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Revue Presse : Etang de Thau : feu vert partiel pour les huîtres et moules

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Philippe Ortin (à d.) et les producteurs rassemblés hier devant les Affaires maritimes.
VINCENT ANDORRA

Midi Libre 24/03/2017

Depuis ce jeudi 23 mars au soir, la récolte et la vente sont de nouveau autorisées, mais seulement pour les zones A (Bouzigues, Loupian) et B (Mèze).

Ils n'ont pas fait le déplacement pour rien. "C'est votre mobilisation qui a nous a permis d'obtenir une issue plutôt favorable", a d'ailleurs lancé Philippe Ortin, président du CRCM (Comité régional conchylicole Méditerranée) à la centaine de ses collègues qui s'étaient rassemblés ce jeudi après-midi devant le bureau des Affaires maritimes, quai Maillol-rue Hoche.

Il était 16 h 30, et Philippe Ortin sortait tout juste de la réunion qui venait de s'y dérouler, et qu'il a été invité à rejoindre pour avoir la primeur de sa conclusion. Y participaient les représentants des différentes directions départementales de l'Etat (Mer et littoral, Protection des populations, Dréal, services vétérinaires...) et de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la Mer) formant le pôle de compétences requis en cas d'incident sanitaire, notamment.
Douche froide

Le matin même, les producteurs avaient bon espoir que la réouverture de l'étang soit prononcée. C'est-à-dire que la récolte et la vente des coquillages, en particulier des huîtres et moules, soient à nouveau autorisées. Elles sont en effet suspendues depuis le 14 mars dernier, à la suite d'analyses mettant en évidence des taux bien supérieurs au seul fixé pour la consommation humaine de bactéries coliformes (escherichia-coli ou e-coli) sur l'un des neuf points de prélèvements REMI (Réseau microbilogique de surveillance) : celui, le numéro 10, situé près des tables de Marseillan, à l'extrémité sud-ouest de l'étang.
Des dysfonctionnements sur les réseaux d'assainissement de Marseillan ?

La nouvelle analyse effectuée lundi dernier était pourtant probante. Le taux d'e-coli sur ce point 10 était nettement repassé sous la barre des 4 600/100 g de chair de coquillage. Mais une seconde analyse consécutive probante est toujours requise. Or, celle réalisée ce mercredi sur ce même point 10 a fait l'effet d'une douche froide : le taux d'e-coli avait rebondi pour atteindre 13 000/100 g. Alors que, partout ailleurs dans l'étang, tous les clignotants sont “au vert”.

Il n'en fallait pas plus pour que Philippe Ortin et ses troupes se mobilisent pour faire entendre une nouvelle fois une revendication de longue date : qu'en cas d'incident localisé, seule la zone touchée soit “fermée”, et pas la totalité de l'étang. Les professionnels sont d'autant plus remontés que, pour le coup, cette pollution microbiologique semble bien provenir de dysfonctionnements sur les réseaux d'assainissement de Marseillan (géré par Suez).
Pression sur l'Agglo

Au lendemain du 14 mars, les producteurs avaient obtenu, auprès de l'Agglo et de Suez, divers engagements (nouvelle procédure de gestion de crise, meilleur suivi des secteurs à risques, promesses de travaux de sécurisation...).

Ce jeudi, ils ont obtenu en partie gain de cause. La récolte et la commercialisation des huîtres et moules ont pu reprendre (dès 18 h), mais seulement pour les zones A (Bouzigues, Loupian) et B (Mèze). La zone C, celle de Marseillan et du point 10 défaillant, reste fermée jusqu'à l'obtention de deux résultats concluants (au mieux, donc, jeudi prochain). Les professionnels de la zone C peuvent néanmoins travailler normalement, sauf pour les huîtres de taille commerciable.

A l'issue de cette journée crispante, le soulagement prévaut chez les conchyliculteurs. Mais le chemin est encore long. "Maintenant, prévient Philippe Ortin, on va mettre la pression sur l'Agglo sur tous ces problèmes de lagunage (1)".

(1) Le lagunage est une technique naturelle d'épuration des eaux fondée sur la déseutrophisation. Le principe est de recréer des milieux ou des bassins “tampons” dans lesquels les eaux usées ou polluées vont transiter, avant d'être rejetées dans le milieu naturel.

M. C



Publié le : Lundi 27 mars 2017