Un bateau de sauvetage, neuf, chaviré au cours de sa première intervention : la fortune de mer du « Commandant Rivière » permet de se poser les vraies questions sur l'efficacité de nos systèmes de secours en mer.
Les médias ont indiqué que les hommes à son bord évoquaient une panne moteur, mais les images sont accablantes, la motorisation a été engagée par sa remorque et la gendarmerie maritime a ouvert une enquête.
Notre système de secours repose sur le bénévolat mais est-il devenu inadapté au regard du peu de personnel issu de la marine professionnelle qui la compose ?
Etre bénévole signifie-t-il que la personne est qualifiée, expérimentée et compétente?
D'autres pays ont fait le choix de la professionnalisation des systèmes de secours en mer, cela a un coût mais au regard du développement de la plaisance, avec près de 1 millon de navires, cette option est-elle devenue nécessaire ?
Il y aurait la solution du compromis où les bénévoles viendraient compléter un dispositif professionnel comme chez les pompiers.
Continuerons-nous à considérer que le système actuel est le meilleur ?
Il est à craindre que cela perdure tant que nous aurons autant de difficultés à nous adapter à des situations nouvelles.
Et si rien ne devait bouger à haut niveau, on se contentera de remercier ceux qui se dévouent et font ce qu'ils peuvent...