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Forum » » La Taverne du port » » Les aventures de Marie-Alice (le retour )


Posté : 26-02-2010 icone du post

Rêve d'aventure 2eme partie

C'est avec impatiente au bout de ces 6 mois passé en France qu'enfin je renoue avec l'essence même de mon existence : je veux dire le voyage.
Bien sur, je suis un peu triste de laisser Nathalie à Lyon mais l'air de l'hexagone m'étant devenu de plus en plus irrespirable, il était tant que j'aille chercher ailleurs ma dope ou mon oxygène pour continuer à vivre.

Le Boeing de british Airways décolle de ST Exupéry laissant derrière moi toutes les conneries médiatiques et autre grèves des fanatiques des acquis sociaux.

Les meilleurs prix des vols pour les Cara&iunl;bes partant du royaume unis, nous choisirons donc Londres comme première étape. Profitant de cette opportunité nous décidons mon cousin et moi de faire une escale de 3 jours afin de visiter, pour lui et revoir pour moi cette ville de caractère

Comme à l'accoutumé le célèbre fog Londonien était au rendez-vous .et c'est sous cette petite bruine froide caractéristique que nous avons arpenté les différents quartiers de cette grande métropole.

Cela faisait 15 ans que je n'avais pas remis les pieds dans la patrie de Shakespeare et c'est avec le même plaisir que je redécouvre cette ville qui a su concilier modernité et tradition. Bien sur beaucoup de choses ont changé et beaucoup de buildings ont remplacé de vieilles demeures. Les architectes ont exhibés leurs talents en créant de véritables œuvres de verres et d'acier qui ont été construites au milieu d'avenue traditionnelles. J'ai découvert un autre visage de cette ville en descendant la Tamise. De nouveaux quartiers ont poussés avec une arrogance hi Tech face aux monuments classiques. Passé Tower bridge, un peu plus loin nous apercevons la city avec ses tours hérissées comme les pics des graphiques de la bourse. Enfin arrive Grenwicht Village avec l'imposante architecture victorienne et au fond au détour d'un méandre du fleuve se dresse l'impressionnant stade du millenium.


De retour sur la berge nous ne pouvons pas faire l'impasse sur les classiques londoniens. C'est ainsi qu'après être passé devant Big Ben nous nous dirigeons en longeant le parlement vers l'imposante abbaye de Westminster. Ces bâtiments sont la vitrine de la grande époque de l'architecture victorienne. Les détails innombrables de ces façades ne nous échapperons pas. Nos pas nous conduiront jusqu'à Buckingham Palace afin d'apercevoir les célèbres gardes de la reine.

Nous avons choisis un petit hôtel très britannique malgré son personnel Indo pakistanais à deux pas de hyde park. L'accueil y est fort sympathique et la chambre est confortable sans pour autant grevé notre budget. Après le traditionnel breakfast nous repartons à la conquête de la ville. Nous ne résistons pas à l'envie de traverser Hyde Park. C'est encore une spécificité britannique où l'on peut se reposer dans ce petit coin de nature ordonné au milieu de cette ville grouillante. Ici les écureuils viennent nous manger dans la main sous l'œil des pigeons envieux.

Il va falloir prendre le métro pour rejoindre régent street. Même pour l'avoir utilisé 15 ans plus tôt, le contraste avec Paris reste saisissant. Ici point de tags et les gens restent courtois en évitant de nous piétiner.

Nous descendons Regent street la rue des commerces les plus huppés de Londres.
Je suis ébahi par l'élégance de cette jeunesse citadine. Les jeunes filles portent des jupes ou robes avec des petites chaussures à talons et les jeunes gens sont souvent en veste de costume avec de belles chemises bien coiffées et très bcbg. Cela nous change des capuches et autres casquettes à l'envers pour notre jeunesse masculine et jeans crasseux baskets et cheveux gras mouillés pour nos jeunes filles d'aujourd'hui. Cette ville de 8 millions d'habitants est restée civilisée et nous pouvons y flâner sans stress.

Avant que la soirée ne débute, je descends faire découvrir à mon cousin Trafalgar square surveillée par Nelson du haut de sa colonne.

Il est déjà 18 heures il est temps de remonter sur Piccadilly et ses publicités lumineuses outrancières. Nous nous mettons en quête d'un restaurant. C'est un bien grand mot pour ce pays car si la gastronomie existait ici cela se saurait mais qu'importe. Après plusieurs hésitations notre choix s'arrête sur un fish and ships typiquement anglais dans le quartier de Soho. Je crois que c'est la seule option comestible qu'il existe ici à des prix raisonnables.

La soirée débute tôt Londres et les pubs typiques sont déjà plein à 21 heures. Nous flânons dans les rues de Soho . La jeunesse élégante fume devant les vitrines de ces vieux pubs traditionnels. Nous pousserons la porte de l'un d'entre eux pour y déguster un pinte de bière . Grâce à un Orchestre Irlandais l'ambiance est extraordinaire. Même si cette salle est pleine comme un œuf et que l'alcool ait déjà fait effet, malgré l'enthousiasme exacerbé des participants. Les échanges restent courtois.

Apres cette immersion au cœur de la vie nocturne de cette ville, il sera temps de reprendre le métro pour rejoindre l'hôtel afin de profiter d'un sommeil réparateur




Arrivé à Port of Spain

Notre escale à Londres se termine et il est tant de nous envoler vers des climats plus ensoleillé. C'est 12 heures de voyage qui nous conduira de l'aéroport de Gatwick avec escale à la Barbade jusqu'à Port of Spain.
Déjà à la Barbade lors de la descente de l'avion le contraste fut saisissant. Débarrassé de nos vestes de quart avec seulement une chemise sur le dos la chaleur ambiante nous étouffait. Une course poursuite s'engagea avec nos bagages pour trouver le bon bureau d'enregistrement pour le prochain vol. Apres avoir bien transpiré nous finiront quand même par monter dans le petit bi moteur de 30 places qui nous conduira à destination.

