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Etang de Thau : encore un peu de patience pour la récolte d'huîtres

jeudi 16 novembre 2017

Sujet : Midi Libre

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Le taux de toxine dans la chair a déjà baissé de moitié

Midi Libre 15/11/2017

L'étang a fermé à cause d'un phytoplancton toxique, présent dans la chair des huîtres.

Voilà une dizaine de jours que l'arrêté préfectoral est tombé. Et que, rétroactif au 30 octobre, il suspend toute récolte d'huîtres, de moules et de palourdes dans la lagune, du fait de la présence, dans la chair des huîtres, d'une toxine à des taux supérieurs au seuil maximal autorisé. On appelle cela l'alexandrium, et c'est généralement dans la crique de l'Angle, à Balaruc, qu'elle apparaît d'abord, avant de se répandre dans toute la lagune.

Ladite toxine avait été décelée dans l'eau de l'étang dès la mi-octobre, et les conchyliculteurs prévenus, afin de pouvoir mettre du œproduit à l'abri, en bassins, avant qu'elle n'affecte la chair des coquillages (1 000 tonnes auraient ainsi été préservées).

Toxines : le taux divisé par deux en 10 jours
Puis l'alexandrium a progressé, dépassant les 800 microgrammes par kilo de chair. Et l'étang a fermé. Jusqu'à nouvel ordre. Ou plutôt jusqu'à ce que deux analyses consécutives (conduites par Ifremer) montrent que le taux est passé en dessous du seuil critique. Or, pour le savoir, il faut passer par le fameux œtest souris.

Celui qui consiste à injecter du broyat de coquillages à des rongeurs stériles et de voir ensuite en combien d'heures ils succombent. Le premier réalisé depuis la dernière crise a livré, en fin de semaine dernière, un niveau de toxine qui a chuté de moitié : de près de 2 000 microgrammes, il est passé à 1 000. Encourageant, mais pas suffisant pour œrouvrir.

Dans les mas, on bosse
Ce mercredi, d'autres souris seront œpiquées avec de la chair de coquillages prélevés ce jour. Vendredi, les résultats devraient être connus. S'ils sont positifs, il faudra néanmoins attendre les résultats d'une seconde analyse (vendredi 24 novembre, donc), pour que le feu vert soit donné par la préfecture.

Ne croyez pas pour autant que l'activité est au point mort dans les mas : on détroque, on met les huîtres en poches avant de les replonger dans l'étang pour affinage. Confiants dans le fait que le fort vent du Nord contribuera à chasser l'alexandrium de la lagune.

Vers les tests chimiques ?
On le sait, le test souris énerve au plus haut point le patron des conchyliculteurs de Méditerranée et désormais président du comité national, Philippe Ortin. "On est pendu à ces c... de souris", lâche-t-il laconiquement à dix jours du début de cette nouvelle crise.

Comme il l'avait promis, ce dernier a rencontré le conseiller du ministre de tutelle, lui rappelant combien, vu les enjeux, combien ce test paraît à la fois long et archaïque. "Dans ce type de crise, il nous faudrait pouvoir obtenir des résultats sous 48 h", insiste Philippe Ortin. Et pour cela obtenir les fameux tests chimiques. Le conseiller du ministre a promis d'y travailler.

PA.C




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