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Forum » » La Taverne du port » » Les aventures de Marie-Alice (le retour )


Posté : 04-04-2010 icone du post

Reçu de Richard le 3 avril

Union, Tobago, St Vincent, Ste Lucie, La Martinique

Clifton est un mouillage très protégé. En Face Palm Island à deux encablures le protège de la houle du sud est et la barrière de corail finit de fermer cette baie où il indispensable de connaître les passages pour rentrer. C'est le parfait décor de carte postale. Dans le lagon deux ilots émergent de l'eau turquoise. Dans le premier un restaurant bar a été construit et n'est accessible qu'en annexe. On peut déguster son Rhum planteur directement les pieds dans l'eau avec une vision à 180° sur le lagon. Dans le second vit un ermite célèbre qui vit de la vente de coquillage. Il vit sur son ilot sous des bâches. Plusieurs reportages télévisés l'avaient déjà présenté, notamment dans les reportages d'Antoine sur les Cara&iunl;bes.

En face Palm Island est l'île typique de villégiature de luxe. Le style est très britannique et l'île a été organisée en différents élégants cottages. La plage a un sable d'une blancheur virginal et les boat boys on du être écartés car l'ambiance est beaucoup plus sereine. Nous pouvons nous promener à l'ombre des palmiers sur des chemins entretenus pour visiter cette île qui ne doit pas excéder le kilomètre de long.

Notre visa d'entrée nous permet de naviguer jusqu'à St Vincent sans repasser par la case douane. Avant d'aller mouiller dans les célèbres Tobago Cays, nous quittons Clifton pour aller faire un mouillage à Chatam bay. Ici l'ambiance est plus cool. Nous sommes débarrassés des hors bords bruyants et des pseudo rastas en quête de dollars EC . C'est une plage immense bordée d'une végétation tropicale abrité de la houle du large. L'eau est transparente et nous invite à la baignade. A terre, quelques paillotes viennent finir le décor ce qui nous permet de déguster le fameux rhum planteur. Nous resterons deux nuits dans ce cadre puis mettrons le cap sur les Tobago Cays

Seulement 7 milles nous séparent de notre future étape. En contournant l'île de Mayreau nous arrivons vers cet archipel d'ilots. Ici il faut les clefs du labyrinthe. Il est préférable la première fois de rentrer de jour. Les différentes couleurs de l'eau nous indiquent les profondeurs et les hauts fonds. Malgré l'étude approfondie de la carte il faut rester vigilant pour rentrer dans ce coin magique. Cela pourrait être le paradis mais les flottes de catamarans de charter se sont appropriés les lieux. Les bouts de plage de sable blanc sont envahis d'annexes et ça sent l'huile solaire. L'exotisme en a pris un sacré coup Qu'importe nous sortirons quand même nos palmes masques et tubas pour aller admirer la faune sous marine sur la barrière de corail.

Nous sommes au pays du dollar EC. Il ne faut pas l'oublier et lorsque nous n'avons pas le reflexe de se méfier, les rastas motorisés se revendiquant de Bob Marley sont aussi rapide que l'éclair pour nous escroquer. C'est ainsi qu'en demandant à un d'entre eux s'il pouvait me ramener du pain de Union le lendemain matin, que j'ai compris leurs bisness. Tous les jours les boat boys viennent au Tobago Cays pour essayer de vendre leurs langoustes aux bateaux de charter. Je pensais donc que cela ne leurs demandaient pas une charge supplémentaire énorme de ramener du pain. Erreur !! Voila un bon bisness pour le rasta ! C'est ainsi que j'ai payé ma baguette environ 15 euros. C'est sur que nous en sommes pas mort mais ce principe là me gâche le décor. J'ai l'impression de me retrouver en plein au milieu des Cara&iunl;bes dans une foire pour touristes. Le paysage est somptueux mais l'ambiance est décevante. Deux jours nous suffiront largement de cette ambiance de foire du trône.

Nous remontrons directement de Tobago Cays sur Bequia. C'est 25 milles qui nous séparent de Port Elisabeth. Cette partie du monde est un paradis pour la navigation et l'alizé sud est ne dépasse rarement les 20 nœuds. C'est un pur bonheur. Marie Alice caracole sur la longue houle avec des moyennes impressionnantes. Nous avons même régaté avec d'autres monocoques, histoire de passer le temps. Au bout d'à peine quatre heure nous contournerons le dernier cap pour aller mouiller dans la rade de Port Elisabeth.

Le petit bourg est sympathique. Nous retrouvons ici et là une architecture coloré créole. Nous nous laissons porter au rythme caribéens où la nonchalance fait loi.
Les rastas motorisés font toujours parti du décor cette fois-ci ils veulent me vendre un amarrage sur bouée que je décline en toute courtoisie. Le mouillage est assez facile par 4 mètres de fond.

