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Publiée le 05-06-2022

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Revue Presse : Wolfgang Idiri : "L´esprit de la fête a été préservé"

à 34 ans, Wolfgang Idiri avoue avoir réalisé "un rêve de gosse»
grâce à ce festival des traditions maritimes.

Midi Libre 24/04/2014

Le président d'Escale à Sète dresse un premier bilan de l'événement.

Etes-vous satisfait de cette 3e édition d’Escale à Sète ?

Oui, c’était une nouvelle fois une belle fête ! Notre but n’était pas de battre des records de fréquentation, nous ne sommes pas un salon nautique, ni une machine à pognon. Ce qui nous importait, c’était de préserver l’âme, l’esprit de la fête maritime et de ne pas nous faire polluer par les marchands du temple ou des soirées techno dans les bars.

Sur une semaine, on arrive à 200 000 visiteurs avec un pic sur le lundi de Pâques. Le fait d’avoir installé deux villages - un sur le quai du Maroc et un à la criée - nous a permis de diluer les flux et de rendre la manifestation moins étouffante. Je pense qu’à ce niveau-là, nous avons fait les bons choix.

Certains visiteurs ont regretté de devoir payer pour monter à bord des deux grands voiliers russes. Que leur répondez-vous ?

à la différence des autres grands festivals maritimes, l’entrée pour Escale à Sète n’est pas payante sauf pour ces voiliers. On veut que ça reste une manifestation populaire. Le but de cette manifestation, c’est d’arriver à ne pas être tributaire des subventions. Faire venir ces deux grands voiliers, c’est une vitrine qui permet d’amener les gens vers autre chose, vers les barques catalanes, vers la gastronomie, etc. Ce sont des appelants. C’est une amorce qui a évidemment un coût.

Faire venir le Sedov nous a coûté 35 000 €, hors frais techniques. Pour les deux bateaux on arrive à un budget de 100 000 €. Sur les 10 € demandés aux visiteurs, l’office du tourisme, qui gérait la billetterie, garde 1,50 €, le reste va à l’association Escale à Sète. On a comptabilisé 20 000 entrées. L’opération est donc rentabilisée, ça nous permet d’avoir un excédent pour réserver les bateaux pour la prochaine édition. On aurait pu trouver l’argent ailleurs mais on veut garder notre indépendance. On est fiers d’avoir 70 % de fonds privés.

Sur l’aspect commercial n’a-t-on pas franchi une ligne rouge avec les soirées VIP sur les goélettes ?

Il y a eu une sorte d’appât du gain de la part de certains. Ces goélettes auraient dû servir de stand à produits régionaux, de valeur ajoutée. Les soirées VIP sous forme de restaurants flottants, ça va à l’encontre de notre état d’esprit. Ces soirées privées à même le quai n’ont pas donné une bonne image, je le regrette. Nous ne ferons plus la même erreur. Nous n’avons pas besoin de ça. Les stands, oui, la privatisation, non. Sauf pour les deux grands voiliers où nos partenaires ont organisé des soirées privées. Elles se sont faites hors des heures de visite, hors du regard du public et sans affichage des sponsors.

On a noté des difficultés de circulation. étiez-vous assez préparés ?

Effectivement. Nous avions pourtant bénéficié du dispositif mis en place par la préfecture pour les grands événements. La géographie de Sète ne facilite pas les choses. Nous sommes dans un entonnoir, coincés entre la voie ferrée, la mer et le Saint-Clair. Du coup, nous avons testé en grandeur nature l’avenir des flux de population sur Sète ! Nous avions également un gros caillou dans la chaussure. L’agglo a refusé de nous prêter ses bus. Nous avons dû nous débrouiller en faisant appel à des bus articulés de chez Mercedes pour lesquels nous avons dû trouver des chauffeurs. On a manqué de bus et la signalétique était également insuffisante. Il faudra réfléchir à d’autres solutions.

Est-ce à dire que l’organisation bénévole connaît aujourd’hui ses limites ?

On est au bout de la logique, nous sommes arrivés à la croisée des chemins. On a grandi trop vite… Il faudra trouver un nouveau modèle d’organisation avec, à mon avis, un exécutif donneur d’ordres qui reste désintéressé et garant de l’esprit d’Escale et des prestataires de service de l’autre côté. Il en va de la crédibilité de la manifestation. Malgré le soutien énorme de la mairie, il faut rester indépendants. Escale n’est pas à vendre, ce n’est pas une affaire commerciale ! La marque et le concept ont été déposés à l’Inpi en 2012. Nous en sommes fiers.

Quelle image forte retenez-vous de cette édition ?

Des centaines évidemment ! Mais c’est cette émotion collective qui m’a le plus touché. J’ai eu les larmes aux yeux quand les voiliers russes sont partis. J’étais sur la pilotine, je suivais le Sedov. Quand le commandant et le second m’ont regardé avec la main posée sur le cœur, c’était fort… Quand j’ai vu toute cette foule, ces bateaux, je me suis dit qu’on avait réussi à inscrire quelque chose de grand dans l’histoire de Sète et des peuples. Personnellement, c’était un rêve de gosse…

Recueilli par SANDRA CANAL



Publié le : Jeudi 24 avril 2014