. Cette petite ville à gardée tout son charme et nous ne retrouvons pas d'immondes immeubles à coté du centre historique comme c'est souvent le cas au Portugal. L'ancienne activité de ce port était surtout centrée sur le sel à cause de la proximité de la lagune. En nous promenant à pied dans le centre historique nous avons pu apprécier le charme de ces maisons colorées. Cela nous a décidé de faire une petit promenade en barque pour découvrir les canaux mais la lancha traditionnelle est quand même propulsé par un hors bord Yamaha. Nous apprécions les commentaires du guide qui nous explique les différents quartiers que nous longeons. Enfin au bout d'une heure de promenade nous revenons au point de départ. Il est onze heures trente nous reprenons la voiture en direction de Lisbonne.

Puisse que nous passions devant je proposais à Nathalie de s'arrêter à Nazaré puis à Peniche. J'avais visité Nazaré il y a 15 ans et ce petit village m'avait laissé un merveilleux souvenir. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque nous approchâmes de cette ville. Les odieux immeubles avaient littéralement envahit le front de mer au point de complètement masquer ce petit village qui faisait le charme de ce coin. Pour couronner le tout certaines femmes alpaguaient les touristes pour louer des chambres. Nous étions à la foire à neuneu. Terriblement déçu par ce que je venais de voir Je repartais aussitôt sans même descendre de voiture.

Il était à présent treize heures et la faim se faisait sentir. Il fallait partir en quête d'un restaurant. C'est finalement 25 km plus loin au bord d'une lagune dans un petit bourg que nous trouvâmes un petit restaurant. Même si l'endroit reste très touristique ST Martinho de Porto avec ses cabines de plages colorées donne un charme suranné au front de mer.

Nous reprenons la voiture en direction de Peniche. Après Nazaré, je m'attendais au pire des extravagances des promoteurs. Le petit port de pécheur a été transformé en marina et il faut beaucoup d'imagination pour retrouver le charme de ce petit village d'antan. Bref nous boirons seulement une bière en terrasse prés du port et nous rentrerons retrouver la belle Marie Alice pour la nuit à Lisbonne.

Lisbonne

Nous commencerons notre visite par Belém qui est la banlieue de Lisbonne. Toute la rive du Tage a été réaménagée. Les anciens docks sont devenus des restaurants branchés. A présent de grandes places agrémentées d'immenses fontaines bordent l'avenue entre la ballade du front de mer et la ville. Nous arrivons au Cloitre des Jeronimos. Cet immense bâtiment est d'une architecture hallucinante. C'est le chef d'œuvre du style Manuélin. Les portes sont couvertes de sculptures et de détails invraisemblables. A l'intérieur du cloitre toutes les colonnes sont sculptées. Malgré ce délire de détails architectural l'ensemble par la finesse de ses éléments reste aérien. En sortant du cloitre il ne fallait pas manquer la confeitaria de Belém, le célèbre café bi centenaire aux nombreuses salles de bar où est fabriquée la fameuse pâtisserie de Belém. Nous traverserons l'avenue pour admirer la tour de Belém qui protégeait l'entrée du Tage et un peu plus loin le monument de la découverte. Nous avons fait le tour de ce quartier Nous pouvons à présent rentrer à la marina d'Alcantara sous le pont du 25 Avril rejoindre la belle Marie-Alice.

Lisbonne est une ville magnifique en prenant le tram 28 nous arrivons à la praça di comercio. Cette place de 200 mètres par 200mètres est face au Tage. Au milieu trône la statue de José premier à cheval piétinant des serpents, autour, l'ancienne cour royale transformée en bâtiment administratifs borde la place et devant le magnifique arc de triomphe s'ouvre sur la rua Augusta. Nous remontons cette rue piétonne bordée d'immeuble de l'époque des heures de gloire du Portugal pour arriver praça de figuera C'est le centre de la ville basse. Les balades dans ce centre est un véritable émerveillement. En remontant un peu plus nous arrivons devant la gare. Les deux portes en fer à cheval sont d'un délire parfaitement manuélin nous sautons de surprise en surprise. Plus loin nous prenons l'ascenseur du début du siècle dernier pour aller boire une bière dans le célèbre café Brasiléra du Bairo Alto. Enfin nous nous laisserons aller une ballade romantique dans ce quartier aux multiples facettes.