Une fois amarré j'ai l'excellente surprise de voir une personne cogner à ma coque. C'est un couple avec lequel j'avais eut des correspondances sur Internet. Ils appréciaient particulièrement mon site mais nous nous n'étions jamais rencontrés physiquement. Voici chose faite et les apéritifs successifs sur les bateaux de l'un ou de l'autre nous ont aidés à mieux nous connaître et à s'apprécier mutuellement. Nous commençons à prendre nos marques sur cette île. Afin de mieux la visiter nous louerons des scooters pour en faire le tour.

La cote au vent est plus sauvage. La petite route qui suit le bord de mer nous fait découvrir des plages et des caps magnifiques. Nous nous arrêterons avec la fin de la route à la ferme aux tortues. Un vieil Anglais a échoué ici il y a une vingtaine d'année et consacre sa vie à sauver des tortues. Dans ces îles les autochtones n'ont pas la notion des espèces en voie de disparition. Aussi mangent-ils les œufs et chassent les tortues sans s'occuper de savoir si ce sont les dernières. Cet anglais philanthrope à aménagé des locaux ou il a placé des réservoirs différents. Il fait éclore les œufs et lorsque les petites tortues naissent, ils les placent dans les différents bassins par classe d'âge. Il nourrira ces tortues jusqu'à l'âge de sept ans pour les relâcher en mer. Tout ceci sans aucune subvention avec le seul profit des visites payantes et des quelques souvenirs vendus. Avant de retourner à Port Elisabeth nous nous arrêterons dans une délicieuse paillotte au bord de la plage.

Les jours passent et l'ambiance avec mon cousin se dégrade. C'est assez difficile de cohabiter pendant un certain temps dans un espace aussi réduit. Pourtant je pensais qu'avec son vécu sur ses différents bateaux il aurait pu mieux s'adapter. Mais voila il a vieilli et il n'arrive pas à se débarrasser de ses habitudes terrestres. Même s'il ne travaille plus il aurait voulu m'imposer une cadence. Ceci est pour moi l'antithèse de la vie sur un bateau. Il a besoin de téléphoner tous les jours et s'il n'a pas les résultats du football cela le contrarie. Bref l'ambiance devient lourde car il aurait voulu qu'en 15 jours je monte en Guadeloupe pour rencontrer des connaissances à lui. Il en était hors de question pour moi qui avait plus de deux mois pour faire ce parcours. C'est ainsi que d'un commun accord il quittera le bord en Martinique.


Nous quitterons Bequia avec une orgie de langouste dans un restaurant Français. Mon cher cousin continuera à me mettre la pression avec un timing imbécile. Nous nous priveront ainsi de la visite de St Vincent et nous ferons donc notre sortie des Grenadines à Bequia la prochaine étape étant Ste Lucie. C'est 70 milles qui nous séparent de Rodney Bay .Je décide d'appareiller au lever du jour afin d'arriver avant la nuit à destination. Les conditions météos sont bonnes et nous remontons gentiment St Vincent sous le vent au pré bon plein. Marie-Alice avance régulièrement et nous gratifie de moyennes très acceptables. On m'avait promis des coups de vent dans le canal de St Vincent et il n'en fut rien. Le vent à faiblit pour la longue remonté de Ste Lucie mais il nous a quand même accompagné jusqu'à Rodney Bay.

Nous sommes arrivés au crépuscule dans le chenal qui nous amène au lagon où se trouve la marina. Comme je n'avais pas envie de gonfler mon annexe nous primes la première place de port libre. A cette heure-ci il n'y avait plus personne ni au bureau du port ni à la douane. J'aurais aimé resté deux jours ici afin de faire mes applettes chez les shipchandlers locaux à des prix très attractifs. Mais voila cela aurait été sans compter sur mon cher cousin et son feu au cul. Aussi l'orage qui menaçait d'éclater a finit par arriver entre nous deux. J'ai pris un coup de sang aussi je décidai d'appareiller le lendemain matin de très bonheur pour la Martinique voisine. N'ayant vu personne la veille je suis reparti le lendemain matin au lever du jour sans rien demander à personne. Cet ainsi que suis rentré et sortie de Ste Lucie sans faire les formalités de douane et sans payer le port.

C'est seulement 25 milles qui nous séparent du marin. L'entrée dans ce mouillage est particulièrement délicate et il est important de ne pas s'écarter du chenal. Des la première bouée, nous slalomerons sur environ deux milles pour arriver à la marina. Ayant toujours des problèmes avec la courroie du moteur je fus contraint de faire cette approche à la voile mais Éole fut clément et ne m'envoya pas des vents contraires.

