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Revue Presse : Sète : le découpage hors normes et complexe du pont Sadi-Carnot

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Equipés de chalumeaux, les ouvriers travaillent dans une nacelle alors que d'autres, au sol, poursuivent le découpage. S. M

Midi Libre le 12/09/2018

Trois entreprises spécialisées se coordonnent pour faire place nette avant de s'attaquer aux fondations.
Dressé à la verticale comme un gigantesque totem, le vieux pont Sadi-Carnot domine les canaux de Sète. Mais, depuis lundi, il perd, chaque jour, un peu de sa superbe. Débitée en tronçons, cette masse de 300 tonnes d'acier partira "à la ferraille" pour être recyclée. Un chantier hors normes et complexe.

Une équipe d'une quinzaine d'ouvriers de trois entreprises différentes travaille pour faire place nette et permettre la construction d'un nouvel ouvrage.

C'est la société Horizon Démolition BTP (Thézan-les-Béziers) qui manie le chalumeau. Tandis que l'engin de levage d'Hugon Manutention (Sigean, Aude) soutient la partie à découper. Le tout coordonné par Baudin-Châteauneuf (Loiret), l'un des leaders français de la construction et de la rénovation de ponts métalliques.

L'équipe oeuvre en hauteur. La longueur initiale du pont est d'un peu plus de 50 mètres. La nacelle où les découpeurs se trouvent a une portée de 65 m.

300 tonnes de métal à recycler et 500 tonnes de béton à fracturer
Aussi le chantier est-il tributaire des conditions météo, surtout du vent. Depuis le début du déchirage, lundi, il a été discret. "Pour l'instant, le timing est respecté. Si cela continue ainsi, nous aurons fini de découper le pont vendredi 14 ou lundi 17 septembre", explique Matthieu Schweben, responsable travaux à la Région.

C'est, en effet, la collectivité qui pilote l'opération d'un montant de 9,5 M€, cofinancée à parts égales par la Ville et le Département.

Les fondations sont en aussi mauvais état que le pont
Autre contrainte : une fois au sol, les "bouts" de pont doivent être encore réduits avant d'être évacués dans un espace contraint d'environ 1 000 m². Donc, ce qui se passe en haut doit tenir compte de ce qui se passe en bas. Coordination est encore le maître-mot.

Prochaine étape : la démolition du contrepoids du pont. Soit 500 tonnes de béton qui ne devraient pas résister au brise-roche hydraulique qui entrera en action le 24 septembre.

"Ensuite il faudra s'attaquer aux fondations qui sont en aussi mauvais état que le pont", souligne Matthieu Schweben. Une infrastructure constituée de pieux en béton qu'il faudra profondément araser, quasiment jusqu'au niveau du canal. De nouveaux pieux de béton seront alors implantés dans les quais de Bosc et Maréchal-Joffre.

Si tout va bien, la fabrication et la pose du nouveau pont débuteront en avril 2019. Suivront au moins deux mois pendant lesquels sont prévus la mise en place du système de manoeuvre de l'ouvrage mobile, la pose du raccordement au pavillon de commande des ponts, des réglages, des tests¦

L'ouvrage datant du début du siècle dernier fut "miné" puis reconstruit en 1949
"Un pont, c'est déjà compliqué. Mais quand il est mobile, ça l'est encore plus ! Il doit être équilibré comme une balance. Son poids doit être le plus réduit possible pour limiter la contrainte quand il se lève", confie Matthieu Schweben.

La mise en service du pont Sadi-Carnot nouvelle génération devrait alors intervenir en juin 2019. Les conducteurs qui subissent depuis le début du chantier, les tracasseries d'un trajet quelque peu chaotique seront alors soulagés.

"Le remplacement du pont était vraiment nécessaire. L'ouvrage datant du début du siècle dernier, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruit à partir de morceaux repêchés dans le canal, était arrivé à la limite de l'entretien courant. Il fallait le remplacer", insiste Matthieu Schweden.

Les poids lourds de plus de 19 tonnes qui, depuis 2011, étaient interdits sur l'ancien pont pour des questions de sécurité, pourront être accueillis et ne viendront plus encombrer les quais du Pavois d'or, de Bosc, Merle et Dr Scheydt lors du contournement obligatoire. Gênant les automobilistes et les riverains. Donc encore un peu de patience !
 
Sid Mokhtari



Publié le : Mercredi 12 septembre 2018