Tragédie aux sables d'Olonne

Sentiment mêlé à l'instant de profonde tristesse pour nos trois collègues bénévoles des sables d'Olonne, morts en service et leurs familles endeuillées... et de grande colère.
c'est cette colère qui m'incite à pousser pour la première fois un coup de gueule sur ce réseau social.

Colère contre les Préfets maritimes, aux ordres du ministre, qui ne sanctionnent qu'exceptionnellement les actes d'imprudence criminels qui mettent nos vies de bénévoles en danger. Sortir par avis de tempête, seul sur une embarcation en est un ! Et j'en ai vécu bien d'autres, sans la moindre poursuite.

Colère contre un Etat hypocrite qui sait trop bien utiliser une force d'appoint de bénévoles qui ne lui coûte rien (quelques petits millions de subvention, alors que si nous arrêtions tous, un corps des gardes côtes lui coûterait plus d'un milliard par an !). Tous ces petits soldats bénévoles qui aiment servir, au péril de leur vie, et qui ne reçoivent de nos hauts dirigeants de remerciements et reconnaissances verbales qu'à titre posthume. Des bénévoles par milliers, anonyme pour le gouvernement, qui vont chercher seuls les moyens financiers nécessaires à leur équipement et à leur fonctionnement pour sauver les autres, ces bénévoles qui sont cassés physiquement au bout de quelques années et qui n'ont même pas la moindre gratification en points retraites, pour service rendu à la nation, par exemple (promesse de campagne des 3 derniers Présidents de la République successifs) ...

Alors Monsieur le Président de la République, Messieurs les Ministres, je salue votre rapidité à réagir, les larmes plein les yeux, dans les médias, twitter, et autres réseaux pour louer d'une seule voix le courage de ces bénévoles sacrifiés sur l'autel de votre indifférence. Sur ce point vous êtes les plus forts et une petite déclaration larmoyante ne vous coûte pas cher et "fait le job". Mais pour tenir vos promesses de campagnes, et conférer enfin à ceux qui se sacrifient pour les autres un véritable statut du bénévoles, qu'en est-il?

Lorsque nous serons épuisés de tant de mépris, que nous jetterons l'éponge par milliers, il sera bien temps, là, de se lamenter.

En attendant M. Emmanuel macron, Morituri te salutant !
ceux qui vont mourir dans votre indifférence, Monsieur le Président, vous saluent, eux, respectueusement.