website logo

La SNSM veille et sauve des vies...

jeudi 21 décembre 2006

Sujet : SNSM


 

Fin octobre 2005, le Crossmed vient de nous biper. Un témoin a aperçu un homme en difficulté sur une planche à voile au large de Port Ambonne. On fonce. En moins d’un quart d’heure, nous sommes quatre sur la vedette prêts à appareiller. La tramontane est annoncée force 7. Les deux moteurs de 250 CV tournent à plein régime. Au lieu dit, il y a bien un véliplanchiste mais il ne montre aucun signe de détresse. On rappelle le témoin pour avoir plus d’informations.

En fait, il s’avère, que ce n’était peut être pas une planche… On continue les recherches. Enfin, in extremis, on aperçoit une sorte de tronc avec un homme accroché dessus. Nous sommes à proximité de la balise cardinale ouest du parc conchylicole. Le tronc est en fait une pirogue en bois faite maison. L’homme en hypothermie avancée serait probablement mort un quart d’heure après.

L’année dernière, sur 82 sorties en mer pour assistance, les sauveteurs de la station du Cap d’Agde ont pu aider ainsi 68 personnes dont certaines étaient en grandes difficultés. Les principales sorties ont consisté en du ravitaillement en carburant pour des bateaux tombés en panne, des interventions pour avarie ou voie d’eau de chalutiers qu’il faut ensuite remorquer jusqu’au Grau d’Agde. Parfois, ils doivent aussi plonger pour désengager les hélices prises par une haussière ou un filet.

Plus exceptionnel, mais toujours par souci de rendre service, les sauveteurs prennent la mer pour disperser les cendres d’un défunt amoureux de la mer. Etre sauveteur en mer c’est être un professionnel de la mer mais savoir aussi réconforter et avoir de l’empathie pour les personnes en détresse. Le sauvetage d’une vie humaine n’a pas de prix et le bénévolat est une tradition centenaire entre marins. La première station de sauvetage en Méditerranée fut créée à la Tamarissière en 1867 sous l’appellation “Société Centrale deSauvetage des Naufragés”.

Il est à noter qu’à cette époque, les deux rives de l’embouchure de l’Hérault étaient inhabitées. Un siècle plus tard, elle fusionne avec la Société des Hospitaliers Sauveteurs Bretons pour fonder une seule et unique association reconnue d’utilité publique “la SociétéNationale de Sauvetage en Mer”.

Aujourd’hui, la SNSM compte 232 stations de sauvetage sur toutes les côtes françaises. Tous les ans, 600 personnes doivent leur vie à ces sauveteurs bénévoles. Raymond Bresson, 74 ans, président de la société agathoise, explique que l’on est sauveteur par passion : “j’ai été mousse à 15 ans et 1/2 et me suis engagé dans la marine nationale pendant quelques années…Je pratique la voile depuis toujours, la mer quand elle vous tient…” S’il devait donner un conseil : “Préparez bien votre bateau, pas d’imprudence, et à la moindre difficulté appeler les secours. Ne pas hésiter ! Faite le 16 par VHF (ou le 1616 par portable) cela vous met en relation avec le CROSSMED.

Le portable c’est bien mais souvent il ne passe plus au large. Il ne remplace donc en aucune façon la VHF qui permettra en plus de vous localiser. Dix bénévoles se tiennent toujours prêts à venir à votre aide”.

 
Sylvain Perret, Raymond Bresson, Michel Mathieu-Daude, Thierry Pomarede, Régis Bresson, René Lestreto,
Jean-Louis Cousin et Eric Aubrieres
Absents sur la photo : Jean-Marc Pillon et Georges Leclerc

La société basée à la capitainerie à l’Avant-Port du Cap d’Agde, possède une vedette 2ème classe de 10,50 mètres baptisée “Honorée D’Estienne D’Orves” en l’honneur d’un résistant Capitaine de Frégate fusillé pendant la deuxième guerre mondiale. Deux moteurs de 250 CV lui permettent d’accéder très rapidement sur site à près de 24 noeuds.

Un matériel performant et toujours en parfait état de marche est nécessaire pour porter secours : radar dernière génération, sondeur, sonar, GPS, traceur de route, lecteur de carte, radio VHF, goniomètre (qui permet de localiser précisément une émission VHF), lunettes à intensification de lumière… Cette vedette, âgée de 15 ans, avait besoin d’une révision totale.

Après beaucoup d’huile de coude et de temps passé aux réparations du bateau, il a fallu pour l’association débourser près de 40 000 €uros. Vous l’aurez compris tous les dons sont les bienvenus. Et c’est grâce à la générosité de tous, que ces hommes, pour répondre efficacement à leur mission de sauver des vies, pourront entretenir et moderniser en permanence leur vedette et son équipement de façon à renforcer leur aptitude à la navigation et à la localisation des naufragés.

La fête du nautisme qui a eu lieu les 6 et 7 mai derniers a permis ainsi de récolter 3942e, fruit de la participation de tous les bénévoles, associatifs et professionnels du nautisme qui savent bien ce qu’ils doivent aux sauveteurs de la SNSM.

Source journal de la ville N°38



Cet article provient de Infocapagde
L'url pour cet article est : https://www.infocapagde.com/article.php?sid=395