Apres cette journée bien remplie, nous rentrons au bateau pour sortir Crevette et nous changer pour la soirée Fado réservée dans un cabaret du Ba&iunl;ro Alto. Cette musique nostalgique parle de la dure vie des marins et des pécheurs souvent loin de leurs familles. C'est autour d'un repas gastronomique que nous jouirons des différents interprètes de cette musique. A une heure du matin nous prendrons le vieux tram qui nous ramènera à la marina. Cette ville mériterais plus de 4 jours pour en faire le tour cependant le temps nous est compté et il faut faire des choix. Le lendemain matin nous visiterons le Castelo de Sao Jorge et nous jouirons de la vue sur la ville lors de la ballade sur les remparts. . Dans la fraicheur du matin avant la ruée des hordes de touriste nous descendons dans les ruelles étroites du quartier de la Ba&iunl;xa sous le château et nous nous retrouvons dans le centre de la ville basse.

Il nous restait à faire le nouveau secteur crée pour l'exposition universelle de 98. Ce nouveau quartier sortit de terre il y a à peine 15 ans est une vitrine mondiale de l'architecture. Les créateurs de tous poils s'en sont donné à cœur joie. Le centre d'échange futuriste très aérien est couvet par un dôme de vert supporté par des colonnes représentant des palmiers. Deux grattes ciel jumeaux face au Tage sont coiffées de structures représentant des proues de navire. La tour de Vasco de Gama domine le fleuve. Les promenades le long du Tage jouent avec des jardins et des bassins. Une magnifique Marina y est installé et un téléférique nous promène le long de ce quartier d'environ deux kilomètre de long. Partout le regard est accroché par les différentes prouesses des architectes. Ici une dalle en béton de 100 mètres est soutenue seulement par ces extrémités. Là, le centre des congres joue avec la nature pour être conforme aux économies d'énergies du 21eme siècle. Malheureusement nous arpentons ces promenades aux pas de charge car Marie Alice est impatiente de reprendre la mer et L'Algarve nous attend.

C'est avec un jour de retard que nous descendons le Tage pour accéder à la pleine mer. Si tout avait été parfait cela m'aurait inquiété et cette fois ci c'est l'enrouleur de génois qui à fait des siennes. Apres la dépose complète de l'étai et le démontage de l'enrouleur j'ai enfin remédié au problème de blocage et nous avons pu enfin quitter cette marina.

Sagres

La mer est d'huile et c'est 110 miles qui nous attendent pour enfin doubler le fameux cap St Vincent et faire notre premier mouillage à Sagres merveilleux petit port de pécheur. Vingt heures plus tard après une nuit plate bercée du doux ronron de seigneur Volvo nous doublons le cap St Vincent et son phare perché sur les falaises qui dominent l'océan. La nature à du talent et la mer joue avec le minéral en découpant ces falaises telle de la dentelle. Enfin nous arrivons derrière la digue du petit port de Sagre et nous allons enfin pouvoir mouiller ma CQR dans huit mètres d'eau à marée haute. La corvée du gonflage de l'annexe commence mais il faut penser à sortir Crevette alors nous n'avons pas d'autre choix que de le faire en premier. Le petit village est sympathique mais n'a rien d'exceptionnel. Cependant nous ne sommes pas encore dans la folie touristique de l'Algarve et l'ambiance port de pêche est très perceptible. Nous visiterons le fort ou le célèbre Henrique avait édifié une rose des vents de 50 mètre de diamètre.

Lagos

Au bout de deux nuits nous reprenons notre chemin pour atteindre notre prochaine escale Lagos. C'est deux jours de vent fort nous ont accompagnés pendant cette escale à Sagres et nous quittons notre mouillage accompagné d'un vent de 35 nœuds. Le vent venant du nord c'est un vent de terre qui ne creuse pas la mer et malgré ce vent musclé la navigation restera confortable.