Après une longue négociation je finis par me faire attribuer une place de port. Le dialogue à la VHF ne fut pas toujours des plus sympathiques mais au bout d'une heure un employé du port vint me chercher pour m'indiquer une place. Marie Alice étant solidement amarrée au ponton j'allais enfin pouvoir m'occuper de tous ses petits problèmes. D'abord le frigo qui tournait sans s'arrêter en me vidant toutes mes batteries. Ensuite le problème récurant de la courroie, puis le plancher de l'annexe qui fuit, enfin tout les petits bricolages d'entretien que je n'avais pas pu faire jusqu'à là.

Mon cher cousin se mit en quête d'une agence de voyage afin de trouver un avion qui l'amènera en Guadeloupe et moi je commençais à faire le tour des professionnels pour régler mes problèmes un a un. J'avais des contacts en Martinique notamment une amie avec qui j'avais travaillé en métropole. Elle s'est installée en Martinique depuis environ deux ans où elle a rejoint son frère. Ce dernier que je connaissais tient une des principales entreprises d'électricité marine du secteur. J'ai pu grâce à eux trouver les bonnes personnes pour réparer toutes ces petites choses. Mon cousin parti je me réappropriais le bateau. Patricia pris du temps pour me véhiculer dans tous les différents endroits et au bout d'une huitaine de jour je finis par voir le bout de toutes ses réparations. Je pouvais à présent penser à visiter et profiter un peu du décor.

Patricia vit avec Gilles qui est un pécheur professionnel en Martinique ils habitent soit chez elle soit sur le voilier de Gilles. Pour son travail il à une grande barque pontée à moteur d'une huitaine de mètre. Un samedi ils m'ont invité à un pique nique sur leur barque avec sa famille. Ce fut pour moi l'occasion de découvrir l'extrême sud de l'île avec ses plages paradisiaques. Nous avons pu apprécier la baignade dans des eaux magnifique ainsi que le ti punch et le poisson grillé.

Mon métier de coiffeur ne me lâchera jamais et comme peut être vous l'avez compris Patricia est aussi une coiffeuse. Nous avons donc organisé une journée coiffure afin de se couper les cheveux. C'est sur la terrasse de son appartement avec la vue sur le rocher du diamant que nous avons exercé nos talents respectifs. Nous finirons la journée sur mon bateau autour d'un verre.

Le lendemain matin j'ai eut l'agréable surprise de voir toquer à ma coque Serge et Françoise les amis rencontré à Bequia. Les fêtes commencent à s'organiser sur les bateaux. Même si nous tournons autour de la planète c'est toujours étonnant de retrouver des équipages que nous avions rencontrés à cent lieus de là. C'est ainsi que je retrouvais Espérance, le couple de Breton ami de Jomandi connu l'année dernière à Salvador de Bahia. Puis se fut Oh la la Un couple connu l'année dernière aux Canaries sur un petit Trimaran. Il y avait aussi Febus un super maramu connu à Mindelo et enfin Tropicat un catamaran rencontré à Itaparika avec qui nous avons eut de nombreux échange sur Internet.

Je retrouvais petit à petit les membres de ma tribu de vagabonds des mers et les réjouissances se sont organisées sur les bateaux afin de fêter nos retrouvailles.
Afin de faire des économies, mes problèmes techniques résolus, j'ai pris une place au mouillage à coté de mes amis Serge et Françoise dans cette immense baie du marin. Encore deux ou trois jour pour régler des dernières petites choses et nous allons émigrer au mouillage Ste Anne.

Avant de quitter le Marin je voulais quand même aller voir Fort de France. C'est avec un taxi collectif que je fis ce trajet. On fait très vite la différence avec les îles anglo-saxonnes lorsqu'on découvre les infrastructures de ce petit département Français. Dans ce dernier où il existe le plus fort tôt d'assistés de France (RMI+ allocations familiales) les subventions pleuvent pour faire des rond point et autre équipements. Bref au bout de trois quart d'heure de transport j'arrive au terminal des taxis collectifs à Fort de France. La ville est assez décevante et n'a aucune harmonie d'architecture. Le fort est assez joli. Il est habité par les militaires et il domine la baie. Deux ou trois places donnent un peu d'oxygène à cette ville Au détour d'une de ces places nous pouvons découvrir la bibliothèque Schœlcher. C'est un ancien ministre des DOM-TOM qui a fait dont de sa collection personnelle à la ville de Fort de France. Le bâtiment a été construit suivant l'architecture Effel et s'intègre parfaitement. Ce sont les incontournables sites que l'on doit voir ainsi que l'église du centre ville du même style. Je me perds dans les ruelles, à la croisée d'une rue je trouve une placette au bout de laquelle se trouve le très élégant ancien hôtel de ville qui abrite à présent un théâtre. Le tour à pied est vite fait mais il ne faut pas oublier le marché. C'est très coloré et les doudous racolent les clients pour leurs vendre différente babioles. Ce marché vaut le détour et fait partie d'une spécialité locale. Ayant vu à ce que je crois tout ce que je devais voir, je rentrais à 14heures par un autre taxi au marin.