La nonchalance caribéenne étant de mise la voiture de location que j'avais retenue par mail n'était pas là. Nous fûmes donc contraints de prendre le taxi au prix exorbitant pour nous rendre à Chagaramas ou Marie-Alice nous attendait bien sagement au sec. J'avais pris soin de réserver une chambre dans le chantier pour nous éviter de camper sur le bateau au sec, au milieu des caisses à outils et des sacs a voiles. Il était 20 heures locales avec en plus le décalage horaire il était tant de rejoindre un bon lit pour un sommeil réparateur.

Le fait d'aller retrouver Marie-Alice m'angoissait un peu. Dans quel état allais-je la retrouver ? La surprise était à la hauteur de mes angoisses. Les bâches que j'avais pris soins d'installer étaient complètement explosées et le pont de la belle Marie était noir et vert. Quelle tristesse !! A l'intérieur ça allait un peu mieux. Le déshumidificateur que j'avais pris soin de louer avait tenu à peu prés son rôle et l'intérieur ne présentait pas de traces de moisissures majeures.

C'était l'heure des bilans. Il fallait recenser tout ce qui marchait ou ne marchait plus ! Après l'inspection faites il a fallut s'attaquer au grand nettoyage ! Ceci était un peu démoralisant sachant qu'avant de mettre le bateau sur bers je l'avais lustré et il était impeccablement nettoyé. Tout était à recommencer. Ensuite il a fallut s'attaquer à la peinture antifouling. N'ayant de ponceuse fonctionnant sur le 110v, il a fallut que je le fasse faire. Mais ici on nous attend pour nos dollars. Les Trinidadiens sont la pour faire du fric, ne nous y trompons pas et les prix locaux on largement rattrapés ceux de l'Europe et parfois même dépassés. Nous étions là pour nous faire escroquer il fallait boire la coupe jusqu'à la lie. Je veux bien croire qu'il fait chaud mais on paye cher la goutte de transpiration 450 $ us pour une matinée de travail de ponçage !. Ensuite se fut le tour de la peinture et des accessoires. Mon compte bancaire a fondu comme neige au soleil. Pour finir il a fallut que je remplace mes batteries services, histoire d'assécher un peu plus mes comptes. Enfin au bout d'une semaine de travail Marie-Alice était à l'eau propre et quasiment prête à naviguer.








Nous n'allions pas quitter Trinidad sans voir son fameux Carnaval qui d'après les locaux est le plus fantastique des Cara&iunl;bes. C'est l'événement annuel ou toute l'activité de l'île s'arrête. Comparé à celui de Salvador de Bahia cela reste bien palot. A 22heures tout le monde rentre chez soi pour dormir. La fête ici est à la hauteur du dynamisme de ses habitants. Nous avons quand même apprécié de magnifiques costumes et les chars de Style band typiquement Caribéenne

Nous avions établi notre cantine chez le Belge. C'est un restaurant installé sur le bord de l'eau à l'intérieur du chantier naval voisin du notre. C'est le repère des Français. Cela fait toujours plaisir de retrouver la langue de Molière et nous pouvons entre compatriote échanger des tuyaux pour trouver les petites choses introuvables.

Nettoyés de nos derniers dollars TT il suffisait de repasser à la douane pour appareiller pour Grenade. Il est 18 heures nous quittons la baie de Chagaramas en faisant nos adieux à nos connaissances du moment.

Le vent souffle bien et Marie-Alice caracole sur la houle atlantique. 12 heures de traversée nous attendent. Visiblement la peinture sous marine que m'ont vendu les Trinidadiens est efficace et la belle Marie nous propulse à plus de 6 nœuds 5 de moyenne jusqu'à Pricly Bay où nous arriverons au petit matin. C'est à nouveau le rituel de la clearance. Puis nous nous reposerons de cette première traversée par une journée sans que le bateau danse la samba.

La prochaine étape nous à conduit à St Georges la capitale de l'ile. Le coin n'a rien de paradisiaque mais deux luxueuses marinas sont installées dans l'anse naturelle à l'abri du large. Nous choisirons le mouillage. Notre premier voisin est un Français qui habite sur son bateau. Le personnage et le navire est des plus iconoclaste ! Le bateau est un gigantesque tas de rouille. Je me demande comment peut il encore flotter mais le personnage est sympathique et nous l'inviterons à notre bord pour boire du rhum en échange de renseignements sur les habitudes locales.

Nous nous n'attarderons pas longtemps sur cette île qui n'a rien d'exceptionnelle et mettrons le cap sur Union pour rentrer dans le fameux territoire des grenadines. Ici on change de décor. Les eaux sont turquoises et nous mouillerons derrière la barrière de corail. Il a quand même fallut tirer quelques bords pour arriver jusqu'ici mais le spectacle en vaut la peine. Au fond de la petite baie un village coloré s'est organisé avec toutes les activités nécessaires à la plaisance. La douane, les restos et les supermarchés sont là pour nous aspirer nos dollars caribéens. Nous sommes loin du Brésil et de la vie pour rien. Ici rien n'est gratuit et les bons blaks à l'allure rasta nous voient comme des dollars sur pattes. Qu'importe il faut payer pour accéder à ce décor de carte postale envahis par les bateau de charter.

L'eau turquoise fait la différence avec l'Amérique du sud. C'est vrai que c'est une invitation aux joies nautiques et nous useront et abuserons des baignades et du snorkling. Les journées s'écoulent au rythme locale et nous allons prendre notre temps pour musarder entre ces petites iles afin de remonter gentiment jusqu'en Martinique.
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