Arrivé à la Ponda da Piéda, le cap avant Lagos nous sommes littéralement étourdit par la beauté des falaises découpées qui tombent dans la mer. Les roches jouent avec la mer en un véritable labyrinthe. Ici et là, la mer passe sous des arches de roches ocres. Nous jetterons l'ancre non loin de la digue d'entrée de la marina de Lagos devant ce paysage magnifique.

Le petit village de Lagos à bien grossit. Mais les promoteurs assassins de la nature n'ont pas pu entreprendre le centre de la vieille ville entouré par les remparts. Lorsque l'on passe les portes des remparts nous nous retrouvons dans le village traditionnel formés de ruelles étroites aux maisons d'un blanc éblouissant aux volets colorés souvent ornés d'azulejos. Ici et là de petites placettes ombragées sont occupées de terrasse de café. Et bien sur nous ne serions pas au Portugal s'il n'y avait pas de multiples églises à chaque coin de rue.

Nous nous laissons aller à flâner dans ces ruelles avant de repasser les portes des remparts ou la folie urbanistique des marchands de béton a sévi. Nous reprenons l'annexe au milieu des barques des pêcheurs et nous rejoindrons le bord de Marie-Alice.

Alvor

La prochaine étape sera plus sauvage. Nous rejoindrons la lagune d'Alvor. L'entrée de cette lagune est bien protégée par deux digues et nous pouvons mouiller dans une hauteur d'eau confortable à l'entrée de cette étendue. Visiblement le coin est connu par d'autres car nous nous retrouvons une bonne dizaine de bateau à avoir choisi ce coin comme escale. Plus loin le petit village d'Alvor s'accroche à flan de colline et il faudra bien vingt minutes d'annexe pour rejoindre ce typique village de pêcheur.

Apparemment le chenal qui mène jusqu'au village doit être praticable à marée haute car de nombreux voiliers sont ancrés devant l'esplanade du village où les terrasse de restaurants s'étalent devant une placette. Les deux rues qui montent sont bordées de petites maisons traditionnelle où les restaurants et marchands de souvenirs se sont installés. Plus loin nous trouverons une petite épicerie ou nous pourrons compléter l'avitaillement de Marie-Alice.

La lagune est habitée de nombreux oiseaux et l'après-midi après la chaleur écrasante nous nous adonnerons à une promenade le long des immenses plages qui borde cette étendue. Au bout de deux jours nous abandonnerons ce petit coin de paradis pour avancer vers notre prochaine étape Albuféra.

Albuféra

Albufera ! On ne peut pas vraiment dire que ce fut une erreur, bien que ? Il fallait que l'on refasse les pleins d'eau, nous avions des lessives à faire, nous devions faire un gros avitaillement et faire le complément de gasoil après la pétole entre Alvor et Albuféra. Alors ma foi s'arrêter pour une nuit en marina s'avéra le plus pratique et pas spécialement très onéreux. Mais alors, question cadre ! Nous sommes entourés d'hideux immeubles multicolores qui cernent le port. Plus loin, c'est l'urbanisation poussé au maximum. Ici on entasse de l'anglais au m². Les semaines de vacances low coast sont vendues plus spécialement aux britishs à tel point que l'on parle plus anglais dans les rues que portugais. Nous prenons un taxi pour aller dans un hypermarché afin de faire nos courses pour une semaine. Pour le retour, nous attendrons plus d'une heure un autre taxi dans un embouteillage monstre, cerné par les britishs. Dans la marina c'est la frime tout ce que je déteste dans la plaisance. Les différents propriétaires de bateaux se mirent dans leur gelcoat et ne se disent surtout pas bonjour. Ils préfèrent plus jeter un œil méprisant sur le voisin. Enfin nous on s'en fou nous finiront nos petites corvées et vite vite nous reprendrons la mer sans avoir vu le petit village de pêcheurs de la photo du guide touristique (à mon avis cerné par le béton !).