Ste Anne n'est qu'à deux milles du marin mais beaucoup plus sympathique. L'eau y est translucide et nous pouvons nous baigner directement du bateau. Pendant cette petite semaine où je suis resté à Ste Anne j'en ai profité pour faire un peu de découverte. D'abord c'est le village qui est beaucoup plus typique. On y trouve tout le nécessaire (banque, épicerie, internet.) Puis cette immense baie bordée de végétation tropicale.

Je décide de faire une grande marche qui suit le sentier littoral. Tantôt à l'ombre de la végétation tropicale, tantôt sur la plage. Ce sentier me fait découvrir 5 ou 6 anses désertes ou l'océan vient briser sur les caps. A la fin du chemin j'arrive à coté d'un immense étang salé qui est une réserve naturelle. J'avais un peu surestimé mes capacités physiques. C'est ainsi qu'au bout de trois heures de marche au soleil lorsque j'ai découvert une route où circulaient de nombreuses voitures je décidai de faire du stop. Je rentrais au bateau exténué mais heureux de ce que j'avais vu.

Patricia me consacra une journée pour faire le tour de l'ile en voiture. Elle commença la journée en me faisant profiter d'un de ces rendez-vous dans une famille béqué pour une coupe de cheveux à domicile. Nous arrivons dans une magnifique propriété avec une villa somptueuse en haut d'une colline qui domine la mer. Une femme d'une soixantaine d'année très sympathique nous reçoit. Patricia est venue pour elle. Pendant qu'elle s'occupe d'elle j'en profite pour admirer la vue. La famille entière travaille dans une exploitation agricole de banane et possède les collines environnantes. Toute la famille à construit des somptueuses demeures au milieu de ce décor face à la baie de Le François.

Les Béqués sont la communauté blanche de l'ile qui est née ici. Ils ont fait fortune grâce à leur travail et leur opiniâtreté. Bien sur ils sont très jalousés par la communauté noire de l'île.

Apres cette incursion dans la communauté Béqué nous repartons vers le nord par la route du littoral de la cote au vent. Nous traversons les communes du Robert puis la Trinité. Cette côte au vent est magnifique et très découpé. L'océan nous offre des dégradés de bleus fantastique et plus nous montons au nord plus la végétation deviendra dense.

Apres le déjeuner nous visiterons la distillerie de St James. Cette halte d'une heure environ nous instruira sur toutes les techniques et l'histoire de la fabrication du rhum. Je ne manquerais pas de repartir avec un Rhum grand âge pour de futures dégustations entre amis lorsque je serais rentré en France.

Nous reprenons la route et cette fois-ci nous nous dirigeons vers le centre de l'île. La forêt tropicale a cédé la place à la mer. Cette fois ci c'est une symphonie de vert. La route serpente au milieu de cette forêt. Les bambous et les fougères géantes se disputent le territoire. Ici et là nous apercevons ce que l'on appelle vulgairement des becs de perroquets qui sont de magnifique fleurs rouges. Au détour d'un lacet nous découvrirons le mont pelé avec sont sommet dans les nuages. En redescendant sur Fort de France nous nous arrêterons dans une de ces magnifiques rivière qui font la grâce de se pays.

De retour à Ste Anne il me restait à terminer cette marche que j'avais entrepris quelques jours plutôt. Patricia se proposa de me ramener en voiture à l'endroit ou j'avais commencé à faire du stop. Elle doit me récupérer deux heures plus tard à l'anse Trabaud où nous piqueniquerons. Malgré l'heure matinale le soleil tape fort. Je suis ce sentier du littoral qui passe entre les étangs d'eau salées et la côte. Je traverse ce que l'on appelle la savane des pétrifications. Le paysage est sauvage et grandiose. Nous sommes à l'extrême sud de l'île et nous commençons à remonter sur la côte au vent. Au large la mer se brise sur les barrières de corail puis rentre avec force dans ces petites anses. Au bout de deux heures de marche j'atteins la fameuse anse Trabaud et sa plage immense. C'est à l'ombre de la végétation du bord de mer que j'attendrais Patricia et Gilles pour le pique-nique.

Le temps passe et il faut que je songe à remonter un peu vers le nord. De retour à St Anne je retournerais avec Marie-Alice au port du Marin pour faire les dernières petites choses avant d'appareiller pour le nord.

En marchant sur les pontons je croise encore un autre équipage. Nous sommes heureux de nous revoir. C'est Michelle et Jean sur Maclow avec qui nous avions fait un bout de route ensemble en remontant le Brésil. Ces deux derniers jours d'escale au marin seront ponctué de discussions interminables sur nos souvenirs communs de voyage.

Antinea

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