Faro

C'est trente milles qui nous séparent de la fameuse lagune de faro. Une petite brise nous permet de faire ces 7 heures de navigation dans un près serré. Après les falaises découpées nous longeons de longues plage de sable plate jusqu'aux deux digues qui balisent l'entrée de la lagune. Moi qui avait peur de rentrer à marrée basse, je découvre un chenal très bien balisé est dragué à 10 mètres d'eau. La première impression est plutôt décevante. Je m'attendais à une vieille ville avec un fort et au loin je ne vois que buildings et barres de béton. Cette lagune est très longue et la ville est à environ à 6 milles. Aussi face à ce déchainement de béton nous préférons mouiller devant les différents petits ilots de cette réserve naturelle. J'ai beau tirer la ficelle de mon vieux Yamaha pour emmener crevette à terre il refuse carrément de démarrer. Vu son âge avancé et toutes les réparations que je devrais faire pour le remettre en état nous déciderons de partir en quête d'un nouveau moteur dès le lendemain. C'est donc à la rame dans les courants de marée que j'irais jusqu'à la plage.

Au petit matin nous avançons dans la lagune en suivant les méandres du chenal. Au bout de quelques milles nous apercevons la vieille ville et son fort. Plusieurs voiliers sont ici au mouillage sous le couloir de l'aéroport. Les avions passent juste au dessus de nos têtes toutes les cinq minutes. Je m'approche le plus possible de la ville jusqu'au moment ou le sondeur me rappellera à l'ordre. Cela sera encore à la rame que nous iront à terre.

La première priorité est de trouver un moteur pour l'annexe. Je trouverais mon bonheur devant le petit port des petits bateaux ou un concessionnaire Honda est installé Demain j'aurais un 5ch tout neuf et j'aurais résolu mon problème.

Maintenant nous pouvons nous adonner aux joies de la découverte. Cette ville si moche de loin s'avère magnifique dans son centre historique. Après avoir passée la porte de l'enceinte fortifiée nous découvrons de magnifiques maisons traditionnelles. Plus loin, devant la cathédrale au clocher moresque, une magnifique place pavée aux motifs géométriques est bordée d'orangers. Nous flânons dans ces ruelles étroites et nous ne résistons pas au bonheur de boire une bière fraiche attablée à une terrasse ombragée.

C'est bientôt l'heure du déjeuner. Il faut se mettre en quête d'un restaurant. En sortant de l'enceinte fortifiée, nous arrivons sur un joli quartier traditionnel qui n'a pas encore subit les attaques des bétonneurs. C'est le centre ville commerçant piétonniers. De nombreuses terrasses de restaurants affichent leurs menus et leurs serveurs agrippent le chaland en promettant la meilleur Bacalao . Notre choix se portera sur une terrasse ombragée avec un serveur parlant le français avec l'accent de Valence. Si on vient au Portugal on se doit de manger de la morue. Aussi nous choisirons la Bacalao du chef mais sans oublier la spécialité de faro : les coquillages. Après le repas aux portions gargantuesques la digestion dans la chaleur de l'après midi fut difficile. Nous reprîmes l'annexe à la rame pour aller sur Marie Alice et changer de coin pour se trouver un mouillage plus calme loin des avions.

Le lendemain après avoir récupérer mon nouveau moteur nous allons mouiller prés des digues à l'entrée de la lagune. Le coin est très sauvage et nous sommes devant une petite plage de sable fin. Maintenant que nous avons un moteur qui fonctionne nous pouvons partir en exploration plus lointaines. Nous laissons l'annexe prés des digues et partons pour une grande marche jusqu'à la mer ou de grandes plages de sable dorées s'étendent jusqu'à perte de vue. C'est le royaume des oiseaux. Nous en observons différentes sortes. Au retour nous traverserons le chenal pour aller découvrir le charmant petit village de vacance lové autour du phare. Ce sont de magnifiques petites maisons d'un blanc éclatant aux volets de couleurs vives. Enfin nous rentrerons au bateau pour passer notre dernière nuit dans la lagune. Nous apprécierons le coucher de soleil et les vols d'oiseaux en ombres chinoises. Demain matin à la première heure nous mettons le cap sur l'Espagne pour l'entrée du Guadelkevir.

Antinea
Comité de rédaction
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